osapiens, acteur SaaS des solutions pour la croissance durable des entreprises, publie
les résultats de son étude « Industrial Maintenance in Transition »,
menée en avec l'Institut Fraunhofer, acteur spécialisé dans les flux de
matériaux et la logistique IML (Fraunhofer IML).
Réalisée sur un panel
de 407 responsables en maintenance dans des entreprises industrielles en
Europe, l’enquête dresse un état des lieux de l'avancement de la transformation
de la maintenance et des obstacles qui entravent cette progression pour les entreprises.
Le constat est sans appel : le secteur de la maintenance montre un intérêt
croissant pour la transformation digitale, avec deux tiers (63%) des
entreprises qui se lancent dans la digitalisation, pour autant, celles-ci
peinent à se numériser et à obtenir un rapide retour sur investissement.
L’industrie européenne
fait face à une numérisation fragmentée
D’après l’étude, en
matière de planification, environ un tiers (31%) des organisations interrogées
s'appuient sur des systèmes ERP, tandis qu'une proportion similaire (29%)
utilise encore des feuilles de calcul. Pour l'exécution, plusieurs réalités se
confrontent : alors que 59% des entreprises dépendent encore d'Excel ou de
Google Sheets, 49% utilisent des systèmes ERP et 41% travaillent encore avec
des check-lists papier. L'adoption d'outils dits CMMS (Computerized Maintenance
Management System) pour l'exécution est limitée, avec seulement 6% des
entreprises qui en utilisent un à l’heure actuelle.
Les plateformes CMMS
proposent une technologie de maintenance très attendue, qui permettrait de
restructurer la maintenance réactive en une maintenance prédictive et
intelligente. Parmi les responsables interrogés sur la question, le constat est
partagé : moins d'un tiers (28%) des d’entre eux décrivent leurs processus
actuels comme étant entièrement planifiés et préventifs ; à l'inverse 37% les
décrivent comme étant déjà entièrement planifiés et réactifs. Le reste du panel
(35%), déclare combiner des éléments des deux méthodologies, ce qui amène une
difficulté à maintenir de la cohérence dans le processus.
Les organisations
tardent à basculer vers cette nouvelle technologie de systèmes CMMS,
entièrement intégrés, et ce pour plusieurs raisons. À la fois, elles
rencontrent des problèmes d'intégration, avec des systèmes existants qui
constituent le principal obstacle (43%), suivis par une résistance culturelle
(38%) au sein des entreprises. Aujourd’hui, environ un tiers de ces industries
souffre de ressources informatiques limitées et d'un manque de compétences
numériques pour tirer parti de la digitalisation.
La prochaine ère de la
maintenance : l’enjeu du ROI et de l’intégration de l’intelligence artificielle
à grande échelle
Les progrès
technologiques en matière de maturité de la maintenance vont de pair avec
l'adoption de l'IA, tant en termes de potentiel que de méfiance à l'égard de
cette technologie. La plupart des organisations utilisent actuellement l'IA de
manière tactique : 43% pour l'automatisation des flux de travail, 40% pour la
gestion des connaissances via des chat bots et 34% pour la détection des
anomalies. Les entreprises de taille moyenne privilégient les gains
d'efficacité rapides plutôt que les stratégies entièrement prédictives ou
intégrées. L’intelligence artificielle est la pierre angulaire de cette
nouvelle transformation, au même titre que la possibilité de comptabiliser les
résultats.
Alors que 92% des
entreprises sont convaincues que les outils numériques peuvent générer un
retour sur investissement mesurable, rares sont celles qui peuvent le démontrer
à l'aide de données concrètes. L'adoption de tableaux de bord KPI, l'un des
indicateurs les plus clairs du retour sur investissement, n'atteint que 40%.
D'autres outils permettant de prouver le retour sur investissement, tels que
l'intégration avec les systèmes ERP et de production (34,5%) ou les SOP
numériques (34,3%), restent en dessous de la barre des 50%.
osapiens et Fraunhofer
IML dévoilent leur indice de maturité de la maintenance pour accompagner les
entreprises à déterminer la voie à suivre dans cette transformation
Dans le cadre de cette
enquête, Fraunhofer IML et osapiens ont développé un indice de maturité de la
maintenance, qui permet aux entreprises de se comparer à leurs pairs et d’avoir
une feuille de route pratique. Ce modèle à cinq niveaux, va permettre aux
organisations d’analyser leur niveau de maturité et de suivre leur passage de
pratiques manuelles et réactives vers une maintenance intelligente et
prédictive.
L'analyse de cet indice
révèle des conclusions majeures :
• 35% des entreprises européennes ont atteint le niveau dit 2, après avoir numérisé les éléments
de base.
• 25% supplémentaires ont atteint le niveau dit
3, en
utilisant des systèmes structurés et technologiques, tels que des modules CMMS
ou ERP.
• Seuls 15% ont atteint un niveau de maturité
plus élevé en matière de maintenance : 10% ont intégré la maintenance dans la
planification de la production (niveau 4), et 5% exploitent des systèmes
entièrement prédictifs.
• Un quart des organisations restent au niveau
le plus bas,
celui de la maintenance réactive.
« De nombreuses
entreprises pensent être déjà à la pointe du numérique. Pourtant, ce que nous
avons observé globalement ce sont que les systèmes actuels sont isolés plutôt
que des systèmes entièrement intégrés. La prochaine ère de la maintenance
consistera à connecter ces systèmes afin de créer une visibilité sur les
données, les processus et les personnes. C'est là que réside la véritable
valeur de la maintenance numérique pour les organisations. », commente Thomas
Heller, docteur en ingénierie et directeur du département Gestion des
installations et des services à l'institut Fraunhofer IML.
« Les entreprises ont
bien compris que la mise en place d’un système de maintenance numérique apporte
de la valeur ajoutée à tous les niveaux. L’enjeu est de rendre cette valeur
visible.
Celles qui y parviendront feront rapidement de la maintenance un véritable avantage concurrentiel, un atout essentiel dans un monde toujours plus complexe pour les industriels. », poursuit Daniel Schwarz, cofondateur d'osapiens Asset Ops.


