Alors lors que le financement de la formation
professionnelle est de nouveau au centre de nombreux débats, Sensei publie une
étude d’impact inédite qui met en évidence les effets concrets du bilan de
compétences sur les parcours professionnels et la santé mentale des actifs.
Co-réalisée avec le
cabinet Archipel&Co auprès de plus de 400 bénéficiaires de prestations de
bilans de compétences, cette étude révèle en effet que ce dispositif est à la
fois un facteur d’émancipation individuelle et un outil au service de l’intérêt
général.
Un outil clé pour
définir un projet professionnel et passer à l’action
L’étude révèle que 93%
des bénéficiaires n’avaient pas de projet professionnel clair avant leur bilan,
et que 70% envisageaient même de quitter leur poste. À l’issue de
l’accompagnement, 95% estiment avoir mieux identifié leurs aspirations et 84%
déclarent avoir bâti un projet crédible. Plus encore, parmi ceux qui ont mis en
œuvre leur plan d’action, 77% disent avoir accédé au métier qu’ils visaient,
tandis que 69% des actifs restés en poste se déclarent plus épanouis.
Le bilan de compétences
constitue également un formidable outil de réinsertion professionnelle : parmi
les personnes qui étaient inactives ou au chômage avant le bilan de
compétences, 72% d’entre-elles ne le sont plus 12 mois après leur bilan.
En outre, grâce aux
plans d’actions définis dans le cadre du bilan de compétences, les actifs sont
nombreux à renoncer à des formations qui n’auraient pas été pertinentes au
regard de leurs parcours et de leurs aspirations. Ces formations évitées
permettent de limiter le coût pour la puissance publique : près de 152€ sont
ainsi économisés par bénéficiaire sur des formations non pertinentes.
Un impact concret sur
la santé mentale des actifs, et sur le coût de la prise en charge médicale
Le bilan de compétences
apparaît également comme un véritable outil de prévention de la souffrance au
travail. L’étude montre ainsi que plus de la moitié des bénéficiaires déjà
suivis pour épuisement professionnel ne le sont plus après leur accompagnement.
De la même manière, le recours au bilan permet d’éviter la prise en charge pour ceux qui avaient un sentiment d’épuisement professionnel. Ces effets sur la santé mentale se traduisent là encore par des économies concrètes pour l’Etat : il est calculé que 333€ sont économisés par bénéficiaire en 2 ans, grâce à la baisse des consultations, arrêts maladie et traitements liés à la détresse psychologique.
Dans la perspective de l’examen du Projet de loi de finances pour 2026, ces
résultats viennent rappeler que le bilan de compétences peut constituer un
investissement rentable autant qu’un soutien concret au bien-être des Français.
Un dispositif
complémentaire, mais fragilisé par les débats sur le CPF
Contrairement aux idées
reçues, le bilan ne fait pas doublon avec France Travail ou le Conseil en
évolution professionnelle (CEP). 83% des bénéficiaires le jugent
complémentaire, et nombre d’entre eux y ont même recours à l’issue du bilan de
compétences.
Mais son accessibilité
repose quasi exclusivement sur le Compte personnel de formation : 97% l’ont
utilisé pour financer leur accompagnement, et 75% affirment qu’ils n’auraient
pas franchi le pas sans ce levier.
À l’heure où l’Etat
envisage de restreindre l’usage du CPF, ces chiffres interrogent : limiter le
financement du bilan de compétences reviendrait à réduire l’accès à un
dispositif qui a fait ses preuves en matière de retour à l’emploi et de
prévention des risques psychosociaux.
Pour Davy Depaix, fondateur de Sensei, « Le bilan de compétences est un formidable outil de reprise de confiance en soi, de réinsertion et de prévention. Si les débats autour du financement de la formation sont indispensables pour garantir une bonne utilisation de l’argent public, il ne faut pas perdre de vue que ce dispositif joue un rôle crucial dans la sécurisation des parcours et la santé mentale des Français. ».


