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[Etudes] L’impact de la mixité dans les entreprises du CAC40 : une avancée pour la performance économique, sociétale et environnementale

L’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises publie les conclusions de son édition 2025, réalisée à partir des données des documents d’enregistrement universel 2024 des entreprises du CAC40. Cette année, l’étude met en lumière les premiers effets de la loi Rixain ainsi que les contributions clés de la mixité à la performance économique et à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).

 

La loi Rixain : un levier d’accélération pour la parité

-  Une loi qui a des effets : La loi Rixain impose un quota de 30% de femmes au sein des comités exécutifs (Comex) d'ici 2026 et de 40% d'ici 2029. Déjà, les entreprises du CAC40 montrent des progrès significatifs : au 1er janvier 2024, les femmes représentent en moyenne 27,98% des membres des Comex, une augmentation significative par rapport à 9,5% en 2014. Engie, Kering et Schneider Electric figurent parmi les leaders, avec plus de 40% de femmes dans leurs instances dirigeantes.

-  Un plafond de verre qui diminue : l’écart entre la proportion de femmes cadres et leur représentation dans les comités exécutifs diminue (9,97 points contre 21,82 en 2088), indiquant un accès plus large des femmes aux postes de direction.

 

La mixité : une clé pour la performance sociétale et environnementale

 

L’étude démontre que la mixité, notamment dans le middle-management, est fortement corrélée à la performance RSE des entreprises. Elle a également plus d’impact que la mixité dans le top-management. Les entreprises dont les effectifs ou l’encadrement sont les plus féminisés présentent :

•   Une responsabilité sociétale accrue : Les risques sociétaux (mesurés par Sustainalytics) sont 41,66% inférieurs pour les entreprises ayant un encadrement fortement féminisé.

•   Une responsabilité environnementale renforcée : Les risques environnementaux sont réduits de 79,65% dans les entreprises dont les effectifs sont les plus féminisés.

•   Des impacts financiers : les entreprises les plus féminisées au niveau de l’encadrement affichent une rentabilité opérationnelle moyenne supérieure de 107,46% par rapport aux moins féminisées.

 

Un bénéfice direct sur la rentabilité opérationnelle

 

Au-delà des impacts sociétaux, la mixité contribue à une meilleure performance économique. Les entreprises avec une féminisation élevée :

• Affichent une rentabilité opérationnelle moyenne de 22,80%, contre 10,99% pour celles avec peu de femmes dans leurs cadres.

• Sont perçues comme des investissements moins risqués sur les marchés financiers, avec un béta moyen de 0,88.

 

Des inégalités persistantes à combler

 

Malgré ces avancées, des disparités demeurent. Les femmes ne représentent encore que 6,25% des

80 postes de PDG, président ou directeur général des entreprises du CAC40, et une entreprise, EssilorLuxottica, ne compte aucune femme dans son Comex.

 

La mixité : un atout stratégique pour les entreprises

 

Les conclusions de l’Observatoire mettent en avant un constat central : la mixité, en élargissant le vivier de talents et en diversifiant les points de vue, améliore la prise de décision, la créativité et la stabilité des organisations. Ces éléments, combinés à une meilleure performance RSE, renforcent la résilience, la compétitivité et l’attractivité sociale des entreprises. Recruter et promouvoir des femmes est essentiel pour répondre aux attentes des parties prenantes (clients, investisseurs, institutions publiques) et stimuler l’innovation.

 

Conclusion de Michel Ferrary, fondateur et directeur de l’Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises : « Dans les entreprises du CAC40, la mixité n’est plus seulement une question d’égalité, elle est un véritable moteur de création de valeur économique et sociétale. »

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