Equête Welcome to the Jungle x YouGov.
À l’heure où les
entreprises rivalisent d’efforts pour attirer et fidéliser les talents, Welcome
to the Jungle publie les résultats d’une étude exclusive menée avec YouGov sur
les principaux critères des actifs français dans leur choix d’employeurs. Il en
ressort un constat clair : si la rémunération reste centrale, les relations
humaines et la flexibilité prennent une place de plus en plus déterminante dans
les décisions professionnelles.
L'humain, moteur
d’épanouissement… et de fidélité
Au-delà des conditions
de travail et des avantages financiers, ce sont les relations humaines qui
apparaissent comme un levier majeur de bien-être et d’attachement à
l’entreprise. L’étude révèle que 88% des actifs en poste estiment que leurs
collègues jouent un rôle important dans leur épanouissement professionnel, et
85% en disent autant de leur manager.
Ce lien humain ne se
limite pas à une ambiance agréable : il influence directement les décisions de
carrière. Environ 4 actifs sur 10 déclarent avoir déjà refusé une opportunité
professionnelle, pourtant jugée attractive, pour ne pas quitter une équipe soudée
ou un environnement humain de qualité. Ce chiffre est encore plus élevé chez
les parents avec 46%.
Le phénomène est
particulièrement marqué chez les 25-40 ans, une tranche d’âge souvent
considérée comme mobile et ambitieuse : 55% d’entre eux affirment qu’ils
pourraient aujourd’hui renoncer à une offre professionnelle avantageuse
simplement pour rester avec leurs collègues actuels. Ce chiffre traduit une
réalité forte : dans un marché saturé, le capital humain d’une entreprise peut
faire la différence. Dans un marché de l’emploi toujours plus compétitif, miser
sur la qualité des relations internes et sur une culture managériale
bienveillante devient un atout stratégique de rétention.
Des premiers échanges
encore perfectibles : quand l’humain reste à incarner
Si la qualité des
relations au travail est un facteur déterminant d’épanouissement, l’expérience
candidat, et ce, dès les premiers échanges, joue un rôle tout aussi crucial
dans la perception d’une entreprise. Pourtant, les résultats de l’étude
montrent une forme de décalage entre les attentes des candidats et la réalité
perçue.
Si 56% des répondants
estiment que les premiers contacts avec une entreprise sont suffisamment axés
sur l’humain, seuls 22% se disent pleinement convaincus par cette dimension
relationnelle. Et la tendance se confirme lorsqu’il s’agit de reconnaître la personne
dans sa singularité : seuls 14% des actifs estiment que leurs passions, envies
ou motivations profondes sont véritablement prises en compte au moment du
recrutement. Les mad skills, ces talents atypiques, souvent révélateurs d’un
potentiel créatif ou d’une capacité d’adaptation hors norme, restent largement
sous-exploités dans les processus RH. Pourtant, intégrer ces compétences
singulières pourrait transformer le recrutement en une véritable rencontre
humaine où chaque parcours devient une richesse et non une anomalie.
Ce constat met en
lumière une marge de progression significative pour les employeurs. Dans un
contexte où les candidats attendent plus de sincérité, d’écoute et de
personnalisation, l’expérience de recrutement devient une vitrine culturelle
pour l’entreprise. Elle reflète (ou non) l’attention portée à l’humain au
quotidien.
Un enjeu d’autant plus
fort que la première impression conditionne souvent l’engagement futur. Faire
de ces premiers échanges un moment authentique et humain devient un levier
stratégique, non seulement pour attirer les meilleurs profils mais aussi pour poser
les bases d’une relation durable et de confiance.
Le salaire reste le
nerf de la guerre mais les attentes évoluent
S’il ne fait aucun
doute que la rémunération reste au cœur des préoccupations des actifs, d'autres
critères gagnent progressivement du terrain. Près de 4 actifs sur 10 placent
encore le salaire en tête de leurs priorités lorsqu’il s’agit de choisir un emploi,
et plus de deux tiers l’intègrent dans leur top 3. Mais au-delà du montant du
salaire brut, c’est l’ensemble du package de rémunération qui pèse dans la
balance : les avantages financiers comme la mutuelle, les titres-restaurant ou
les primes arrivent en 4e position, confirmant l’importance d’une offre globale
cohérente.
Dans le sillage de
cette logique élargie, la flexibilité ainsi que la proximité géographique des
bureaux séduisent une part croissante de la population active. Un tiers des
salariés mettent en avant ces critères comme décisifs. Cette tendance est
particulièrement marquée chez les femmes : 45% d’entre elles citent la
flexibilité comme un facteur clé dans leurs choix professionnels, contre
seulement 30% des hommes. Ce décalage révèle des attentes différenciées en
matière d’organisation du travail. Si le salaire reste un fondement
incontournable, il ne suffit plus à lui seul à rendre une offre attractive. Le
bien-être, l’équilibre et la qualité de vie au travail prennent une place
grandissante dans les arbitrages des actifs.
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Flexibilité vs.
localisation géographique : le grand match des régions
Si la rémunération demeure un critère fondamental pour les actifs en région - 4 actifs sur 10 plaçant ce dernier en tête, elle ne suffit plus à résumer à elle seule l’attractivité d’un emploi. D’autres considérations prennent de plus en plus d’importance dans les choix professionnels.
Ainsi, dans le Sud-Est, 12% des répondants placent la flexibilité (télétravail, souplesse des horaires ou gestion des congés) parmi les avantages les plus déterminants.
Cette tendance à
valoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle se
retrouve également dans le Nord-Est et le Sud-Ouest, où 10% des actifs
partagent cette priorité.
À l’inverse, certaines régions semblent guidées par des enjeux plus logistiques.
C’est le cas dans le Nord-Ouest où la localisation géographique des bureaux arrive en tête des critères secondaires pour 16% des sondés.
La proximité avec le domicile, l’accessibilité ou encore la qualité du cadre de travail deviennent alors des facteurs de choix décisifs.
La région parisienne suit cette dynamique avec 9% des répondants mettant en avant ce critère. Ces résultats témoignent d’une évolution des attentes : les salariés ne cherchent plus seulement un bon salaire, mais un cadre global cohérent avec leurs aspirations de vie.


