Décryptage
PwC.
Dix
ans après l’Accord de Paris, la COP30 qui se tiendra du lundi 10 au vendredi 21
novembre à Belém au Brésil, a pour objectif de consolider la mise en œuvre
concrète des politiques de réduction des émissions.
Un tournant crucial
pour crédibiliser l’action climatique mondiale. Tandis que les États peinent à
rehausser leurs ambitions nationales, les entreprises, elles, passent à
l’action.
Selon
le PwC’s 2025 State of Decarbonization report, les entreprises consolident
leurs efforts et renforcent leurs engagements en faveur de la décarbonation :
• 67%des
entreprises sont désormais sur la bonne trajectoire pour réduire leurs
émissions directes (Scope 1) et celles indirectes liées à l’énergie achetée
(Scope 2), en hausse par rapport à 64% l’année précédente.
• Les
entreprises qui atteignent leurs objectifs enregistrent en moyenne une baisse
annuelle de 12% sur le Scope 2 et de 6% sur le Scope 1.
Les
objectifs de réduction de décarbonation des entreprises se renforcent :
• Les
entreprises visent une réduction de 42% de leurs émissions absolues d’ici 2030
(base 2020), soit environ -6% par an (en 2024).
• D’ici
2030, elles prévoient une hausse de 18% de leurs investissements (CapEx) et de
21% de leurs dépenses d’exploitation (OpEx) dédiées à la transition climatique,
tandis que 83% financent déjà la R&D de produits bas carbone.
Mais
l’effort reste à consolider :
• Seules
46% des entreprises sont sur la bonne voie pour réduire leurs émissions de
Scope 1, contre plus de 73% pour le Scope 2, soulignant l’importance cruciale
de décarboner les émissions directes des entreprises
• La
décarbonation de la chaîne de valeur (Scope 3), qui concentre la majorité des
émissions mondiales, reste en retard : 54% des entreprises seulement sont
alignées sur leurs trajectoires Scope 3, malgré une progression (50% l’année
précédente).
En effet,
les progrès se concentrent sur l’usage des produits vendus (l’aval), tandis que
les réductions liées aux achats ou à la production (l’amont) restent limitées.
À court terme, le rapport de PwC identifie pourtant un potentiel de réduction de la demande énergétique de 31% grâce à l’amélioration de l’efficacité des procédés et des opérations, un gisement d’action immédiat et rentable.


