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[Tribune] « 5 bonnes raisons de se séparer de son PEL »

Par Antoine Le Rouzic, conseiller financier chez Vaneau Gestion Privée

Le Plan d’Épargne Logement est un support d’épargne français, privilégié depuis plus de 20 ans par les épargnants. Bien que périclitant, de nombreux contribuables disposent toujours d’un PEL aujourd’hui. Son principe ? Offrir un taux de rendement fixe, déterminé à l’entrée, en fonction de la date d’ouverture, et avoir la possibilité d’emprunter à un taux potentiellement avantageux (en fonction du contexte marché).

Le PEL paraît donc assez opportun. Alors pourquoi s’en séparer ? En voici les 5 principales raisons :

1/ Soit le rendement, soit l’emprunt, un seul cas de figure viable

L’avantage principal mis en avant par les banques quant à leur PEL est le prêt accordé. D’une part, la durée du prêt ne s’échelonne contractuellement que de 2 à 15 ans, lorsque l’on sait que la durée moyenne des crédits s'établit à 19 ans et 7 mois selon l’Observatoire Crédit/CSA. D’autre part, ce prêt a un coût élevé. Il y a en effet, 3 cas de figure 

  • Votre PEL a été ouvert après le 1er août 2016, alors vous disposez d’un taux de prêt relativement bas, 2,2%. Toutefois en contrepartie, votre épargne n’est rémunérée que 1%/ an, ce qui est très bas. 
  • Votre PEL date de plus de 20 ans (date à laquelle il faut remonter pour avoir un rendement acceptable compte-tenu du marché en 2022), alors votre épargne est rémunérée plus de 2,90%. Mais ici, il n’est plus question de rechercher un prêt à un taux avantageux, en effet on oscille autour de taux à 4,6% dans les années antérieures aux années 2000. Seul cas où nous vous conseillons de conserver votre PEL. 
  • Votre PEL a été ouvert entre 2000 et 2016, alors votre épargne est rémunérée à des rendements en deçà des opportunités de marchés actuelles, et vous ne bénéficiez même pas des taux d’intérêts attractifs propres au PEL, car ceux-ci correspondent à un autre temps. Vous avez donc tout intérêt à vous en séparer, au profit de placements plus avantageux.


2/
Une rentabilité très décevante, moins de 1%

A l’heure où les fonds monétaires (supports financiers très prudents) peuvent délivrer du 2% de rentabilité, quel intérêt d’opter pour un support offrant 1% de rentabilité ? En effet, depuis le 1er août 2016, le taux d’intérêt a été fixé à 1%. En outre, il s’agit d’un taux brut. C’est-à-dire qu’une fiscalité doit être appliquée. En d’autres termes, la rentabilité réelle du PEL est de 0,7% nette. C’est très peu. Même pour un support à capital garanti, le rendement est faible. A titre indicatif, certains fonds Euro délivrent entre 1,5 et 2% de rendement net. De plus, le marché actuel apporte son lot d’opportunités. On peut même en voir émerger sur le segment obligataire, et notamment sur les obligations à échéance courte.


3/
Une enveloppe avec des contraintes

Le Plan Épargne Logement ne permet pas de rachat partiel. Tout rachat entraîne systématiquement la fermeture du contrat. C’est un handicap certain, notamment lorsque l’on est jeune, et qu’on ne dispose que de très peu de visibilité quant à nos ressources et nos projets. De surcroît, pour un rendement moindre, l’enveloppe ne permet aucun avantage fiscal, ni sur ses versements, comme le PER, ni sur les rachats, comme l’assurance-vie. La flexibilité du support est donc très limitée.


4/ Un montant d’emprunt souvent plus faible qu’espéré

Quelle que soit la date à laquelle le Plan Épargne Logement a été ouvert, le montant maximum du prêt est de 92 000€. Néanmoins, ce montant ne peut être atteint dans de nombreuses situations. En effet, le montant d’emprunt du prêt qui peut vous être accordé est calculé en fonction de vos droits à prêt. En d’autres mots, le montant d’emprunt du prêt est directement corrélé aux intérêts obtenus sur le PEL. Deux facteurs peuvent donc l’augmenter, les versements et le temps. Si vous n’avez que de faibles sommes à investir, à un horizon court terme, dans le but d’acquérir votre résidence principale, ne comptez pas sur l’obtention des 92 000€ de crédit.


5/ Le PER, le nouvel PEL : un avantage fiscal à la clé

Vous souhaitez investir pour préparer l’avenir de vos enfants ? Habituellement, les banques proposent aux parents de souscrire un PEL au nom des enfants comme placement d’épargne et pour les aider dans le futur pour l’acquisition de leur résidence principale. Le PER (Plan Épargne Retraite) est une excellente alternative au PEL dans ce cas de figure. 

Étant donné qu’il est possible pour les parents de souscrire à un PER pour leurs enfants, il y a un double avantage. D’un côté les parents bénéficient de l’allégement fiscal du PER. Et d’un autre côté, les fonds fructifient avec un effet de levier. De plus, les fonds ne seront disponibles qu’à la première acquisition immobilière de l’enfant, ce qui peut rassurer certains parents quant à l’utilisation des fonds.

Enfin, certains PER disposent de plus de 1000 unités de compte éligibles, ce qui permet une réelle diversification, une très bonne optimisation des placements et donc un potentiel de rendement supérieur au PEL.

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