CAFPI analyse l’impact du reclassement
énergétique sur la mobilité résidentielle.
À compter du 1er
janvier 2026, la révision des modalités de calcul du diagnostic de performance
énergétique (DPE) modifie la classification énergétique de 850 000* logements
chauffés à l’électricité. En réduisant le nombre de biens classés F et G, cette
réforme va contribuer à fluidifier le marché immobilier.
Moins de passoires,
plus de fluidité
La réforme qui abaisse
le coefficient de conversion de l’électricité de 2,3 à 1,9, améliore
mécaniquement, d’une voire deux classes, le DPE de 850 000 logements.
Pour le marché, l’enjeu
est immédiat : moins de biens interdits de location (classes G depuis 2025 et
classes F à compter de 2028), moindre décote liée à la « valeur verte » et une
solvabilité accrue des acquéreurs.
Cette évolution réduit,
pour les banques, le risque réglementaire attaché aux passoires thermiques et
rétablit la liquidité de nombreux biens anciens pénalisés par leur mauvais DPE.
Un financement facilité
Le DPE est devenu un
critère structurant de l’analyse bancaire. Le reclassement énergétique permet à
de nombreux logements de retrouver des conditions de financement standards, de
raccourcir les délais de vente et de relancer les transactions en chaîne. Les
logements ciblés par la réforme du DPE retrouvent de la liquidité, un élément
primordial pour les banques. Leurs acquéreurs vont donc bénéficier de
politiques de financement plus favorables : moins d’apport exigé, meilleure
valorisation du bien dans la quotité de prêt, etc.
« La réforme du DPE ne change pas seulement des étiquettes, elle débloque des projets. En réduisant le nombre de biens pénalisés, elle redonne de la fluidité au marché et restaure l’accès au crédit pour de nombreux ménages », indique Caroline Arnould, directrice générale de CAFPI.
Exemple chiffré : le
DPE redonne accès au crédit
Appartement de 45 m²
habitables, chauffage électrique, immeuble des années 1990
Localisation : grande métropole
régionale
Profil acquéreur : primo-accédant,
revenus 3 200€/mois, apport disponible 10 000€
Durée du prêt : 25 ans (300 mois).

Le reclassement DPE
peut renchérir le prix facial et le coût total du projet, mais il transforme
surtout un dossier non finançable en projet accessible. L’effet principal de la
réforme est l’amélioration de la fluidité du marché.
Ne pas oublier les
enjeux environnementaux
CAFPI rappelle que
cette évolution favorable au marché doit s’inscrire dans une trajectoire
responsable.
L’amélioration
méthodologique du DPE ne remplace pas la rénovation énergétique réelle, mais
peut, au contraire, la faciliter en restaurant l’accès au financement.
Un marché plus fluide
permet en effet :
• d’intégrer plus facilement des travaux
de rénovation dans les projets,
• de financer des trajectoires
énergétiques progressives,
• d’éviter les situations de blocage qui freinent l’investissement.


