Etude réalisée par Moodwork, solution
digitale de prévention de la santé mentale au travail, à destination des
salariés du secteur privé
● Les niveaux de stress
professionnel et les risques de burn-out sont deux fois plus élevés chez les
personnes souffrant d’éco-anxiété, révèle une étude menée par Moodwork auprès
de 1026 salariés français.
● Cette angoisse
engendrée par le dérèglement climatique touche de façon privilégiée les femmes,
les jeunes et les managers.
● Seuls 37% des
répondants indiquent que des actions sont prises dans leur entreprise en faveur
des mobilités durables et 42% pour réduire l’empreinte numérique ou pour une
conception plus durable.
Un enjeu majeur de
santé mentale
A mesure que les effets
du changement climatique continuent de s’accentuer, l’éco-anxiété devient un
problème majeur de santé mentale. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise
de l’Energie (ADEME) estime ainsi qu’elle touche 10% des Français et que 5%
d’entre eux, soit environ 2,1 millions, sont très fortement éco-anxieux au
point de devoir bénéficier d’un suivi psychologique. C’est pourquoi Moodwork,
qui exploite la première application de prévention de santé mentale au travail
en France, a mené une étude visant à mesurer son impact au sein des
entreprises. Une démarche ancrée dans la mission de Moodwork de réduire le
risque de burnout grâce à la science et la technologie : la plateforme combine
en effet l’expertise scientifique, l’accompagnement psychologique et les
apports de l’intelligence artificielle au service de la prévention en santé
mentale.
L’éco-anxiété ne touche
pas tous les travailleurs de la même façon
L’exploitation de ce
questionnaire confirme en premier lieu les études de référence sur lesquelles
s’appuie notamment l’ADEME : 10,3% des salariés interrogées peuvent être
décrites comme éco-anxieuses ou à risque d’éco-anxiété. Un constat
supplémentaire est cependant établi : les travailleurs ne sont pas égaux face à
l’éco-anxiété. Les femmes expriment en effet une éco-anxiété plus grande par
rapport aux hommes avec un score 12% plus élevé chez les travailleuses que chez
les travailleurs. C’est également le cas chez les jeunes : la catégorie
présentant le score d’éco-anxiété moyen le plus fort est celle des 25-35.
Contrairement aux idées reçues, les plus diplômés ne sont pas les plus sujets à
l’éco-anxiété. Ce sont cependant les managers qui sont les plus touchés, avec
plus de la moitié des salariés décrits comme éco-anxieux ayant un rôle de
manager.
Un impact direct sur la
santé mentale au travail
Second enseignement de
l’étude menée par Moodwork : l’éco-anxiété a bien un impact direct sur la santé
mentale au travail puisque le niveau de stress professionnel et le risque de
burn-out sont deux fois plus élevés chez les salariés les plus à risque d’éco-anxiété
comparativement à ceux n’en ressentant pas ou peu. La bonne nouvelle, c’est que
les entreprises peuvent prendre en compte ce facteur en développant un
environnement professionnel adéquat. Le questionnaire établit en effet un lien
direct entre le niveau d’éco-anxiété et le degré de frustration ressenti à
l’égard de l’environnement professionnel notamment au niveau des relations
sociales, de l’autonomie ou encore de ses compétences.
« Cette étude est une
étape importante vers la prise en compte de l’éco-anxiété dans les efforts pour
la santé mentale au travail. Elle démontre que ce trouble a bien un impact sur
la vie professionnelle des travailleurs mais aussi que les entreprises ne sont
pas impuissantes. », commente Benjamin Brion, Fondateur de Moodwork
Quelles conséquences
sur l’engagement des entreprises et de leurs salariés ?
L’étude menée par Moodwork visait également à évaluer les conséquences concrètes de l’éco-anxiété sur l’engagement des entreprises et de leurs salariés. Il en ressort que l’engagement environnemental des entreprises reste limité puisque seuls 37% des répondants indiquent que des actions sont prises en faveur des mobilités durables et 42% jugent que leur entreprise agit pour réduire l’empreinte numérique ou pour une conception plus durable. La moitié des répondants affirme cependant que leur entreprise agit pour réduire sa consommation d’énergie et 59% déclarent qu’elle met en place des actions de tri des déchets. A l’échelle individuelle, le niveau d’éco-anxiété est directement lié à des comportements écologiques comme la réduction de l’usage de la voiture et le tri des déchets. Mais l’éco-anxiété est avant tout relié à un plus fort engagement politique à travers des signatures de pétition, une activité associative ou la participation à des manifestations.


