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[Tribune] Les solutions du syndicat des courtiers (U.I.C.) face à une crise inédite du crédit immobilier

Premier acteur du marché du crédit immobilier à s’être engagé dès mai 2022 pour inciter les autorités financières à revoir les modalités de calcul du taux d’usure, l’U.I.C. alerte à nouveau les pouvoirs publics sur un blocage catastrophique de l’accès à la propriété. Le syndicat des courtiers en crédit immobilier propose 3 pistes pour résoudre cette crise, dont les conséquences, déjà extrêmement lourdes sur la vie des Français, risquent de s’amplifier à court et moyen terme.

« Si les courtiers ont compté parmi les premiers à alerter les pouvoirs publics et les médias sur le blocage de l’accès au crédit, c’est que nous savions qu’il constitue la pierre angulaire de l'accès au logement », explique Bérengère Dubus, secrétaire générale de l’U.I.C. Les postures de certains sur le taux d’usure auront fait perdre de longs mois aux futurs acquéreurs pour arriver aujourd’hui à une situation catastrophique, proche de celle de la crise des subprimes en 2008 », déplore-t-elle. En effet, la perte de capacité d’emprunt générée par la hausse des taux depuis 1 an dépasse les 21% en mars 2023 et atteindra selon les projections les 32% en décembre 2023 pour un salaire de 2000 € par mois !                           

Un risque d’explosion sociale

« À la crise du financement a succédé la crise du logement et sans intervention des pouvoirs publics, c’est une crise sociale qui risque d’exploser sous peu », alerte Bérengère Dubus. Se loger ne doit pas devenir un luxe ; pourtant 78% des français pensent que l'accès à la propriété est réservé à une élite d’après un récent sondage Ifop pour la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles. Selon les représentants de l’U.I.C., le marché de 2023 n’est plus celui de 2021 et les règles, notamment du Haut Conseil de stabilité financière, doivent évoluer sans délai.

Des propositions concrètes

Le syndicat demande 3 évolutions immédiates qui font consensus chez l’ensemble des acteurs du crédit immobilier (banques, courtiers et promoteurs) :                           
- l’autorisation de la méthode de calcul dites de compensation pour les investissements locatifs,
- la prise en compte des prêts aidés consentis par l’Etat, comme de l’apport (PTZ notamment),
- l’autorisation des durées supérieures à 25 ans pour les moins de 30 ans.

La secrétaire générale de l’U.I.C. conclut : « Nous nous félicitons de la prise de conscience du ministre de l’économie et des finances et du ministre du logement quant au risque d’explosion sociale que représente cette crise, via notamment la partie logement du conseil de la refondation. Maintenant que le constat est posé, l'UIC demande que les solutions soient mises en œuvre rapidement, et aux banques de prendre leurs responsabilités en cessant, pour certaines, de limiter l'accès au crédit des classes populaires sous prétexte de risque. »

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