Etude QBE x OpinionWay.
Les chiffres clés à
retenir
• 62% des entreprises françaises réclament
une simplification des normes européennes
• Plus de la moitié demandent un soutien
financier renforcé pour faire face aux incertitudes économiques (55%)
• 1 dirigeant sur 2 juge les nouvelles
régulations européennes (IA Act, NIS2) utiles et nécessaires
• 7 entreprises sur 10 utilisent
l’intelligence artificielle, mais 3 sur 10 l’interdisent encore
Face à la
multiplication des textes européens, de l’IA Act à NIS2, les dirigeants de PME
et d’ETI françaises appellent à une régulation plus claire, mieux accompagnée
et orientée vers la compétitivité. L’étude QBE x OpinionWay révèle que
l’instabilité politique en France pousse 37 % d’entre eux à la prudence dans
leurs investissements, même si 61% maintiennent leurs projets, signe d’une
résilience notable. Dans ce contexte, près de deux tiers des entreprises (62%)
réclament à l’Union européenne une simplification des normes, et plus d’une sur
deux (55%) un soutien financier renforcé pour sécuriser leurs marges de
manœuvre.
Vers une régulation
plus claire et un soutien renforcé ?
IA Act, directive NIS2
ou encore Green deal, les textes européens se multiplient pour les dirigeants
d’entreprises qui plaident pour une approche plus pragmatique de la régulation.
En tête des attentes, près des deux tiers souhaitent une simplification des
normes européennes (62%), tandis que plus de la moitié demande davantage de
mesures de soutien financier pour sécuriser leurs marges de manœuvre (55%).
Pour autant, la perception de ces récentes régulations européennes est globalement positive :
6
dirigeants sur 10 expriment un avis favorable (60%), et la moitié des
dirigeants jugent ces textes nécessaires et utiles pour sécuriser et développer
leur activité (50%). Au-delà d’un simple cadre de conformité, les DAF y voient
un moteur de transformation : pour 53% d’entre eux, ces régulations favorisent
l’innovation et renforcent la confiance des clients et partenaires.
Delphine Leroy,
Directrice Générale de QBE France, souligne : « Les entreprises
ne rejettent pas la régulation, elles demandent qu’elle soit plus claire, plus
cohérente et mieux accompagnée, notamment sur les sujets technologiques comme
l’IA ou la cybersécurité »
Entre engouement et
désorganisation : les défis de la maturité IA
Alors que
l’intelligence artificielle s’impose dans le débat public et politique, près de
7 entreprises sur 10 (69%) autorisent désormais l’usage d’outils d’IA (ChatGPT
ou solutions internes). Mais près d’un tiers l’interdisent encore à leurs
collaborateurs (28%) : une prudence qui reflète peut-être une absence de cadre
interne ou de stratégie claire dans ces structures.
Le clivage
technologique s’accentue : 62% des grandes ETI développent déjà des outils d’IA
internes, contre 42% pour les PME et 36% des sociétés de 50 à 99 salariés. Côté
compétences, 57% des entreprises autorisant l’utilisation de l’IA ont lancé des
actions de formation (ciblées pour 40% ou généralisées pour 23%), mais seules
une minorité d’entreprises (5%) recrutent des experts spécialisés en IA ou font
appel à des prestataires externes (8%).
Plus d’un tiers (37%)
n’ont encore aucune démarche structurée pour encadrer ou accompagner ces usages
: un risque majeur pour la montée en puissance responsable de l’IA. Dans les
faits, l’adoption de l’IA avance vite, sa structuration beaucoup moins.
Environnement : une
faible vigilance face à un risque de plus en plus concret
Alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient en France, à peine un dirigeant sur quatre (23%) place la transition environnementale parmi ses attentes prioritaires vis-à-vis de l’UE. Pourtant,
15% d’entre eux déclarent avoir déjà été directement affectés par un sinistre climatique, et 1 sur 5 (20%) se prépare activement à y faire face. Un paradoxe révélateur : la transition écologique reste un sujet secondaire dans les priorités politiques, mais les entreprises commencent à l’intégrer concrètement dans leur gestion du risque.


