La FNAIM dénonce un nouvel épisode de démagogie législative.
L’Assemblée nationale a adopté hier la proposition de loi dite pour « la confiance et l’équilibre dans les rapports locatifs ».
Pour la Fédération nationale de l’immobilier, cette
adoption marque un nouvel épisode de fuite en avant politique autour de l’encadrement
des loyers. Une fois encore, l’affichage partisan l’emporte sur l’efficacité,
la responsabilité et l’intérêt réel des Français.
Un texte de plus pour
faire illusion et masquer l’absence de solutions
Présenté comme une
réponse à la crise du logement, ce texte renforce pourtant un dispositif qui a
démontré son inefficacité. Pérennisation de l’encadrement, extension
territoriale, nouvelles contraintes : autant de mesures incantatoires qui ne
s’attaquent en rien aux causes structurelles de la pénurie de logements.
Pour la FNAIM, le
constat demeure : on ne résout pas une crise d’offre en culpabilisant les
bailleurs ou en empilant des obligations qui ne produisent aucun effet. La
seule voie possible est de redonner envie d’investir et de remettre des
logements sur le marché.
Loïc Cantin, président
de la FNAIM, alerte : « À force de faire peser sur l’ensemble des
propriétaires bailleurs la suspicion de cupidité – loin de la réalité des
milliers de petits propriétaires qui mettent des logements à disposition
partout dans le pays – nos élus vont simplement décourager les derniers
Français prêts à investir dans la pierre malgré les contraintes. Le résultat ne
fait aucun doute : une nouvelle contraction de l’offre, et une aggravation de
la crise du logement. »
Des compromissions
politiques aux conséquences bien réelles
Cette adoption illustre
une dérive préoccupante : l’encadrement des loyers sert avant tout de signal
politique à court terme.
Depuis des années, la
FNAIM alerte sur l’absence d’effet du dispositif : les loyers évoluent partout
au même rythme, encadrés ou non, car l’IRL fixe déjà la hausse maximale
autorisée et fait office de véritable régulateur.
Rien n’y fait : ni l’inefficacité
avérée du dispositif, ni les décisions de justice – comme l’annulation récente
de l’arrêté préfectoral à Lyon et Villeurbanne pour imprécision manifeste.
« Ce texte n’est pas une réponse à la crise du logement : c’est un acte de communication politique.
À
force de décisions démagogiques, on décourage l’investissement locatif, on
raréfie l’offre, et au final ce sont les locataires qui en paient le prix. », dénonce Loïc Cantin.
Pour la FNAIM, ce vote
précipité démontre d’autant plus une volonté d’affichage politique sans rapport
avec les faits, étant donné qu’un rapport, commandé à deux économistes pour
tirer un bilan de cette expérimentation, est attendu pour l’année prochaine.
Les Français n’ont pas
besoin d’effets de manche : ils ont besoin de logements
Dans un contexte de
pénurie historique, la FNAIM regrette que des parlementaires persistent à
défendre des outils qui ne fonctionnent pas plutôt qu’à bâtir des solutions
solides : relancer la construction, soutenir les bailleurs privés, simplifier
les règles et sécuriser les relations locatives.
La FNAIM appelle l’ensemble des responsables politiques à sortir de la logique d’affichage et à revenir à une approche fondée sur les données, l’efficacité et la réalité du marché. Elle restera pleinement mobilisée pour s’opposer à toute extension ou aggravation de l’encadrement des loyers, et défendre une politique du logement utile, crédible et tournée vers les besoins des Français.


