Une étude annuelle consacrée aux grandes tendances économiques et
financières du secteur de la banque de financement et d’investissement en
Europe et aux Etats-Unis.
Cette nouvelle édition
dresse un constat clair : après plusieurs années de recomposition, le secteur
entre dans une nouvelle phase de transformation, marquée par trois grandes
tendances.
1.
Le retour en force des acteurs américains
Portées par une
stratégie beaucoup plus offensive, les banques américaines ont
significativement accéléré leur croissance dans un environnement pourtant
marqué par une inflation persistante et des incertitudes géopolitiques. Cette
reprise dynamique s’explique aussi par un environnement macroéconomique plus
porteur aux États-Unis, qui leur permet de regagner rapidement les parts de
marché perdues en Europe pendant la pandémie. Les banques européennes, plus
prudentes et toujours dans l’expectative d’un hypothétique mouvement de
consolidation, concentrent leurs efforts sur la maîtrise des coûts et
l’optimisation de leur base opérationnelle, ce qui limite leur capacité à
rivaliser avec le rythme de croissance de leurs concurrentes américaines.
2.
L’avance européenne sur les enjeux extra-financiers
Les établissements
européens se distinguent par une longueur d’avance sur les critères ESG, portée
par un cadre réglementaire européen exigeant. À l’inverse, les banques
américaines restent davantage en retrait sur ces sujets, sans que cela ne nuise
pour l’instant à leur attractivité auprès des investisseurs ou des talents.
3.
L’IA : entre promesses et réalité…
Alors qu’elle occupe toutes les discussions stratégiques, l’intelligence artificielle n’a pas encore provoqué de rupture majeure dans le secteur bancaire. Les déploiements à grande échelle restent limités, et son impact opérationnel demeure localisé. L’émergence de l’Agentic AI pourrait toutefois ouvrir une nouvelle phase. Par ailleurs, l’engouement collectif autour de ces technologies s’accompagne aussi d’un risque : celui d’une survalorisation de certains fournisseurs, qui pourrait fragiliser l’écosystème financier si les promesses ne sont pas tenues.


