Par François Poulet, fondateur et CEO de Youzer, une plateforme
de gestion des identités.
À l’heure où les
entreprises cherchent à conjuguer sécurité, conformité et agilité, la gestion
des identités et des accès s’impose comme un pilier stratégique de la
gouvernance IT. Longtemps réservées aux grands groupes, les plateformes IAM-IAG
deviennent aujourd’hui des leviers d’efficacité et de résilience pour toutes
les organisations, y compris les ETI et les acteurs publics.
Cette démocratisation
marque un tournant : les enjeux ne portent plus uniquement sur la protection
des accès, mais sur la capacité à déployer rapidement des solutions
souveraines, évolutives et simples d’usage, capables d’accompagner la
transformation numérique sans la ralentir.
Mettre fin à la
complexité historique de l’IAM
Les projets IAM et IAG
ont longtemps souffert d’une réputation “d’usine à gaz” : déploiements
interminables, paramétrages fastidieux, obligation de dépendance à des
intégrateurs spécialisés…
Résultat, de nombreuses
entreprises renonçaient à industrialiser la gestion des identités, faute de
temps ou de ressources. Cette ère touche à sa fin. L’émergence de solutions
plus modulaires, agiles et prêtes à l’emploi change la donne. Les projets IAM peuvent
désormais être lancés en quelques ateliers, sans remettre en cause les
infrastructures existantes, tout en offrant une montée en maturité progressive.
Cette simplification
est un prérequis essentiel pour généraliser l’IAM et en faire un levier
d’efficacité, et non un projet subi.
Le SaaS comme moteur
d’agilité et de valeur
Comme dans de nombreux
domaines de la cybersécurité, le SaaS s’impose comme un accélérateur pour les
projets IAM-IAG.
Il permet de se libérer
des contraintes d’infrastructure, de réduire le time-to-value et de bénéficier
d’évolutions continues sans maintenance lourde. Mais toutes les offres ne se
valent pas : certaines plateformes “SaaS” ne sont en réalité que des portages
d’architectures on-premise. L’enjeu est donc d’opter pour une approche SaaS
native, réellement conçue pour le cloud, qui garantit performance, évolutivité
et intégration fluide avec l’écosystème existant. C’est cette agilité qui
permet aux entreprises de démarrer vite et d’évoluer sans rupture.
La souveraineté,
fondement de la confiance numérique
La question de la
souveraineté dépasse désormais la seule dimension technique.
Les projets IAM
manipulent des données hautement sensibles : comptes utilisateurs,
habilitations, rôles, historiques d’accès.
Dans un contexte de
tension géopolitique et de renforcement des cadres de conformité (RGPD, NIS2,
DORA), il devient crucial de savoir où et sous quel droit ces données sont
hébergées. Les technologies souveraines, opérées dans des environnements soumis
au droit européen, garantissent la confidentialité et la maîtrise des données.
Elles offrent aussi un gage de continuité opérationnelle et de transparence
vis-à-vis des utilisateurs et des partenaires. La souveraineté n’est plus un
“plus”, c’est un impératif stratégique pour toute démarche de cybersécurité
durable.
Vers une IAM plus
fluide, plus proche des usages
L’avenir de l’IAM-IAG
repose sur un équilibre : simplicité de mise en œuvre, sécurité maîtrisée et
agilité d’usage.
Les entreprises ne
cherchent plus des solutions monolithiques, mais des plateformes évolutives,
capables de s’adapter à leur rythme et à leurs contraintes métiers.
En combinant ces trois leviers — SaaS, rapidité et souveraineté — les organisations peuvent renforcer la confiance numérique tout en fluidifiant leurs processus d’accès et de gouvernance.


