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[Etudes] 88% des Français estiment que les entreprises du médicament jouent un rôle vital pour leur santé

Alors que le PLFSS 2026 prévoit de nouvelles mesures délétères sur le médicament, l’étude d’image menée par Odoxa pour le Leem en septembre 2025 révèle une réalité souvent ignorée : les Français et ceux qui les soignent perçoivent les entreprises du médicament comme des acteurs essentiels du système de santé. Cette confiance engage le secteur et l’encourage à prendre pleinement part à la construction des politiques de santé.

 

Une confiance renforcée dans les médicaments


Les principaux résultats de l’étude Odoxa montrent une évolution significative de la perception des médicaments et des entreprises du médicament depuis 2020 :

1.  Les Français font confiance aux médicaments et aux vaccins : la confiance dans les médicaments s’élève à 78%. Sur les vaccins, elle est à 71%, et 72% se feraient vacciner si un professionnel de santé le leur conseillait ; c’est 30 points de plus qu’en 2020, quand la crise du Covid attisait les scepticismes autour des vaccins. 

2.  …Et considèrent les entreprises qui les produisent comme vitales : 88% des Français et 97% des professionnels de santé jugent qu’elles sont « utiles », « très » voire « extrêmement » utiles. 88% des Français (96% des professionnels de santé) vont jusqu’à dire que les entreprises jouent un rôle « vital » pour la santé de la population française ; 8 sur 10 les jugent même vitales pour l’économie et la souveraineté de la France.

 

Si les français valorisent en grande majorité le rôle des entreprises du médicament dans le fonctionnement du système de santé, leur contribution aux avancées dans le traitement des maladies ou encore leur rôle dans la qualité de vie des patients, ils sont plus critiques sur des sujets comme la transparence, la place des patients ou le prix des médicaments. Des perceptions qui peuvent en partie être liées au manque de connaissance du secteur, sur lequel 82% des Français et 75% des professionnels de santé souhaitent que les entreprises puissent davantage s’exprimer.

 

Thierry Hulot, Président du Leem, rappelle : « Les résultats de cette étude confirment ce que nous observons sur le terrain : les Français jugent le médicament comme un maillon vital de la chaîne de santé. Cette confiance doit se traduire dans les politiques publiques. Le PLFSS 2026 ne peut continuer à fragiliser un secteur que les citoyens jugent stratégique. Il est temps d’ouvrir un dialogue structuré et transparent avec l’ensemble des acteurs. »

 

Un secteur perçu comme 2 à 3 fois plus innovant que les autres

 

1. 30% : les Français sont deux fois plus nombreux à juger le secteur pharmaceutique « plus innovant » que les autres secteurs. Et les professionnels de santé sont 3 fois plus nombreux à le penser.


2. L’IA, les biotechnologies et les technologies de rupture sont perçues comme de véritables leviers de progrès thérapeutique et contribuent positivement à l’image de ce secteur tourné vers l’avenir : 61% des Français et 76% des professionnels de santé pensent que l’IA constitue une opportunité plutôt qu’une menace pour la santé. En comparaison, pour 8 des 10 autres domaines testés, c’est l’inverse.


3. Et la grande majorité a conscience de l’urgence de protéger ces atouts pour notre souveraineté sanitaire, en renforçant l’attractivité de notre pays : 83% des Français et 93% des professionnel de santé pensent que la France doit mettre en place les conditions nécessaires pour attirer les entreprises et la production de médicament sur le territoire national.

 

Dans un contexte de pressions budgétaires et un environnement géopolitique bouleversé, les Français expriment une attente claire : soutenir la recherche et la production de médicaments, plutôt que réduire les dépenses d’un secteur perçu comme innovant.

 

Le bon usage accueilli comme source d’économies par 85% des Français

 

• Un décalage de perception : les Français et les professionnels de santé situent le coût des médicaments pour notre système d’Assurance maladie à un niveau plus de 2 fois plus élevé que son

coût réel.

• Malgré cette perception erronée sur les dépenses, les Français ont intégré la notion d’efficience : 85% des Français pensent que pour faire des économies, la promotion du bon usage du médicament serait en réalité bien plus efficace que le déremboursement des médicaments.

 

Ce décalage entre les perceptions citoyennes et les orientations du PLFSS 2026 nous interpelle : comment construire une politique de santé durable sans intégrer les attentes du public et des soignants ?

 

Un appel à une refonte de la politique du médicament

 

Pour répondre à ce besoin de dialogue et de cohérence, nous appelons à la mise en place d’États généraux du médicament, réunissant les acteurs du système de santé.

Objectif : bâtir ensemble une politique du médicament sur le long terme, partagée et soutenable, à la hauteur des enjeux de santé publique et industrielle.

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