Remote, référence mondiale de l’emploi à distance, publie son « Global Life-Work Balance Index 2025 », qui évalue chaque année les pays où l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est le mieux respecté.
Ce classement repose
sur des critères tels que les congés légaux, la durée moyenne de travail, la
sécurité publique, la santé, le niveau de bonheur des populations et
l'inclusion LGBTQ+.
La France en perte de
vitesse
En 2025, la France se
classe 16e, reculant de trois places par rapport à 2024 (13e) et de treize
places depuis 2023, où elle figurait sur le podium (3ᵉ). Ce déclin s’explique
par une stagnation sur plusieurs indicateurs, notamment la durée moyenne de
travail et les politiques de bien-être au travail, tandis que d’autres pays
européens continuent de progresser. À titre de comparaison, la Belgique se hisse
à la
3e place, l’Allemagne à la 4e et l’Espagne à la 9e, démontrant la volonté
de nos voisins à renforcer l’équilibre vie-travail.
Malgré cette baisse, la
France conserve de solides atouts : un niveau élevé de protection sociale, des
congés légaux parmi les plus généreux et une attention croissante à l’inclusion
LGBTQ+.
Son score global est de 69.15/100, attestant d’un environnement de
travail encore favorable, même si perfectible.
Selon Barbara Matthews,
Chief People Officer chez Remote : « Promouvoir un équilibre vie pro-perso,
c’est reconnaître que le travail est un moyen, et non une fin en soi. Notre
index n’est pas qu’un simple classement, il illustre notre conviction que
chacun est plus performant et plus épanoui quand il peut pleinement vivre en
dehors du bureau. Flexibilité et bien-être ne sont plus de simples avantages ;
ils deviennent essentiels pour créer un avenir où chacun peut s’épanouir,
professionnellement comme personnellement ».
Top 10 des pays en
matière d'équilibre entre vie privée et vie professionnelle
1/ Nouvelle-Zélande,
avec un score de 86.87
La Nouvelle-Zélande
maintient sa première place pour la troisième année consécutive, grâce à des
progrès remarquables en matière de sécurité, de bien-être, de congés annuels et
l’un des salaires minimums les plus élevés, même si elle ne domine pas toujours
sur chaque critère.
2/ Irlande, avec un
score de 81.17
L’Irlande reste à la
deuxième place en 2025, première en Europe pour l’équilibre vie-travail, grâce
à un salaire minimum élevé, un généreux congé maternité et une culture
professionnelle solidaire.
3/ Belgique, avec un
score de 75.91
La Belgique se démarque
par son bon score sur plusieurs critères : congés maladie et maternité bien
couverts, un haut niveau de bonheur (6,91/10), des semaines de travail plus
courtes (34,1 heures) et l’un des salaires minimums les plus élevés d’Europe.
4/ Allemagne, avec un
score de 74.65
L’Allemagne passe au
top 5 en 2025, grâce à des avancées dans les congés maladie pour les parents,
une hausse du bonheur, une baisse du temps de travail et une plus grande
inclusion LGBTQ+.
5/ Norvège, avec un
score de 74.20
La Norvège enregistre
la plus forte progression du top 10, passant de la 9e à la 5e place en 2025.
Cette avancée est due à l’extension des congés parentaux (les plus généreux
étudiés), ainsi qu’à une baisse du temps de travail (32,6 heures).
6/ Danemark, avec un
score de 73.76
Le Danemark recule de
trois places en 2025, quittant le top 3, mais garde une excellente qualité de
vie, un haut niveau de bonheur (derrière la Finlande), un temps de travail
réduit (32,5 heures) et une réputation de pays sûr et inclusif pour la communauté
LGBTQ+.
7/ Canada, avec un
score de 73.46
Le Canada recule de
deux places, mais reste le seul pays des Amériques dans le top 10. Il se
distingue par des congés maladie généreux, une grande sécurité publique, une
inclusion LGBTQ+ forte et un système de santé universel financé par l’État,
contrairement aux États-Unis.
8/ Australie, avec un
score de 72.10
Bien que l’Australie
soit derrière la Nouvelle-Zélande sur plusieurs points, elle détient le salaire
minimum le plus élevé parmi les pays étudiés et les Australiens travaillent en
moyenne 32,29 heures par semaine, reflétant leur style de vie détendu.
9/ Espagne, avec un
score de 71.94
L’Espagne est
considérée comme le deuxième pays le plus LGBTQ+-friendly parmi les 60
analysés. Les Espagnols bénéficient de généreux congés annuels et de
prestations maternité avantageuses, même si le niveau de bonheur public est
relativement faible par rapport aux autres pays européens.
10/ Finlande, avec un
score de 70,86
La Finlande reste dans
le top 10, malgré un recul de trois places par rapport à 2024. Elle s’y
maintient grâce à son statut de pays le plus heureux au monde, à ses congés
annuels généreux, à ses indemnités maladie élevées et à une durée de travail
moyenne réduite.
Autres points saillants
de cette édition
• Les pays européens confirment leur solide
position,
avec 16 d’entre eux dans le top 20.
• La plus forte progression : L’Argentine se
distingue avec un bond de six places, passant de la 19e à la 14e position.
Cette amélioration est portée par la hausse du salaire minimum (effective
depuis janvier 2025) et par une dynamique positive sur le plan du bonheur
public. Le score global de l’Argentine a augmenté de 7,09 points, atteignant
68.35/100.
• La plus forte baisse : Les États-Unis
affichent le deuxième plus mauvais score de l’index. Ils chutent à la 59e
place, après avoir occupé la 55e en 2024 et la 53e en 2023. Cette chute
s’explique notamment par des notes en baisse concernant la sécurité publique et
l’inclusion LGBTQ+.
• Un rebond prometteur : Le Royaume-Uni, qui
avait chuté à la 15e place en 2024, a gagné 4,56 points cette année, se
rapprochant à nouveau du top dix. Cette progression s’appuie sur une hausse du
salaire minimum et une diminution des heures de travail hebdomadaires. Dans le
même temps, l’Irlande se distingue comme le meilleur pays européen en matière
d’équilibre vie pro-perso, la Belgique brille par ses congés maladie et
maternité avantageux, et l’Allemagne grimpe au top 5 grâce à des améliorations
notables pour les parents et l’inclusion LGBTQ+.
Les pays qui améliorent leur score global de façon significative bénéficient souvent d’avancées économiques et sociales (croissance, couverture sociale, santé, éducation, durabilité environnementale). À l’inverse, ceux qui reculent pâtissent souvent de facteurs comme le ralentissement économique, les tensions politiques ou les crises environnementales, qui freinent leurs progrès.