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[Etudes] 1 Français sur 5 consacre 30H/mois à des tâches sans valeur : comment sortir du piège de la fausse productivité ?

Le paradoxe de la productivité : quand "faire moins" devient la clé du succès.

Une étude menée par YouGov à travers plusieurs pays, dont la France, a interrogé les employés de bureau sur les obstacles rencontrés au quotidien dans leur quête de productivité.

Aujourd’hui, moins de la moitié des Français déclare avoir suffisamment de temps consacré à des tâches à impact.


Nos environnements de travail numériques sont devenus chaotiques. Dans l’effervescence perpétuelle du monde professionnel d'aujourd'hui, on nous a appris que la productivité signifie en faire plus. Et si cela signifiait en réalité faire de la place pour ce qui compte vraiment ?
Créer un espace avec moins de tâches fastidieuses, moins de distractions, et dans cet espace, plus de place pour la réflexion approfondie, la collaboration constructive et le travail créatif.

 

Une enquête menée par YouGov en partenariat avec Dropbox auprès de 602 salariés français met en lumière les principales difficultés rencontrées au travail et ce dont ils ont vraiment besoin pour se sentir productifs au-delà de cocher les cases de leurs listes de tâches.

 

Parmi les principaux enseignements 

•   Moins de la moitié des actifs français (41%) estiment avoir suffisamment de temps pour se consacrer à des tâches créatives et à fort impact. Paradoxalement, ce sont précisément ces activités qui procurent le plus de satisfaction et de bien-être au travail.

•   Nous nous sentons inondés par les petites tâches répétitives. Un travailleur sur cinq passe entre

6 et 10 heures hebdomadaires uniquement sur des tâches de gestion telles que le traitement des emails, la planification ou la gestion des documents. Autant d'heures soustraites à l'innovation et à la réflexion stratégique

•   Enfin, la soif d’enseignements et de progression : 44% des salariés placent les retours sur leur travail parmi les principaux facteurs de motivation, tandis que 39% privilégient la collaboration authentique avec leurs équipes.

 

Ces résultats mettent en évidence un défi : les employés veulent contribuer de manière plus significative, mais les outils et processus qui les entourent les en empêchent.

 

Alors que faut-il changer ? Qu'il s'agisse d'adopter de nouveaux outils d'IA ou d'embrasser des modèles de travail plus flexibles, créer de l'espace pour la créativité et la réflexion stratégique commence par comprendre comment les employés utilisent réellement leur temps.

 

Faire de la place pour la créativité et la prise de décision

 

Quand on sonde les salariés sur la proportion de temps qu'ils allouent à des tâches créatives, les réponses sont sans équivoque. Seuls 14% déclarent proposer des idées créatives plusieurs fois par semaine. Pire encore, près de la moitié des répondants (42%) ne consacrent que 0 à 5 heures par semaine aux réunions stratégiques ou à la prise de décision. Conséquence : un tiers des employés de bureau français avoue se sentir globalement moins créatif au travail qu'ailleurs.

 

Peu étonnant dès lors que lors d’une précédente étude menée par Economist Impact, 30% des employés français déclaraient ne consacrer pas plus d'une heure à un travail productif sans interruption.

 

Des Français qui croulent sous les petites tâches de gestion

 

L'explication ? Un enlisement dans les tâches de gestion telles que le tri des emails. 35% passent jusqu'à cinq heures hebdomadaires sur des corvées liées à l’organisation du travail, quand 20% y engloutissent

6 à 10 heures. Des tâches comme la recherche d'informations et le traitement de données absorbent donc une grande partie de la semaine de travail.

 

Cette disproportion révèle un dysfonctionnement majeur : seuls 20% des salariés estiment disposer des ressources nécessaires pour être plus efficaces. Un chiffre qui en dit long sur l'inadéquation entre les besoins réels et les moyens mis à disposition.

 

Se libérer du temps pour progresser et apprendre

 

Lorsqu'on interroge les salariés sur leurs aspirations, leurs réponses dessinent les contours d'une nouvelle philosophie du travail. Confrontés à une heure supplémentaire dans leur journée,

21% choisiraient de la consacrer au développement professionnel, tandis que 15% privilégieraient les échanges avec leurs collègues.

 

Cette soif d'épanouissement professionnel trouve un écho dans l'adoption croissante des outils d'intelligence artificielle. Un quart des sondés (25%) se dit prêt à utiliser l'IA si elle permettait d'économiser 2 à 4 heures hebdomadaires. Chez Dropbox même, 96% des employés utilisent déjà l'IA pour diverses tâches – recherche d'informations, brainstorming, documentation, ce qui leur fait gagner en moyenne

7,9 heures par semaine.

 

Vers une productivité repensée

 

Cette enquête met en lumière une transformation profonde des attentes professionnelles. Les salariés ne demandent plus seulement à être occupés, mais à être utiles. Ils aspirent à contribuer de manière significative plutôt qu'à alimenter sans fin la machine administrative.

 

Le défi pour les entreprises devient clair : repenser l'organisation du travail pour libérer le potentiel créatif de leurs équipes. Cela passe par l'adoption d'outils plus intelligents, la simplification des processus, mais surtout par une révision complète de nos priorités. Faire moins pour accomplir plus : voilà le nouveau mantra de la productivité.

 

 

* Infographie avec les chiffres USA 

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