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[Expertises] L'IA s'impose dans le recrutement : 50% des candidats et 78% des recruteurs l'utilisent déjà

L'intelligence artificielle transforme en profondeur la manière dont les candidats recherchent un emploi en France.

 

Selon la 16e édition de l'enquête Hellowork sur les pratiques des candidats et des recruteurs, menée auprès de 2 247 candidats et 489 recruteurs entre avril et mai 2025, un candidat sur deux utilise désormais l'IA dans sa recherche d'emploi, un chiffre qui monte à 63% chez la génération Z.

 

De leur côté, plus de trois recruteurs sur quatre (78%) utilisent désormais l'IA dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes, soit le double par rapport à 2024. Une adoption symétrique qui témoigne d'une transformation structurelle du recrutement.

 

L'IA, nouvel assistant des candidats dans leur recherche d'emploi

 

La prise de conscience de l'impact de l'IA progresse de manière spectaculaire chez les candidats.
64% se disent conscients que l'IA fait bouger les lignes sur le marché du travail, contre seulement 27% en 2023. Cette évolution du ressenti en seulement deux ans témoigne de l'accélération du phénomène. Chez la génération Z, cette conscience est encore plus affirmée avec 73% qui pensent que l'IA va changer leur métier actuel.

Interrogés sur leur perception de l'IA, les candidats se répartissent en trois groupes presque équivalents. 37% y voient une opportunité, 41% adoptent une position neutre et 22% la perçoivent comme une menace. La génération Z se montre légèrement plus optimiste, avec 42% qui y voient une opportunité contre seulement 18% une menace.

Dans leur recherche d'emploi, 50% des candidats utilisent déjà l'IA. Les cas d'usage privilégiés concernent avant tout la rédaction de lettres de motivation, citée par 73% des utilisateurs, la préparation aux entretiens pour 47% et la réalisation de CV pour 37%. Cette utilisation massive de l'IA pour la rédaction des lettres de motivation interroge d'ailleurs : seuls 44% des recruteurs accordent encore de l'importance à cet exercice, dont l'avenir apparaît de plus en plus incertain.

 

Les recruteurs adoptent massivement l'IA pour gagner en efficacité

 

Face à cette évolution côté candidats, les recruteurs se sont eux aussi emparés de l'intelligence artificielle à une vitesse remarquable. 78% l'utilisent désormais dans leurs pratiques professionnelles, soit une adoption qui a doublé en un an. Parmi eux, 24% déclarent l'utiliser de manière intensive, tandis que

54% l'intègrent de façon ponctuelle dans leur activité. Seuls 22% des professionnels du recrutement n'y ont pas encore recours.

 

Les recruteurs ont rapidement identifié les cas d'usage les plus pertinents de l'IA générative. La rédaction d'offres d'emploi arrive largement en tête avec 75% d'adoption, suivie par la création de contenus pour les réseaux sociaux à 53% et la rédaction de messages aux candidats à 44%. L'IA s'impose également dans la préparation des entretiens, avec 39% des recruteurs qui l'utilisent pour générer des comptes rendus et 30% pour préparer leurs questions.

 

Au-delà de l'usage opérationnel, les recruteurs perçoivent l'IA comme un levier stratégique pour l'avenir de leur fonction. 62% d'entre eux estiment que l'IA générative jouera un rôle très important dans le futur de la fonction RH, soit une progression de 17 points en un an.

 

Des freins qui révèlent un besoin d'accompagnement

 

Parmi les 22% de recruteurs qui n'utilisent pas encore l'IA, les raisons invoquées révèlent davantage un manque de temps et de formation qu'une opposition de principe. 44% déclarent ne pas avoir le temps de s'y intéresser, 36% n'en voient pas l'intérêt, et 21% ne savent pas l'utiliser. Les oppositions éthiques représentent 23% des réponses, tandis que les préoccupations environnementales concernent 14% des non-utilisateurs.

 

Les freins réglementaires restent minoritaires mais réels : 12% des non-utilisateurs craignent de ne pas respecter la réglementation en vigueur, tandis que 8% se heurtent à une interdiction de leur entreprise, traduisant une prudence compréhensible face à un cadre juridique encore en construction.

 

Conclusion de François Leverger, CEO de Hellowork : « L'intelligence artificielle s'impose comme un assistant opérationnel du quotidien pour les deux parties du marché de l'emploi. En 2026, elle n'est plus un gadget mais un outil qui libère les recruteurs des tâches répétitives pour leur redonner du temps sur leur cœur de métier : l'évaluation. Côté candidats, elle aide à adapter leur CV, identifier les offres pertinentes ou mieux comprendre un poste. Chez Hellowork, nous expérimentons ces usages au service de l'efficacité réelle. Grâce au langage naturel, le dialogue entre candidat et plateforme devient plus riche. L'IA ne remplace pas la relation, elle l'amplifie et la simplifie ».

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