Préserver le patrimoine, c’est préserver nos territoires et les
savoir-faire.
Au moment où se tient le Salon international du patrimoine culturel à Paris, la CAPEB alerte sur
le
projet de loi de finances pour 2026, qui propose une baisse de plusieurs
dizaines de millions d'euros des crédits budgétaires dédiés au patrimoine. Elle
appelle donc les parlementaires à préserver les crédits dédiés à l’entretien de
notre patrimoine bâti collectif.
Le Fonds incitatif pour
le patrimoine (FIP) est particulièrement concerné par ces coupes, puisqu'il
serait divisé par deux en 2026 si les parlementaires votaient le projet de loi
de finances sans le modifier. Cette restriction budgétaire est un très mauvais
signal pour mobiliser d’autres types de financements pour la réalisation de
chantiers nécessaires dans les petites communes. Elle pénalise ainsi tous les
acteurs du patrimoine.
La CAPEB appelle les
députés et les sénateurs à modifier ces dispositions afin que les crédits
budgétaires permettent la poursuite de l'entretien et de la restauration du
patrimoine bâti, monuments historiques ou non. La CAPEB rappelle en effet que
les 500 000 entreprises artisanales, actives sur l'ensemble du territoire,
œuvrent au quotidien pour entretenir et restaurer le patrimoine bâti local,
qu'il soit classé ou non, et pour lui donner une seconde vie, notamment en lui
intégrant le confort thermique et l’accessibilité qui lui manquent bien
souvent.
Dans la perspective des
élections municipales de 2026, la CAPEB appelle les futurs élus locaux à
inscrire dans leur action une politique ambitieuse et régulière d’entretien du
patrimoine bâti historique, religieux ou vernaculaire, et à mobiliser leurs artisans
locaux. Les artisans du patrimoine bâti et leurs équipes sont formés et
compétents pour mener à bien ces travaux essentiels pour assurer la continuité
de notre histoire collective, de notre culture et de nos particularismes
locaux. Il importe de ne pas entraver leur action salvatrice et nécessaire pour
des raisons budgétaires, qui sont de nature à générer des pertes bien plus
importantes pour les finances publiques et notre société, qu’il s’agisse
d’emploi, d’activité ou encore de tourisme.
Une restauration lourde du patrimoine, réalisée dans l’urgence, coûte toujours plus cher qu’un entretien préventif et constant par les entreprises artisanales locales. En outre, cet entretien régulier permet de valoriser l’identité locale et de soutenir l’emploi dans les territoires. Pour la CAPEB, le patrimoine n’est pas une dépense, mais un investissement durable au service de l’économie locale, de la transmission des savoir-faire et du lien social. L’État, aux côtés des acteurs publics et privés, doit poursuivre un engagement de long terme en faveur des territoires.


