Selon Elastic, société spécialisée dans le Search AI :
- l’IA est une réalité
pour les organisations françaises : 73 % d’entre elles ont mis en place une
stratégie pour la déployer dans leur organisation
- Toutefois, 56% de ces
organisations déplorent un accès difficile aux ressources nécessaires à son
déploiement
- Si le Sommet sur l’IA
a été un succès médiatique et marketing, 66 % des cadres dirigeants interrogés
reconnaissent qu’il n’a eu aucun impact sur
leur stratégie IA
Elastic, la société spécialisée dans le Search AI et OpinionWay ont donné la parole aux dirigeants français pour mesurer l’impact des annonces faites en début d'année lors du Sommet pour l’Action sur l’IA. A quatre mois d’intervalle, quel bilan les dirigeants en tirent-ils ?
Quelles conséquences ces mesures ont-elles (déjà) eu sur leur
activité ? En bref, y a-t-il eu un avant et un après “Sommet pour l’IA” pour
les patrons français ? Voici les principales conclusions de cette enquête :
I. L’accès et le
déploiement de l’IA restent un parcours semé d’embûches pour les organisations…
Bien que la majorité
des entreprises aient pris le virage de l’IA, l’accès aux ressources reste
compliqué
Si 73 % des entreprises
sondées ont construit et mis en place une stratégie IA, elles sont malgré tout
56 % à avoir un accès limité aux ressources nécessaires pour développer des
projets d’intelligence artificielle. Celles-ci englobent entre autres l’accès
aux talents spécialisés dans l’IA, aux infrastructures, financements et
puissance de calcul. Seules 20 % des entreprises déclarent être en possession
de toutes les ressources nécessaires, ce chiffre monte à 33 % chez les
entreprises de plus de 250 salariés.
Outre l’accès aux
ressources, en interne également, les difficultés sont nombreuses.
Près de 9 organisations
sur 10 font état d’au moins une difficulté dans le déploiement de l’IA. Un trio
de complexité émerge : la maîtrise des données (57 %), la mesure des retours
sur investissements (45 %) et enfin la sélection des cas d’usages (33 %).
Dans le détail, les
entreprises de plus de 250 salariés (qui sont celles ayant le plus accès aux
outils nécessaires au déploiement de l’IA) ont le plus de difficulté à
maîtriser leurs données (65 %). Les organisations de 100 à 249 salariés sont
celles qui ont le plus de difficultés à
mesurer leur ROI (51 %). Enfin, les plus petites structures du panel, comptant
moins de 100 collaborateurs, butent considérablement sur la sélection de cas
d’usage (38 %.)
Seules 11 % des
entreprises sondées déclarent ne rencontrer aucune difficulté pour déployer
l’IA.
Dans l'ensemble, les
dirigeants font preuve de prudence dans leur approche
Seuls un tiers des
répondants envisagent l’IA de façon résolument positive. Ils ne sont que 20 % à
déclarer que l’IA est une révolution technologique qui va transformer les
métiers et les secteurs d’activité… et encore moins à l’envisager comme un
levier pour renforcer la compétitivité des entreprises (15 %).
A contrario, la
prudence est de mise. Une plus grande part des sondés se montre circonspecte,
percevant l’IA comme une technologie qui doit être encadrée pour limiter les
risques en entreprise (39 %) et comme une technologie qui doit encore tenir ses
promesses (22 %). Autrement dit, pour 61 % des entreprises la prudence prend le
pas sur l’enthousiasme.
II. … Le Sommet de l'IA
a marqué les esprits mais son impact sur les organisations françaises reste à
mesurer
Pour plus de 40% des
interrogées, les annonces faites lors du AI Action Summit vont accélérer à la
fois le développement de modèles et de solutions d'OS (44%) et la
démocratisation de l'IA au sein des entreprises (43%), favoriser le déploiement
de partenariats public-privé (43%) et permettre à la France de gagner en
compétitivité (42%).
Fondamentalement, si le
Sommet a été un temps fort médiatique et même géopolitique, il n'a, pour
l’heure, rien changé à la réalité des entreprises. C'est ce qu'affirment 66%
des dirigeants.
Seuls 7% des répondants
ont accéléré leurs initiatives. Celles-ci se répartissent entre les efforts de
formation (3%), l'augmentation des investissements (2%), la nouvelle
gouvernance (2%) et l'augmentation du nombre de cas d'utilisation (2%).
Par ailleurs, les pouvoirs publics ferment le podium des acteurs de la démocratisation de l'IA. Pour les répondants, c'est le PDG, voire le comité exécutif, qui joue le rôle principal pour permettre et accélérer l'adoption de l'IA dans les organisations (33%), devant le département informatique (26%) et les employés (13%). Les pouvoirs publics arrivent en dernière position (4 %).