Un avenir sans
frontières : deux tiers des nouveaux recrutements attendus à l’étranger.
Selon une nouvelle étude menée par Remote, spécialiste mondial des technologies RH et de la gestion de la paie internationale, 80 % des responsables RH français interrogés estiment que la majorité de leurs recrutements en 2026 concernera des talents basés à l’étranger.
En moyenne, les entreprises françaises sondées prévoient que 65% de leurs futures recrues viendront d’un autre pays, soit près de 2 embauches sur 3 à l’international dès l’an prochain.
Ces chiffres
proviennent du Global Workforce Report 2025 de Remote, mené auprès de 3 650
dirigeants RH dans dix pays. L’étude montre à quel point le modèle du travail
sans frontières s’impose, alors que les entreprises cherchent à pallier les
pénuries locales de profils qualifiés, désormais perçues comme l’un des
principaux freins à leur croissance.
Mais recruter à
l’international reste un défi.
Plus des trois quarts
(81 %) des entreprises françaises déclarent qu’il est plus difficile qu’il y a
un an de trouver des talents qualifiés localement, et 85 % des responsables RH
jugent même que les réglementations locales complexes ou contradictoires freinent
leurs embauches.
Parmi celles qui
recrutent déjà à l’étranger, 84 % ont rencontré des problèmes de conformité, et
40% estiment que ces difficultés leur ont coûté plus de 50 000 dollars.
« Nous assistons à une
transformation profonde des stratégies de recrutement , explique Job van
der Voort, CEO et cofondateur de Remote. Le recrutement international
n’est plus une approche marginale, car face à la pénurie de talents, il devient
la norme. Pour en tirer parti, les entreprises doivent s’appuyer sur une
infrastructure solide capable de gérer la conformité, la paie et les cadres
réglementaires à travers plusieurs pays. Sans cela, les risques grandissent
aussi vite que les opportunités. »
Les tendances par pays
mettent en évidence des approches très différentes
Les entreprises
néerlandaises sont les plus dynamiques, avec 65% d’entre elles ayant recruté à
l’étranger au cours des six derniers mois, devant la Suède (57%) et l’Allemagne
(53%). À l’inverse, l’Australie (34%) se montre plus prudente. Le Royaume-Uni
et les États-Unis se situent dans la moyenne mondiale (45–47%), tandis que
Singapour et la Corée du Sud affichent une forte appétence pour le recrutement
transfrontalier, autour de 49–50%.
« Ce basculement aura un impact économique majeur, ajoute Barbara Matthews, Chief People Officer chez Remote. Les talents qui, autrefois devaient s’expatrier pour accéder à de meilleures opportunités peuvent désormais travailler pour des entreprises internationales sans quitter leur pays. Cela permet de retenir les compétences et les revenus au sein des économies émergentes, redéfinissant potentiellement les équilibres de la croissance mondiale. »


