Un commentaire Solène
Garcin-Charcosset, Directrice conseil ESG chez Tennaxia, expert français de la
durabilité des entreprises (ESG, HSE, carbone) :
« Alors que la
pression est grande en UE pour revenir en arrière sur le green deal, et que de
nombreuses PME et ETI ne seront plus soumises à la réglementation CSRD depuis
sa simplification par la loi Omnibus, l’adoption de la norme VSME par la
Commission européenne, ce 30 juillet, montre que ces mécanismes de reporting
sont utiles.
Pour les PME, celle-ci leur permet
de montrer leurs progrès en durabilité auprès des acteurs financiers, de leurs
partenaires, leurs donneurs d’ordre mais aussi dans le cadre de leur politique
RH.
Pour les entreprises
soumises à la CSRD, elle facilite le recueil des informations en matière de
durabilité des acteurs composant leur chaîne de valeur. Elle permet de faire
des choix de prestataires plus éclairés. Et en même temps, elle crée un cadre
strict, en empêchant les grands groupes de demander à ces acteurs des données
complémentaires en matière de durabilité.
Toutefois, c’est un
entre-deux qui manque. Pour des ETI qui ne seront probablement pas
soumises à la CSRD nouvelle mouture, il serait sûrement plus pertinent d’aller
plus loin que la VSME : de regarder le référentiel VSME et de l'enrichir par
des indicateurs complémentaires sur les sujets matériels en faisant une analyse
de double matérialité simplifiée. La Commission européenne a d’ailleurs déjà
mentionné la création d’un futur référentiel volontaire destiné à ces
entreprises sans pour l’instant donner d’informations quant au calendrier de
mise en œuvre de cette norme.
La durabilité n’est pas un enjeu de reporting. Elle incarne une opportunité pour les PME et ETI de structurer leur engagement, de gagner en transparence et de dialoguer de manière crédible avec leurs parties prenantes. C’est une vraie opportunité business. »


