Selon une étude INSEE de mars 2025, en 2019, avant la crise du Covid, le télétravail concernait
4% des actifs en 2019 alors qu’en 2024 il a été pratiqué par 22% des salariés du privé. Il est indéniable qu’en quelques années, le télétravail a opéré un virage radical : de pratique marginale, il est devenu la norme dans bon nombre d’entreprises et revendiqué comme un acquis social par de nombreux salariés. Une évolution rapide qui a profondément modifié les rythmes de travail, les présences physiques et les usages au quotidien. Ce qui n’était, au départ, qu’une solution d’urgence face à une crise sanitaire inédite, s’est peu à peu imposé comme un modèle d’organisation durable.
Pourtant, un paradoxe persiste.
Si les salariés ont changé leurs habitudes, les entreprises et leur
organisation peinent à suivre. Les bureaux se vident en moyenne 1,9 jours par
semaine et cela représente souvent des coûts cachés dont les dirigeants
d’entreprise ne sont pas toujours conscients. Le parking d’entreprise en est un
révélateur criant : des places nominatives réservées à des collaborateurs
absents, une gestion rigide, héritée d’une autre époque. Avec des dépenses
inutiles jusqu’à 100 000€ par entreprise, le sujet des coûts cachés du
télétravail n’est pas anodin et Sharvy, start-up française spécialisée dans la
gestion intelligente des parkings et espaces de travail, forte de plus de 70
000 utilisateurs quotidiens (dont Vinci, JC Decaux, Nestlé, Ralph Lauren ou
Onet), propose aujourd’hui un état des lieux de cette problématique et les
réponses que les dirigeants peuvent y apporter.
Les impacts du
télétravail sur l’entreprise
1. Un nouveau rapport
au travail, mais des usages en manque d’optimisation
Le télétravail a
profondément changé le quotidien des entreprises. Horaires assouplis, open
spaces clairsemés, réunions par écran interposé devenues la norme : les
habitudes ont évolué à grande vitesse. Pourtant, dans l’organisation matérielle
(celle des locaux, des flux et des ressources) le changement reste timide,
voire absent. Certes, certaines entreprises ont amorcé une transition, en
misant sur le flex office. Ce modèle sans poste fixe vise à optimiser
l’occupation des bureaux, désormais loin d’être utilisés à plein régime. Une
réponse pragmatique à une réalité post-pandémie. Mais cette avancée reste
souvent isolée. Car dans la majorité des cas, le reste de l’infrastructure
(parkings, équipements, circulation interne) continue de fonctionner selon les
codes d’avant. Comme le rappelle l’Institut de l’Épargne Immobilière et
Foncière, ce sont jusqu’à 36% des surfaces en entreprise qui pourraient être
économisés grâce à 2 jours de télétravail hebdomadaires.
2. Le parking
d’entreprise : symbole d’un changement organisationnel inachevé ?
S’il y a un symbole
révélateur du décalage entre pratiques actuelles et organisation optimisée,
c’est bien le parking d’entreprise. Malgré une fréquentation des bureaux en net
recul, les places continuent d’être attribuées de manière rigide, selon des schémas
hérités d’un autre temps. Or, les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’après l’étude
de l’INSEE de mars 2025, 55 % des accords d’entreprise incluent aujourd’hui
deux jours de télétravail hebdomadaire. Concrètement, cela signifie que de
nombreux salariés ne sont physiquement présents que trois jours par semaine.
Résultat : des parkings clairsemés en milieu de semaine… mais saturés le mardi
matin ou le jeudi. Cette gestion à l’ancienne, déconnectée des nouveaux rythmes
de présence, illustre une inertie plus large : celle des entreprises à adapter
leur logistique aux réalités du travail hybride. Le parking devient ainsi le
reflet silencieux d’un changement organisationnel entamé… mais encore loin
d’être abouti.
L’inefficacité du
stationnement à l’ère du télétravail : quels coûts cachés ?
1. Le coût d’un parking
d’entreprise non utilisé
Le télétravail
n’impacte pas seulement les bureaux : il a aussi des effets bien concrets sur
un espace souvent négligé dans les réflexions stratégiques… le parking. Et les
chiffres sont sans appel. Prenons le cas d’une entreprise de 500 salariés
disposant de 250 places de stationnement, toutes attribuées de manière fixe. Si
ces collaborateurs télétravaillent en moyenne deux jours par semaine, près de
40% des places restent inoccupées au quotidien. Cela représente environ 100
emplacements vides chaque jour. Le coût est loin d’être anodin. À raison de 1
000 euros par an pour l’entretien, la gestion et l’amortissement de chaque
place, ce sont 100 000 euros qui s’envolent chaque année, sans retour sur
investissement pour l’entreprise. Et ce chiffre ne prend même pas en compte les
effets collatéraux : retards dus à la recherche d’un emplacement libre,
tensions internes liées à système d’attribution jugé injuste, perte de
productivité…
2. De nouvelles
attentes incompatible avec une organisation rigide
Le télétravail promet
plus de liberté : organiser ses journées à son rythme, alterner bureau et
domicile, fluidifier ses déplacements. Mais cette flexibilité tant vantée
s’arrête trop souvent… à la barrière du parking. Dans de nombreuses
entreprises, les places de stationnement restent attribuées de manière fixe,
fréquemment selon des critères hiérarchiques ou historiques. Une logique figée
qui entre en contradiction directe avec l’agilité attendue des collaborateurs
(63% des Français préfèrent un emploi offrant la possibilité de travailler
depuis le lieu de leur choix, sans aucune contrainte de fréquence de venue dans
les locaux, ni de distance du lieu de télétravail, selon une étude OpinionWay
de 2023). Illustration concrète : un salarié télétravaille en début de semaine,
revient sur site le jeudi… et ne peut pas se garer, faute d’une place
officiellement à son nom — alors même que le parking affiche des rangées de
places vides. Un paradoxe frustrant, qui révèle un décalage structurel.
