Principal
Financial Group publie son Indice mondial de l’inclusion financière 2025,
réalisé avec le Centre for Economics and Business Research (Cebr). Le rapport
révèle que la France se classe 26e au niveau mondial, loin derrière le
Royaume-Uni (10e) et l’Allemagne (20e), et enregistre l’une des plus fortes
baisses de perception de l’inclusion financière parmi les 42 marchés analysés.
L’Indice évalue les
marchés en fonction du soutien fourni par les employeurs, le gouvernement et le
système financier pour favoriser l’inclusion financière. Au niveau mondial,
après deux ans d’améliorations mesurables, les progrès en matière d’inclusion financière
stagnent. Dans l’ensemble, l’Indice a légèrement baissé pour atteindre 49,4 sur
100, soit une légère baisse de 0,2 point par rapport à 2024. Cette baisse
s’explique principalement par est un recul de l’inclusion financière soutenue
par les employeurs, car une baisse de la confiance des entreprises sur fond
d’incertitude économique et géopolitique a pesé sur la capacité des entreprises
à offrir des avantages sociaux plus généreux, un accompagnement financier et
davantage de flexibilité.
La France a amélioré
ses scores dans les piliers du soutien du gouvernement et du soutien du système
financier. Dans le premier, son score a augmenté de 1,2 point, et elle a gagné
une place dans le classement, arrivant à la 23e place ; dans le second, son
score a augmenté de 1,1 point et elle a gagné une place dans le classement,
arrivant à la 27e place. Malgré une baisse de 6,5 points de son score dans le
pilier du soutien des employeurs, elle a gagné une place dans le classement car
d’autres pays ont connu des baisses plus importantes. Cependant, malgré une
amélioration de son classement dans les trois piliers, la perception de
l’inclusion financière par les consommateurs s’est beaucoup dégradée en France
; elle perd ainsi 11 places dans le classement mondial de la perception et
enregistre une baisse de 16 points de pourcentage à 41%.
L’amélioration de
l’éducation financière stimulerait l’économie française et réduirait les taux
de défaut de remboursement des dettes des ménages
La modélisation
économétrique réalisée par le Cebr dans le cadre de la recherche a révélé que,
à l’échelle mondiale :
• Une amélioration de 1 point de pourcentage
des niveaux d’éducation financière réduit de 2,78 points de pourcentage les
défauts de paiement sur les prêts aux ménages.
• Une amélioration de 1 point de pourcentage
des niveaux d’éducation financière entraîne une augmentation significative de
l’accessibilité des prêts et réduit de 6,7 points de pourcentage les ratios
d’endettement. Par conséquent, une augmentation de 10 points de pourcentage de
l’éducation financière entraîne une baisse de deux tiers du ratio
d’endettement.
• Une amélioration de 10 points de pourcentage
des niveaux d’éducation financière pourrait générer une amélioration de 0,3
point de pourcentage du taux de croissance du PIB, au-delà du taux de
croissance attendu, après une période de quatre ans.
Les données recueillies
dans le cadre d’enquêtes pour l’Indice indiquent que seulement 27% de la
population adulte française serait classée comme parfaitement dotée d’une bonne
éducation financière. La modélisation du Cebr démontre clairement les avantages
économiques d’une meilleure éducation financière, indiquant que si la France
était capable d’augmenter le taux d’éducation financière à 50%
d’ici la fin
2025, elle pourrait faire passer sa croissance cumulée projetée du PIB pour
2026-2029 de
3,7% à 4,4%.
Seema Shah, stratège en
chef pour le monde chez Principal Asset Management déclare : « Après plusieurs
années consécutives d’améliorations, c’est la première année que l’inclusion
financière a stagné à l’échelle mondiale. Le principal facteur qui explique
cette stagnation est un recul de l’inclusion financière soutenue par les
employeurs dans la plupart des marchés, car les pressions macroéconomiques ont
limité la capacité des entreprises à offrir de solides avantages sociaux, des
conseils et de la flexibilité. Les économies développées comme la France, ainsi
que les marchés ayant investi dans des mesures structurelles, de la
numérisation de leur infrastructure bancaire à l’organisation de campagnes
d’éducation financière, permettant un meilleur accès aux outils financiers et
une meilleure compréhension de ceux-ci, ont construit un cadre plus résilient
pour l’inclusion financière. Cela contribue à créer une base plus solide pour
la résilience économique et, en fin de compte, soutient la croissance et attire
les capitaux internationaux. »
Principales conclusions
de l’Indice mondial de l’inclusion financière :
• Le score global de l’inclusion financière
mondiale est de 49,4 sur 100, soit une légère baisse de 0,2 point par rapport à
2024.
o Cependant, il est nettement supérieur à 41,7, le score atteint
lors du lancement de l’Indice en 2022. En 2025, 20 marchés ont affiché des
améliorations annuelles de leurs scores d’inclusion financière, tandis que 19
des 42 marchés analysés ont connu des baisses.
• Le soutien des employeurs a ralenti à
l’échelle mondiale, avec une baisse du score mondial de 0,6 point.
o Trente-cinq marchés sur 42 (83%) ont enregistré une baisse de
leurs scores du soutien des employeurs, ce qui indique clairement que l’impact
des risques géopolitiques et économiques sur la confiance des entreprises a
poussé les entreprises à adopter des approches plus prudentes en ce qui
concerne les initiatives en matière d’avantages sociaux et de flexibilité.
• Alors que les employeurs faisaient marche
arrière, les gouvernements et les systèmes financiers ont intensifié leurs
efforts pour permettre un meilleur accès aux produits et services financiers et
une meilleure compréhension de ceux-ci.
o À l’échelle mondiale, le score du soutien du gouvernement a augmenté de 0,6 point, augmentant dans chaque grande région du monde et, dans les régions les plus riches d’Amérique du Nord, d’Europe et du Moyen-Orient, le score du soutien du système financier a également augmenté. Trente-cinq marchés ont affiché des améliorations d’une année sur l’autre pour les scores du soutien du gouvernement et du soutien du système financier, ou pour les deux.


