Baromètre QBE - OpinionWay.
Les chiffres à retenir
• 1 entreprise sur 2 seulement dispose d’un
Plan de Continuité d’Activité
• 64% des dirigeants considèrent la gestion des
risques comme un investissement stratégique
• 87% des dirigeants identifient l’Europe comme
un marché à fort potentiel
• Près de 3 dirigeants sur 4 perçoivent un
potentiel en Chine et aux États-Unis
Entre les tensions
commerciales réactivées entre grandes puissances, un climat géopolitique tendu,
et le retour annoncé de politiques protectionnistes aux États-Unis, les PME et ETI
françaises évoluent dans un environnement stratégique incertain.
Dans ce contexte, elles
revoient leurs priorités d’investissement. Selon la dernière étude QBE, réalisé
avec OpinionWay, elles sont de plus en plus nombreuses à considérer la gestion
des risques comme un axe stratégique. Mais cette ambition se heurte à une
réalité plus fragile : si les risques sont bien identifiés, seule 1 entreprise
sur 2 est réellement préparée pour y faire face.
Gestion des risques,
poste principal pour près de 2 dirigeants sur 3
Alors que les PME et
ETI françaises doivent arbitrer entre développement commercial, innovation ou
encore ressources humaines, la gestion des risques s’impose progressivement
comme une priorité à part entière.
Selon le baromètre
QBE–OpinionWay, 64% des entreprises considèrent ce sujet comme un poste
d’investissement majeur, au même titre que leurs axes traditionnels de
croissance. Pour 1 entreprise sur 3, il s’agit même d’une priorité absolue,
notamment dans les secteurs les plus exposés comme l’agriculture, l’industrie
ou la construction.
Parmi les menaces
identifiées, trois risques dominent : l’inflation (42%), l’instabilité économique
(39 %) et les tensions sur les ressources humaines (32%). Les ETI, plus
exposées, identifient en moyenne 3,5 risques majeurs, contre 2,8 pour
l’ensemble des répondants.
Pourtant, seule 1
entreprise sur 2 a aujourd’hui mis en place un Plan de Continuité d’Activité
(PCA), un dispositif pourtant clé en cas de crise. Ce niveau de préparation
reste faible, y compris dans les structures les plus exposées, et expose
directement les entreprises à un coût opérationnel en cas de rupture : perte
d’exploitation, désorganisation, atteinte à la réputation… autant de
conséquences que le PCA vise justement à anticiper.
Si 91% des entreprises
ont au moins initié une démarche (PCA en place ou en projet), cette dynamique
reste en décalage avec l’intensité des risques identifiés. Leur perception
progresse, mais les dispositifs concrets peinent encore à suivre.
« Nous faisons face à un paradoxe : les entreprises identifient de mieux en mieux les risques, mais tardent encore à se structurer pour y répondre. Il y a une vraie lucidité sur les menaces économiques, géopolitiques ou commerciales. Cette conscience doit désormais devenir un levier d’action, notamment pour accompagner les ambitions d’ouverture à l’international. », déclare Delphine Leroy, Directrice Générale de QBE France.
Près de 3 dirigeants
sur 4 misent toujours sur les Etats-Unis
Malgré les tensions
commerciales, les débats sur les droits de douane, notamment côté américain, et
un contexte géopolitique instable, les PME-ETI françaises maintiennent leur
ambition de développement à l’international.
87 % des dirigeants
identifient toujours l’Europe comme le marché à plus fort potentiel, en tête
des zones jugées prioritaires.
La Chine (74%) et les
États-Unis (73%) arrivent ensuite, à quasi-égalité. La Chine est davantage
citée à l’import (45%), tandis que les États-Unis conservent une forte
attractivité à l’export, pour près d’1 dirigeant sur 2.
Ces deux pays
s’imposent ainsi, aux côtés de l’Europe, dans le top 3 des zones perçues comme
les plus stratégiques.
Cette projection vers
l’international reste ainsi assumée, y compris vers des zones sous tension. Des
marchés comme la Russie ou la Péninsule arabique, pourtant marqués par des
incertitudes géopolitiques sérieuses, continuent d’attirer certains profils d’entreprises.
Les ETI, plus exposées à ces marchés, apparaissent particulièrement dynamiques
sur les échanges internationaux, notamment à l’import depuis la Chine ou à
l’export vers l’Europe.
Les entreprises cherchent ainsi à maintenir leur activité à l’export, à diversifier leurs relais de croissance et à ne pas dépendre uniquement du marché européen.


