Anact publie les résultats de la consultation 'Parler du travail, c'est productif !' a l'occasion de la semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail du 16 au 20 Juin
4 répondants sur 10
estiment parler rarement - voire pas – de questions liées à l’organisation de
leur travail dans leur structure, alors qu’ils jugent ces sujets essentiels
pour faire un travail de qualité. Ce sont les résultats de la consultation
lancée par l’Anact en amont de la 22ème édition de la Semaine pour la qualité
de vie et des conditions de travail.
Intitulée « Parler du travail, c’est productif », cette consultation avait pour objectif de recueillir des tendances sur la façon dont les actifs échangent à propos de leur travail au sein de leur établissement.
Diffusée en libre accès, entre le
10 avril et le 9 mai 2025, elle a recueilli plus de 2 600 réponses dont
voici
les principaux résultats.
Organisation du travail
: des sujets essentiels mais inégalement discutés
Pour pouvoir faire un
travail de qualité – ce qui est facteur de santé au travail et de performance
pour les entreprises -, les répondants estiment qu’il est essentiel de pouvoir
parler en priorité de leur charge, de leur autonomie au travail ainsi que des
difficultés et aléas qu’ils rencontrent.
Si 58% de répondants
déclarent pouvoir parler régulièrement des sujets qui touchent à l’organisation
de leur travail, 41% estiment n’en parler que rarement ou jamais.
Les principales raisons
avancées :
● 46% des personnes
mettent en avant des tentatives de dialogue passées infructueuses,
● 45% pointent un management peu à l’aise sur
ces sujets.
● 44% évoquent l’absence d’espaces d’échanges
adaptés.
Des effets perçus comme
majoritairement positifs
Quand les discussions
sur les sujets d’organisation du travail sont fréquentes, 65 % des répondants
estiment qu’elles ont un effet favorable sur leur qualité de travail en raison
du partage d’idées et de bonnes pratiques qu’elles permettent, mais aussi pour
enrichir la prise de décision du management.
30% estiment cependant que ces discussions ont peu - voire pas - d’effets sur la qualité de leur travail.
Raisons principales identifiées :
● le manque de suites données à ces échanges à
54%,
● des interlocuteurs
qui n’ont pas de pouvoir ou des marges de manœuvre décisionnelles à 42%, ou
● des résultats insuffisamment précis – à 33%.
Une appréciation plus
positive du côté des manageurs
Les manageurs se
distinguent peu de l’ensemble des répondants sur l’identification des sujets de
dialogue essentiels. Ils apparaissent cependant plus optimistes que l’ensemble
des répondants sur leur capacité à discuter de ces questions : 89% estiment
ainsi pouvoir parler souvent des sujets liés à l’organisation du travail avec
les membres de leur équipe. Dans les rares cas où ils estiment ne parler que
rarement de sujets d’organisation du travail avec leurs collaborateurs, ils
pointent comme raison principale le manque de marges de manœuvre décisionnelles
dont ils disposent.
Des marges de progrès
« Cette consultation
souligne combien nous avons besoin de développer une réelle culture du dialogue
- au travail et sur le travail - afin d’en faire un levier de santé pour les
personnes mais aussi d’attractivité et de performance pour les organisations. Cela
suppose de mieux reconnaître ce dialogue du quotidien, de l’organiser avec du
temps dédié, des espaces identifiés, des compétences et de s’assurer qu’il
débouche sur des décisions et des actions. », explique Caroline Gadou, directrice
générale de l’Anact.
Par des dispositifs dédiés, des modalités d’accompagnement aux entreprises sur un mode individuel ou collectif ainsi qu’une offre de formation, l’Anact et ses 16 agences régionales mènent de nombreuses actions de soutien au dialogue - professionnel et social - dans l’entreprise.