À l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH) 2025, la FNATH tient à rappeler que si le taux d’emploi des travailleurs handicapés atteint désormais 4% dans le cadre de l’OETH, cette progression, bien que réelle, ne saurait masquer l’ampleur des défis qui demeurent.
Oui, les chiffres montrent que les politiques d’incitation fonctionnent. Mais nous restons très loin des 6% prévus par la loi, et il est temps que les pouvoirs publics assument pleinement leurs responsabilités au lieu de se satisfaire de résultats intermédiaires.
La FNATH dénonce avec
force le scandale des quelque 130 000 licenciements pour inaptitude prononcés
chaque année. Derrière ces chiffres, ce sont des vies brisées, des revenus
annihilés et des parcours professionnels brutalement interrompus, alors même que
dans beaucoup de situations, des aménagements de poste ou des solutions de
maintien dans l’emploi existent. Ce recours massif et quasi automatique au
licenciement traduit un manque criant de contrôle, d’accompagnement et de
volonté politique. Nos alertes n’ont que trop longtemps été ignorées : cela
doit cesser.
Tout ceci est d’autant
plus inquiétant que le prochain PLF prévoit une baisse des personnels de France
Travail alors que le chômage repart à la hausse.
Nous rappelons
également que la transformation annoncée des ESAT peine à se concrétiser. Sur
le terrain, les établissements manquent toujours de moyens, de personnel et
d’outils pour accompagner correctement les travailleurs handicapés. La
réduction des effectifs dans les dispositifs d’accompagnement aggrave encore la
situation. Comment parler d’inclusion alors que les structures qui en sont les
piliers sont laissées dans une telle précarité ?
La FNATH appelle à un sursaut immédiat, ambitieux et courageux. Les progrès existent, mais ils demeurent fragiles. Sans un investissement massif, sans une stratégie nationale crédible contre les licenciements pour inaptitude et sans un soutien réel aux ESAT et aux dispositifs de maintien dans l’emploi, nous continuerons de laisser de côté celles et ceux qui devraient être au centre de la SEEPH. Il n’y a plus de temps à perdre !


