Une analyse de CAFPI
Dans un marché immobilier en recomposition, l’été 2025 offre une fenêtre d’opportunité rarement exploitée par les particuliers et investisseurs.
Conjoncture de taux
stabilisés, offre partiellement délaissée, capacité renforcée de négociation :
les acquéreurs les mieux préparés disposent d’un levier stratégique pour
sécuriser leur financement, affiner leur stratégie patrimoniale et capter les
biens les plus intéressants avant la reprise de septembre.
Repli de la demande
active : un rapport de force inversé en faveur des acquéreurs
Historiquement,
l’activité du marché résidentiel se contracte en juillet-août. Ce reflux
saisonnier de la demande crée un déséquilibre ponctuel en faveur des acheteurs
les plus réactifs. « Le différentiel entre l’offre toujours présente et une
demande temporairement absente crée des opportunités de négociation ciblée. À
condition d’avoir un dossier solide et des objectifs bien définis », souligne
Caroline Arnould, Directrice Générale de CAFPI.
Dans les zones tendues,
ce recul momentané de la pression concurrentielle permet parfois de débloquer
des ventes, notamment chez des vendeurs souhaitant éviter un report à
septembre. C’est également une période où les marges de discussion sur le prix
ou les conditions suspensives sont plus ouvertes.
Financement : un
environnement plus lisible mais sous haute vigilance
Sur le plan
macro-financier, la stabilisation des taux observée depuis le printemps
s’inscrit dans un double mouvement : ralentissement de l’inflation et politique
monétaire attentiste de la BCE.
Les taux moyens
observés début juillet s’établissent comme suit :
• 3,09% sur 15 ans
• 3,16% sur 20 ans
• 3,28% sur 25 ans
Les meilleurs profils
bénéficient encore de conditions inférieures à 3% sur certaines maturités,
notamment en primo-accession sécurisée ou en investissement patrimonial adossé
à de solides revenus.
Mais cette phase
d’équilibre reste fragile. « Les tensions géopolitiques, la volatilité sur
les marchés de l’énergie et le climat politique national pourraient rebattre
les cartes à l’automne. Mieux vaut sécuriser un taux cet été que subir un
retournement à la rentrée », prévient Caroline Arnould.
Une période propice à
l’optimisation des montages financiers
Outre les achats
immédiats, l’été constitue un temps d’optimisation technique : simulation fine
de la capacité d’endettement, audit patrimonial, constitution du dossier
emprunteur, ajustement des montages (PTZ, prêt in fine, prêts aidés,
démembrement éventuel en cas d’investissement locatif).
CAFPI observe une
hausse sensible des demandes d’études personnalisées en juillet, notamment chez
les investisseurs patrimoniaux anticipant un retour de la demande dès
septembre.
« Les profils les mieux préparés durant l’été seront en position de force à la rentrée. Ils auront sécurisé leur financement, affûté leur stratégie d’acquisition, et pourront capter des biens dès leur remise sur le marché », conclut Caroline Arnould.


