Le dernier rapport de PwC sur les 100 premières licornes mondiales montre que leur valeur totale s’élève à 2 949 milliards de dollars, contre 2 054 milliards de dollars l'année précédente.
L’analyse révèle que le seuil de valorisation pour intégrer le classement des 100 licornes les plus valorisées a augmenté de 0,3 milliard de dollars pour atteindre 8 milliards de dollars. Par ailleurs,
43 des 100 entreprises classées cette année ont réalisé
un tour de table, dont 39, à une valorisation supérieure à celle de leur
précédent tour. Cinq des 100 entreprises classées ont désormais une
valorisation supérieure à 100 milliards de dollars. Au total, 24 nouvelles
entreprises ont fait leur entrée dans le classement cette année, ajoutant 352
milliards de dollars à la valeur totale.
Le classement des 100 premières licornes comprend désormais 27 licornes, 68 décacornes et
cinq
hectocornes. Douze entreprises ont quitté le classement cette année à la suite
d'opérations financières, avec neuf introductions en bourse et trois
acquisitions. Cette hausse du nombre d’introductions en bourse, contre
seulement deux en 2024, marque un retour progressif de la confiance des marchés
et une réouverture des places financières aux entreprises en forte croissance.
Les secteurs de la fintech et de l’intelligence artificielle se distinguent
particulièrement, avec trois introductions en bourse chacun.
« La disponibilité de
capitaux privés, un contexte macroéconomique plus stabilisé et un fort intérêt
des investisseurs pour des secteurs tels que l'IA et la Fintech ont fourni une
base solide pour la croissance des licornes les plus valorisées au monde au
cours de l'année dernière. Avec l'accélération de la reprise du marché des
introductions en bourse, il n'est pas surprenant de constater une augmentation
des cotations de ce type d’entreprises, en particulier aux États-Unis, où les
fondateurs et les sponsors explorent diverses options de monétisation et de
financement. Une sortie stratégique et une préparation plus large à
l'introduction en bourse restent des priorités pour les licornes arrivées à
maturité, qui cherchent à créer et à protéger de la valeur en favorisant un
environnement d'entreprise évolutif et propice à la croissance. », déclare Philippe
Kubisa, Associé spécialiste des Marchés de capitaux, PwC France et Maghreb.
Les licornes par
territoire
Les licornes basées aux
États-Unis ont vu leur valeur augmenter de 78% pour atteindre 2 030 milliards
de dollars. Cette hausse s’explique par des levées de fonds importantes et par
l’augmentation du nombre d'entreprises américaines dans le Top 100, passées de
58 l'année dernière à 61 cette année. La Chine/Hong Kong a connu une légère
baisse (2%) de ses valorisations, passant de 564 milliards de dollars en 2024 à
550 milliards de dollars en 2025, reflétant les sorties dues aux introductions
en bourse ainsi que celles dues à la baisse des valorisations. Les licornes
européennes du Top 100 ont vu leur valorisation augmenter de 39 milliards de
dollars (22%). Le Royaume-Uni compte trois licornes dans le Top 100, avec une
valeur collective de 123 milliards de dollars.
Les licornes par
secteur
L'IA reste le secteur dominant pour les entreprises du Top 100, représentant 43% de la valeur totale.
La valorisation des entreprises d'IA du Top 100 a également bondi de 122%,
passant de 564 milliards de dollars lors de la période précédente à 1 252
milliards de dollars. Avec l'arrivée de huit nouvelles entreprises d'IA dans le
Top 100, l'IA (27) a dépassé la Fintech (24) en tant que secteur le plus
représenté.
La Fintech a enregistré
des gains modérés au cours de l'année, avec une augmentation de 9 milliards de
dollars de sa valorisation, qui est passée à 531 milliards de dollars (2%), due
en grande partie à trois sorties de Fintech via une introduction en bourse.
Parmi les autres secteurs qui ont connu une croissance de leur valorisation, figurent les technologies de l'information (de 332 milliards de dollars à 368 milliards de dollars), le commerce électronique
(de 145 milliards de dollars à 148 milliards de dollars), les soins de santé (de 51 milliards de dollars à
64 milliards de dollars) et la catégorie « Autres », principalement grâce à Space X (de 247 milliards de dollars à 446 milliards de dollars). En revanche, les produits et services de consommation
(de 129 milliards de dollars à 112 milliards de
dollars) et les technologies propres (de 64 milliards de dollars à 29 milliards
de dollars) ont vu leur valorisation diminuer.
Les données révèlent
que seules les catégories IA et Santé ont vu leur nombre de licornes augmenter.
L'IA est passée de 19 à 27 licornes, tandis que la Santé est passée de quatre à
six. En revanche, la Fintech a connu une baisse de 29 à 24, l'informatique de
24 à 23, les technologies propres de quatre à deux et la catégorie « Autres »
de sept à cinq. Les produits et services de consommation (huit) et le commerce
électronique (cinq) sont restés stables.
« L'environnement
macroéconomique plus stable au cours des 12 derniers mois a favorisé
l'augmentation des financements et des transactions pour les 100 licornes
mondiales. Cela se reflète à la fois dans le nombre et la taille des levées de
fonds, ainsi que dans le renouvellement de la liste. Le boom des
investissements dans l'IA continue de s'accélérer, ce secteur représentant
environ 80% de la hausse totale de la valorisation des 100 premières
entreprises au cours de la période. Le sentiment, tant sur les marchés privés
que publics, à l'égard des investissements dans les entreprises à forte
croissance continue de s'améliorer, ce qui devrait permettre un financement et
des transactions plus importantes dans tous les secteurs au cours des 12
prochains mois. »
souligne Philippe Kubisa.
« La progression continue des ultra-licornes annonce une nouvelle phase de maturité du marché privé, avec un petit groupe d'innovateurs technologiques qui donnent le ton à l'échelle mondiale. Dans des secteurs tels que l'IA, la défense et l'espace, les évaluations reflètent non seulement le potentiel de croissance, mais aussi l'importance stratégique perçue, ce qui témoigne de la confiance continue des investisseurs dans les technologies qui façonneront la prochaine décennie. », conclut Philippe Kubisa.


