Une tendance inquiétante
entre 2023 et 2025
Alors que la période
estivale débute, Factorial, la plateforme de gestion tout-en-un pour les
entreprises, rappelle l’importance de la déconnexion pour le bien-être des
salariés et la performance des entreprises.
Au travers d’une étude
menée en 2023 et en 2025 avec OpinionWay, il s’avère qu’en deux ans, la
frontière entre vie professionnelle et vacances s’estompe de plus en plus pour
les employés de bureau, malgré des efforts d’organisation et de digitalisation.
Chaud devant : la
pression monte au bureau en été
Bien souvent, on pourrait penser que l’été rime avec baisse d’activité au sein des entreprises. En effet, en 2023, 55% des salariés estimaient que la charge de travail restait stable pendant l’été, ils sont désormais 66 % à faire ce constat (+11 points) en 2025. Pourtant, une fois en congés, les salariés ont toujours du mal à déconnecter. Il y a deux ans, ils étaient 32% des salariés à être contactés pour le travail pendant leurs congés : aujourd’hui, ils sont 40%. Notons que sur ce point, une fracture générationnelle émerge : 50% des moins de 35 ans laissent le travail s’inviter en vacances, contre 22% des plus de 50 ans en 2025. Malgré ce fil rouge qui les retient, il semble paradoxalement difficile pour eux de reprendre
« le rythme ». Si en 2023 ils étaient 59% à être confrontés à cette problématique, ils sont aujourd’hui
64% à avoir du mal à se
remettre au travail.
Suite à la pandémie
mondiale, le phénomène de « tracance » (entendez « télétravail sur son lieu de
vacances) a pris de l’ampleur. En 2023, 27% des répondants pratiquaient ce mode
de travail tout en profitant de leur lieu de villégiature. Deux ans plus tard,
la pratique semble s’être davantage démocratisé et ce chiffre est monté à 35%.
Dans cette même logique et pour encadrer les pratiques, 69% des salariés
estiment que leur entreprise s’est dotée d’une politique claire (soit 8 points
de plus qu’il y a deux ans). Pourtant, un tiers d’entre eux sont encore dans un
flou organisationnel à ce sujet ; ce qui génère stress et déséquilibres dans
les équipes.
Selon Joris Parisot,
Sales Manager chez Factorial : « Une vraie coupure avec le travail n’est
pas un luxe, mais une nécessité pour préserver la santé mentale, la motivation
et l’engagement des équipes. Les entreprises qui encouragent la déconnexion
estivale constatent non seulement une meilleure qualité de vie au travail, mais
aussi un retour plus dynamique et créatif de leurs collaborateurs à la rentrée.
Investir dans le droit à la déconnexion, c’est investir dans la performance
durable de l’entreprise. »
Entre constats et
solutions : comment garantir la déconnexion ?
Malgré la mise en place
croissante de politiques de déconnexion, la pression professionnelle continue
de s’intensifier pendant l’été. Si les outils numériques constituent un autre
levier important pour encadrer cette période à risque, une partie non négligeable
de salariés de bureau (27%) estime que les outils de planification ne sont pas
adaptés à la gestion des congés. De même, 44% déclarent qu’ils continuent de
subir une forme d’hyper-connexion, sans outils spécifiques pour protéger leur
repos. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes salariés de moins de
35 ans et les non-cadres, qui restent les plus exposés à l’hyper-connexion et
rencontrent davantage de difficultés à décrocher. Par ailleurs, les petites
entreprises accusent un certain retard en la matière : seuls 56% des salariés
de TPE déclarent bénéficier d’une politique claire de déconnexion, contre 73%
dans les PME.
Joris Parisot ajoute : « L’évolution entre
2023 et 2025 montre que les efforts d’organisation et de digitalisation ne
suffisent pas à garantir une vraie coupure estivale. Il est urgent de renforcer
la culture du droit à la déconnexion et d’accompagner managers et salariés, notamment
dans les petites structures. »
Pour améliorer la gestion des absences et limiter les sollicitations en dehors des horaires de travail, il est essentiel d’accélérer la digitalisation des outils RH. Parallèlement, former les managers à la gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, notamment pour les jeunes salariés et les
non-cadres, devient une priorité. Il est également nécessaire d’instaurer des
politiques de déconnexion claires et partagées, quelle que soit la taille de
l’entreprise, en veillant à leur affichage et à une communication régulière.
Enfin, en encourageant une culture d’entreprise qui valorise la véritable pause
estivale et la confiance, cela permet de réduire le stress et de favoriser la
performance lors de la rentrée.
Joris Parisot conclut : « Soyons clairs : les vacances permettent de réduire le stress, de prévenir l’épuisement professionnel et de favoriser un meilleur équilibre vie pro/vie perso. Pour les entreprises et les employeurs, cela permet à long terme de limiter le turnover, renforce l’attractivité de l’entreprise qui respecte ses salariés, et soutient la performance globale de l’activité. »