Ce type
d’incohérence envoie un message implicite : l’entreprise valorise la
flexibilité… à condition qu’elle ne dérange pas les schémas établis.
3. Des irritants au
quotidien qui nuisent à l’expérience collaborateur
Quand une journée de
travail commence par une course au stationnement, difficile de parler
d’expérience collaborateur réussie. Dans un contexte où les entreprises se
livrent une véritable bataille pour attirer et fidéliser les talents, négliger
ce type de détail peut peser lourd. Car ces irritants, souvent évitables,
nuisent au climat de confiance, à la qualité de vie au travail et à
l’engagement des collaborateurs (alors que le télétravail contribue justement à
faire baisser le taux d’absentéisme : de 1,2%, contre 3,9% en présentiel selon
une étude SFR Business de 2025). À l’heure du télétravail généralisé, continuer
à gérer les parkings comme à l’époque du tout-présentiel envoie un signal
brouillé. Des solutions existent pourtant. À l’image de Sharvy, qui permet aux
collaborateurs titulaires d’une place de la libérer les jours où ils sont en
télétravail ou absents. Ces places deviennent alors accessibles à d’autres
collègues, selon des règles transparentes et équitables. Le système favorise
une logique de partage, sans remettre en cause les droits des bénéficiaires.
Le rôle stratégique des
décideurs face aux impacts du télétravail
1. S’inspirer des
usages pour créer de nouveaux modes de travail
Face aux
bouleversements induits par le télétravail, le réflexe le plus répandu reste
souvent le plus risqué : reconduire les modèles d’hier (en 2025 en France près
de 82% des entreprises ont établi des directives ou des incitations visant à
encourager leurs salariés à retourner au bureau, et 7 entreprises françaises
sur 10 imposent des jours de présence obligatoire au bureau). Pourtant, les
comportements ont changé. Les salariés ne sont plus présents au bureau cinq
jours sur sept, les flux se redistribuent, et les pics d’affluence ne suivent
plus les anciennes routines. Aujourd’hui, les pics d’occupation se concentrent
le mardi et le jeudi, tandis que le lundi et le vendredi deviennent des
journées de faible affluence. Les équipes se relaient par roulements, souvent
informels, selon leurs propres équilibres. Dans ce nouveau contexte,
l’adaptation passe par l’observation. S’appuyer sur des données concrètes (taux
d’occupation, jours de présence, besoins en mobilité) devient essentiel pour
ajuster les ressources et prendre des décisions éclairées.
2. Privilégier une
organisation souple et automatisée
Autre tentation
fréquente : répondre à la complexité par… davantage de contrôle. Règles
rigides, validations hiérarchiques, process à rallonge : certaines entreprises
tentent de cadrer les nouvelles pratiques avec des outils d’un autre âge. Mais
loin de résoudre les problèmes, cette approche ajoute souvent de la lourdeur à
un système déjà sous tension. À l’inverse, favoriser la souplesse (via des
règles simples, des outils intuitifs et une logique de confiance) permet de
fluidifier les usages tout en responsabilisant les équipes. Par exemple, en
connectant une solution comme Sharvy aux outils RH (Lucca, Workday…), un
collaborateur qui déclare un jour de télétravail libère automatiquement sa
place de parking. Celle-ci devient alors disponible pour ses collègues, sans
intervention manuelle ni validation supplémentaire.
3. Adopter une solution
numérique intégrée qui centralise la gestion du flex office et du stationnement
Le télétravail a chamboulé les repères : les bureaux deviennent partagés, les rythmes de présence plus flexibles, et la fréquentation plus intermittente. Pourtant, dans beaucoup d’entreprises, la gestion des espaces reste cloisonnée (bureaux d’un côté, parking de l’autre) souvent pilotée manuellement, parfois via des fichiers Excel ou des systèmes dépassés. Cette dissociation génère des erreurs, des tensions et du stress inutile. Or, dans un environnement hybride, ces deux espaces sont étroitement liés : un collaborateur qui vient sur site a besoin à la fois d’un poste de travail et d’une place de parking. Si l’un des deux lui manque, c’est toute son expérience qui se dégrade. Adopter une solution intégrée, comme Sharvy, qui centralise la gestion des bureaux et des parkings dans une seule application, répond précisément à cette réalité.


