L’enquête annuelle de l’AFG confirme la forte
progression de l’épargne salariale et retraite collective d’entreprise.
En
2024, les encours atteignent un niveau historique de 200 Mds€ (+6,5% sur un
an). Cette croissance, ininterrompue depuis plus de 15 ans est une bonne
nouvelle. Elle témoigne de l’attrait des épargnants pour une épargne financière
de long terme dans un contexte où cette épargne, essentielle pour le
financement de l’économie et la prospérité des ménages, reste insuffisante.
Dominique Dorchies,
présidente de la Commission Epargne salariale et retraite de l’AFG, rappelle :« Les chiffres 2024
attestent non seulement de la progression nette et constante des encours, mais aussi de
l’efficacité des mesures publiques qui appuient l’essor de ces dispositifs : la
loi PACTE, la suppression du forfait social ou encore les mesures d’application
de la loi sur le partage de la valeur ont joué un rôle clé. Le nombre
d’entreprises équipées continue d’augmenter, tout particulièrement celui des
PME et TPE. Par conséquent, de plus en
plus de salariés bénéficient des dispositifs de partage de la valeur devenus incontournables
pour le financement de leurs projets de vie et de leur retraite ».
Chiffres-clés 2024
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Une adoption en hausse
par les entreprises et les salariés
Le nombre d’entreprises
équipées continue de croître, en majorité parmi les TPE et PME. Parallèlement, le nombre de comptes
d’épargnants approche 13 millions. Tous les types de versements sont en hausse,
portés principalement par la participation et l’intéressement (59% des flux),
ainsi que l’abondement des entreprises (20%). Les versements volontaires des
salariés atteignent 4,4 Mds€ (+12% par rapport à 2023). De plus, la prime de
partage de la valeur contribue déjà pour 63 millions d’euros aux
investissements dans les plans d’épargne d’entreprise ou retraite alors que la
loi n’a ouvert cette possibilité de versement que depuis un an.
Deux tendances fortes :
l’appétence pour les fonds durables et les investissements en actions
L’intérêt des salariés
pour l’investissement durable se poursuit : les fonds durables (art. 8 et art.
9) atteignent 84% de l’encours des fonds diversifiés. Parmi ces fonds, l’encours des fonds
labellisés ISR est de 23,4 Mds€ et de 35,7 Mds€ pour ceux labellisés CIES.
Les fonds diversifiés,
qui représentent 65 % des placements en épargne salariale et retraite,
totalisent 130 Mds€ (+11,5%). La part
des fonds monétaires dans les encours totaux continue de reculer (16% en 2024,
soit 5 points de moins qu’en 2013), tandis que celle des fonds actions
progresse. Au global, les actions représentent 62% des titres dans les
portefeuilles de l’épargne salariale. Cette évolution illustre la vision de
long-terme des épargnants et leur contribution au financement des entreprises
françaises et européennes.
Un fort dynamisme de
l’épargne retraite, y compris chez les jeunes
L’épargne retraite
collective poursuit sa croissance avec une hausse des encours de près de 15%.
Près de 68% des détenteurs d’un plan d’épargne retraite choisissent la gestion
pilotée, qui représente 39% des encours de l’épargne retraite en 2024.
Les jeunes épargnants
plébiscitent ce mode de gestion : la moitié des encours des moins de 30 ans est
investie en gestion pilotée, qui ajuste l’allocation en fonction de l’horizon
d’investissement et du profil de risque des épargnants, permettant de lisser
les aléas de marché et d’optimiser la performance dans la durée. Cette
stratégie privilégie largement les actions, avec une exposition de 85% aux
fonds actions et mixtes pour les jeunes actifs.
Alexis de Rozières,
vice-président de la Commission Epargne salariale et retraite conclut :
« Nous pouvons
saluer l’engagement des salariés pour la durabilité, tant financière
qu’environnementale. L’épargne longue, investie dans les marchés de capitaux,
est un vecteur incontournable pour le financement de toute notre économie. Elle
est aussi indispensable pour permettre aux épargnants de préparer leur
retraite. Cette étude 2024 confirme le succès de ces dispositifs de plus en
plus répandus, mais aussi le développement de bons réflexes d’épargne de la
part des salariés ».