La French Tech Rennes
St-Malo publie une étude comparative inédite, utilisant l'IA, autour de la RSE
des startups.
À l’occasion de la 10ᵉ édition d’Imagine Summit, Le Poool x La French Tech Rennes–St-Malo, présente les premiers résultats d’une analyse inédite autour de la maturité RSE des startups
d’Ille-et-Vilaine. Une première en France. Réalisée grâce à l’outil
d’analyse automatisée développé par la start-up 2050analytics, la French Tech
Rennes St-Malo devient ainsi le premier écosystème local à déployer une analyse
automatisée à grande échelle.
Cela permettra notamment d’objectiver les pratiques, identifier les leviers et déclencher de nouvelles actions d’accompagnement. Les premières tendances confirment un territoire qui agit et est en avance sur les enjeux de transition et d’impact. Mais un défi demeure : structurer ces initiatives et accélérer la sobriété numérique tout en valorisant celles et ceux qui s’engagent.
Le Pool,
s'auto-évalue, et se positionne ainsi comme catalyseur de cette dynamique. Les
résultats complets seront dévoilés en février 2025.
Premiers chiffres clés
de l’étude :
● 52% des startups
d’Ille-et-Vilaine affichent au moins une initiative RSE sur leur site internet
(vs. 38% à l’échelle nationale)
● 53% des PME bretonnes se
positionnent sur la RSE (vs 43% au national).
● 74% des startups à impact du
territoire sont engagées (vs 57% au
national)
Les startups
d’Ille-et-Vilaine montrent la voie en matière de RSE...
Les premiers
enseignements montrent que l’écosystème brétillien se distingue par son niveau
d’engagement RSE. Ainsi, 52% des startups d’Ille-et-Vilaine affichent au moins
une initiative RSE sur leur site internet (neutralité carbone, biodiversité,
économie circulaire, etc.), un taux supérieur à la moyenne des startups
françaises comparables (38 % pour un panel national de référence comparable en
termes de secteurs et de tailles). Ces signaux confirment une dynamique
territoriale solide en faveur de la transition.
« Ce que révèle notre
analyse est clair : la Bretagne fait partie des territoires les plus avancés en
matière de maturité RSE. Les startups du territoire affichent un niveau
d’engagement supérieur à la moyenne nationale. Au travers de cette étude, notre
ambition est de donner aux acteurs locaux une base factuelle pour comprendre où
ils en sont et décider où agir. Nous sommes fiers de contribuer à un travail
qui permet de transformer la prise de conscience en trajectoires concrètes
d’impact. », déclare
Tanguy du Mesnil, Cofondateur & CEO de 2050 Analytics
... et les PME suivent
cette même tendance
Les premiers résultats croisés et menés à partir de l’observatoire national, confirment que la Bretagne se positionne comme la région la plus engagée en matière de RSE parmi les PME qui comptent entre
10 et 249 salariés. En effet, près de 53% des PME
bretonnes ont engagé des actions RSE contre 43% au niveau national. Une
performance supérieure à toutes les autres régions de l’Hexagone : 45% en
Nouvelle-Aquitaine, 44% en Auvergne–Rhône-Alpes, 40% en Île-de-France.
Cette dynamique
concerne tous les axes étudiés : sobriété numérique, économie circulaire,
biodiversité, finance durable, social et gouvernance. Elle confirme que le
territoire breton est structurellement en avance sur les enjeux de transition.
Des startups à impact
engagées et des axes de progrès identifiés
L’Ille-et-Vilaine
bénéficie d’un noyau solide de startups à impact, dont 74 % affichent au moins
une initiative RSE sur leur site web (vs 57% pour un panel comparable au
national). Si l’engagement est élevé, une partie de ces acteurs demeure encore
insuffisamment visible sur la scène régionale et nationale. Le Poool x La
French Tech Rennes–St-Malo souhaite renforcer la visibilité, la mise en réseau
et l’accompagnement de ces startups avant la publication complète de l’étude en
février 2025.
« Le territoire
Rennes–St-Malo démontre une maturité rare en matière de transition : les
startups ne sont plus dans la prise de conscience, elles sont déjà dans
l’action. Les premiers résultats montrent qu'elles expérimentent, transforment
et intègrent la RSE dans leur stratégie. C’est un signal fort pour le
territoire d'innovation que nous sommes. » précise Daniel Gergès, Directeur
général du Poool x La French Tech Rennes–St-Malo
Quels sont les autres
enseignements de l’étude ?
1. Des priorités claires — et cohérentes avec les
enjeux nationaux
Les thèmes les plus
cités sont la neutralité carbone, gouvernance responsable, la biodiversité /
gestion de l’eau et l’économie circulaire — des priorités qui font écho aux
dynamiques Greentech observées au niveau national (Bpifrance) et aux
obligations de reporting grandissantes (CSRD). Cela montre que les startups
locales se raccrochent aux grandes transitions en cours.
2. Sobriété numérique : un chantier prioritaire
pour l’IA et le numérique
Alors que le territoire compte des champions de l’accompagnement sur la sobriété numérique, c’est un terrain qui mérite plus de sensibilisation et d’accompagnement vers des solutions accessibles. Au sein de l’écosystème, 21% des entreprises IA et Cyber et 28% des entreprises issues du numérique se positionnent sur la neutralité carbone.
La sobriété numérique
reste moins mentionnée sur ces deux secteurs, malgré les études internationales
qui montrent une pression croissante sur l’énergie des data centers et l’impact
climatique de l’IA. C’est un vrai chantier pour 2026.
3. Taille, ancienneté et maturité : la RSE se
structure avec la croissance — mais l’anticiper paye
Les scaleups affichent des scores RSE significativement supérieurs (44 % de score de positionnement
A
ou B) - ce qui atteste d’un vrai engagement des scaleup du territoire - vs 19 %
pour les startups. Une corrélation qui peut s’expliquer par la ressource
disponible mais aussi par l’effet « anticipation » : intégrer la RSE tôt dans
la stratégie apparaît comme un facteur de structuration qui facilite le scale.
Le rapport pose la question stratégique : la RSE, anticipée et intégrée au
modèle, peut-elle accélérer la trajectoire d’une startup ? Ce sera le sujet de
la table ronde dédiée à l’étude lors d’Imagine Summit (14h)
4. Tension secteur / sujet : le numérique doit
rattraper son retard sur biodiversité et économie circulaire
Le numérique local
présente un retard d’environ 7 points sur la biodiversité et 5 points sur
l’économie circulaire par rapport à la moyenne de l’échantillon départemental -
un signe d’opportunité : solutions d’éco-conception, reconditionnement,
low-tech et outils de pilotage existent localement et peuvent être mieux mises
en réseau.
5. Finances et investissements durables : le
parent pauvre (mais une piste actionnable)
7 % des structures
évoquent des dispositifs sur la finance & les investissements durables -
une marge de progression stratégique parce que le financement est le levier qui
permet de transformer les ambitions en projets pérennes. Le Poool prévoit une série
d’actions (valorisation d’initiatives locales, groupes volontaires) pour
remédier à ce manque.
6. Des pratiques locales inspirantes à valoriser
Le rapport recense des solutions locales concrètes (réemploi dans le BTP, messagerie éco-conçue, outils de pilotage carbone, filières agro-écologiques) et des exemples d’entreprises qui font de la RSE un élément du modèle (ex. Digital4Better/Fruggr, Combak, Kintsugi, Ostréa, Fourmi, CirculEgg…). Ces cas serviront d’accélérateurs d’apprentissage pour l’écosystème.


