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[Tribune] Taxer les holdings, une erreur stratégique qui menace l’avenir des entreprises familiales françaises

L’AFFO - Association Française du Family Office, la référence des professionnels du métier de Family Office, alerte sur les conséquences économiques et sociales d’une mesure qui doit être débattue au parlement dans le cadre du projet de loi de finances 2026 : la taxation de la trésorerie des sociétés holdings.

 

Présentée comme une lutte contre une prétendue « rente dormante » à caractère patrimonial, cette mesure revient à assimiler des bénéfices non distribués à des revenus réalisés. Une interprétation contraire aux principes fiscaux fondamentaux et qui créerait une véritable fiction fiscale.

 

Selon Charles-Henri Bujard, président de l’AFFO : « Conserver de la trésorerie sur le long terme n’est pas de l’inaction, c’est une gestion saine et responsable. Une holding n’est pas un outil de contournement fiscal, c’est une société mère qui soutient et fait grandir ses filiales, ses salariés, ses partenaires et l’économie dans son ensemble. »

 

Pour l’AFFO, il ne faut pas décourager ceux qui croient au temps long, mais au contraire les encourager. Ce sont eux qui bâtissent la prospérité durable du pays. C’est en soutenant la solidité financière des sociétés mères familiales, en respectant leur liberté de gestion et en valorisant leur rôle dans le financement de l’économie réelle que pourra être renforcée la souveraineté économique que l’État

lui-même a pour mission de défendre.

 

La holding, pilier de l’économie familiale et de la souveraineté

 

Loin d’être un artifice fiscal, la holding (ou société mère) joue un rôle essentiel dans l’économie familiale.

•   Elle garantit la stabilité et la pérennité des groupes familiaux sur plusieurs générations ;

•   Elle joue le rôle de socle financier, capable d’absorber les crises et d’éviter les ventes forcées lors

de successions ;

•   Elle permet de financer l’innovation, la croissance externe et la transition énergétique ;

•   Elle garantit la continuité de l’emploi dans les territoires.

 


Des conséquences lourdes et immédiates

 

Si cette disposition venait à être adoptée, elle provoquerait un affaiblissement des fonds propres, une baisse de la capacité d’investissement et un renchérissement du coût du capital patient.

 

Charles-Henri Bujard poursuit : « Taxer les holdings, c’est condamner ce qui leur permet de protéger les emplois, d’investir et de préparer l’avenir. Loin de renforcer notre souveraineté, ce projet enverrait un signal désastreux aux entrepreneurs : celui d’un pays qui pénalise ceux qui choisissent le long terme. »

 

Pire encore, elle inciterait à des délocalisations de sièges sociaux, entraînant une perte d’emplois, une fragilisation des PME et ETI et, in fine, une diminution des recettes fiscales.

 

Plutôt que de renforcer la souveraineté économique de la France, ce projet de loi risquerait d’en compromettre durablement les fondations.

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