Une étude Catella France révèle les véritables attentes des
Français et Françaises
Alors que de nombreux grands groupes durcissent leur politique de présence, une étude menée par Catella France et YouGov fait la lumière sur la perception des Français et Françaises. Cinq ans après le boom du télétravail favorisé par la crise sanitaire, les actifs ne fuient pas le bureau, ils fuient l’ennui, les trajets et les modèles rigides. Et si le télétravail a bousculé les habitudes, le bureau n’a jamais autant compté, à condition de répondre aux vraies attentes des actifs.
100% télétravail ? Non merci !

Premier constat sans
appel : le rejet unanime du télétravail à temps plein.
Le rythme de 1 à 3
jours de présence au bureau est plébiscité par 1 actif sur 2. Chez les femmes
et les 18-34 ans, ces préférences grimpent respectivement à 54% et 58%, signe
que même les plus jeunes ne sont pas réfractaires au présentiel, au contraire.
Une préférence qui peut trouver une explication dans une double exigence :
gérer la charge mentale et préserver l’efficacité, sans renoncer au collectif.
Autrement dit, la
majorité des Français et Françaises ne rejette pas le bureau mais refuse un
modèle rigide et aspire à un nouvel équilibre entre présence et flexibilité.
Le bureau, lieu de
collaboration et d’échange par excellence
Le bureau reste une
ressource précieuse pour 54 % des actifs, qui le perçoivent avant tout comme un
lieu de collaboration et d’échange. Un sentiment particulièrement partagé par
les 18-34 ans (58%), en quête de lien social, et les CSP+ (59%).
Autre moteur important
: la productivité. Pour 38% des répondants, le bureau reste l’endroit où ils
estiment mieux travailler, un sentiment particulièrement fort chez les 18-34
ans (42%) et les cadres décisionnaires (44%). En revanche, les 45-54 ans sont
seulement 31% à considérer le bureau comme un cadre privilégié de productivité
et 49% y voient une fonction collaborative. À ce stade de carrière, les
interactions sont perçues comme moins essentielles, et le rapport au lieu de
travail devient plus utilitaire, parfois distant. Preuve que le bureau ne
remplit pas la même fonction selon l’âge ou le statut.
Côté managérial, la
lecture est encore différente : un tiers des décisionnaires considèrent avant
tout le bureau comme un levier d’organisation, une mécanique de contrôle, de
coordination, de présence. Un point de vue légitime, mais parfois en décalage avec
les attentes concrètes de leurs collaborateurs, qui privilégient sens, confort,
utilité.
Parmi ces motivations,
l’incitation financière joue un rôle central : 42% des actifs affirment qu’une
prime liée à la présence serait un vrai levier de retour au bureau, une
proportion qui grimpe à 49% chez les CSP- et à 46% chez les non-cadres. Le message
est clair : pour être attractif, le bureau doit aussi offrir une contrepartie
tangible.
Franciliens : un
paradoxe révélateur
Sans surprise,
l’Île-de-France se distingue des autres régions :
• Le temps de transport est le frein n°1 cité
par près de la moitié des Franciliens et Franciliennes.
• Ils voient également dans le bureau un point
de ralliement, un lieu de valorisation de l’identité et de la culture
d’entreprise, et en attendent aussi un centre de services (restauration, salle
de sport, crèche, etc.).
• Enfin, exposés à une hybridation accrue du
travail, ils sont aussi celles et ceux qui souhaitent plus d’aménagements : 40% réclament des bureaux plus confortables, contre 36% en moyenne.
Télétravail, le futur
du travail ?
Pour près d’un actif
sur deux (47 %), le télétravail représente l’avenir du travail, une conviction
plus forte chez les 18-34 ans (56 %), les femmes, les parents, et les
franciliens, contre seulement 41 % des plus de 55 ans.
Les raisons invoquées :
• Réduction des temps de transport (32%),
• Baisse du stress (31%),
• Plus de calme (27%),
• Plus de liberté dans l’organisation du
quotidien (24%),
• Et même des économies (20%).
Mais contrairement aux
idées reçues, le télétravail n’est pas un critère majeur dans une recherche
d’emploi : seuls 7% des répondants en font une priorité.
Reste que les bureaux n’évoluent pas au rythme des usages. Si 63% des actifs estiment que leurs espaces de travail sont globalement adaptés en termes de localisation, de services à proximité (55%),
de bureau et espaces partagés (59%), et de
confort (60%), la réalité du terrain nuance ce constat : près de 8 actifs sur
10 déclarent n’avoir vu aucun changement dans leurs locaux depuis plusieurs
années.
Ils ont dit
« Ce sondage confirme
une chose : le bureau n’a jamais été aussi stratégique pour les entreprises.
Mais sa valeur ne se mesure plus en mètres carrés, elle se mesure en usages.
L’immobilier tertiaire entre dans une nouvelle ère, où chaque mètre carré doit
justifier son rôle : catalyser la collaboration, refléter la culture
d’entreprise, attirer les talents. Face aux nouvelles attentes des actifs, il
ne s’agit plus seulement d’optimiser, mais de réinventer. », Raphaël Amouretti,
Président de Catella France.
« Il est fondamental
que l’entreprise s’interroge avant tout sur la place et le sens qu’elle
souhaite donner au collectif et aux interactions que le présentiel génère
notamment en termes d’efficacité. Pourquoi venir au bureau ? Le bureau doit
demeurer ou (re)devenir un lieu de cohésion d’équipe, de transmission et
d’acquisition de compétences. A l’heure où l’IA rentre dans de nombreux
secteurs d’activités tertiaires, où la crise se développe, le bureau demeure le
lieu dans lequel chacun peut acquérir un sentiment d’appartenance et rompre
ainsi avec l’individualisme et l’isolement. », Loïc Blin, Directeur
des Affaires Immobilières du Groupe Safran.
« Le bureau est devenu un critère décisif au moment de choisir un emploi pour près de 2 salariés sur 3,
et le télétravail a bien entendu renforcé l’exigence vis-à-vis des espaces
de travail (accessibilité, services, « fun »). Cette exigence doit être assumée
à la fois par les investisseurs immobiliers et les chefs d’entreprise : chez
SFL, nous concevons des espaces pour favoriser à la fois l’épanouissement
individuel et la dynamique collective. Notre immeuble Washington Plaza en est
l’illustration : un véritable laboratoire où les services plébiscités par les
salariés (salle de sport, auditorium, salles de réunion mutualisées,
offre de
restauration…) redonnent tout son sens au bureau. De plus en plus, ces enjeux
deviennent essentiels dans la conception par les entreprises de leurs espaces
privatifs. »
Aude Grant, Directrice Générale de SFL.
Les chiffres qui
changent la donne
1. 0% des actifs souhaitent 100% de télétravail
2. 49% des salariés souhaitent de 1 à 3 jours au bureau
3. 54% perçoivent le bureau avant tout comme un lieu de collaboration
et d’échange
4. 42% sont prêts à revenir contre une prime financière
5. Seulement 7% font du télétravail une priorité absolue dans leur recherche d’emploi


