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[Etudes] Travail hybride, les salariés Français dénoncent une flexibilité à deux vitesses

Étude Owl Labs.

 

15,6% des employés déclarent que la flexibilité varie selon les services ou les équipes.

10,2% estiment qu’elle profite principalement aux cadres dirigeants.

7% disent que cela dépend du site ou du bureau, et 6,6% considèrent que la distribution est aléatoire.

14,2% des salariés reconnaissent ressentir du ressentiment envers leur employeur.

 

Nul besoin de redire à quel point le télétravail s’est répandu dans le monde du travail depuis le Covid. Alors que les dispositifs autour sont un élément clé de la satisfaction au travail, l’étude
Owl Labs révèle un défi majeur pour les entreprises françaises : la flexibilité n’est pas appliquée de manière équitable et cela creuse un fossé entre les salariés.

 

L’étude indique que, bien qu’une majorité de salariés réclament des conditions de travail plus adaptées, beaucoup sont frustrés par des politiques internes inéquitables et la répartition inégale de ces avantages. En effet, près de 16% des employés déclarent que la flexibilité varie selon les services ou les équipes et 10% estiment qu’elle profite principalement aux cadres dirigeants créant un ressentiment envers leur employeur pour 14% d’entre eux.

 

Le message des salariés est clair : la flexibilité doit bénéficier à tous, pas seulement à une poignée de privilégiés. Les entreprises prennent le risque de fragiliser la confiance et l’engagement lorsqu’elles appliquent les politiques de flexibilité de manière inégale entre leurs équipes.

 

Les équipes veulent des changements structurels plutôt que des avantages superficiels

 

L’enquête révèle également que les salariés ne veulent pas des avantages ponctuels mais de véritables réformes structurelles. Pour cela, ils ont plusieurs suggestions : ainsi 33% d’entre eux considèrent que des journées de travail flexibles, comme la semaine de 4 jours, amélioreraient leur équilibre vie pro/vie personnelle ; alors que 28% optent plutôt pour des horaires plus flexibles.

 

Une différence qui est également générationnelle. Les jeunes générations, notamment la Gen Z, sont plus demandeuses de congés payés supplémentaires (28%) et d’options de télétravail (29%). En revanche, les baby-boomers sont moins désireux de changer le statu quo : 31% déclarent que rien ne pourrait améliorer leur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

 

Enfin, malgré cette volonté de changement, de nombreux salariés constatent que les initiatives de « flexibilité estivale », comme les vendredis après-midi allégés ou les horaires réduits, restent rares. Seuls 33% en bénéficient actuellement, tandis que 63,5% déclarent que leurs horaires restent inchangés en été — un chiffre qui monte à 76,5% chez les baby-boomers.

 

Un appel à l’équité et à la responsabilité

 

Au-delà des bénéfices individuels, les salariés réclament plus d’équité et de responsabilité de la part de leur employeur. Environ 63% des salariés estiment que les entreprises devraient adopter de meilleures stratégies pour les aider à gérer leurs responsabilités personnelles. Tandis que près de 29% pensent que tous les employés devraient être traités de manière égale, quelles que soient leurs contraintes personnelles.

 

Ces données sont un véritable signal d’alerte pour les DRH et les dirigeants. Les dispositifs de travail flexible ne peuvent plus être perçus comme un luxe ou un privilège sélectif. Ils sont désormais au cœur des enjeux de rétention des talents, de bien-être et de construction d’un environnement de travail plus engagé et plus équitable.


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