Dans un environnement marqué
par l’incertitude économique et des tensions géopolitiques croissantes, la 11ᵉ
édition du CEO Outlook menée par KPMG auprès de plus de 1 300 dirigeants à
travers le monde révèle que leur niveau de confiance dans l'économie mondiale
est à son plus bas niveau depuis cinq ans. Ils concentrent leurs
investissements stratégiques sur l'IA, les talents et la résilience face aux
risques afin de développer leur compétitivité.
Dans ce contexte, les
dirigeants au niveau mondial
- Font de l’adaptabilité
une priorité stratégique : 72 % des CEO au niveau mondial ont déjà adapté leurs plans
de croissance pour répondre à la volatilité actuelle ;
-
Accélèrent leurs investissements dans l’intelligence
artificielle.71 %
considèrent l’IA comme une priorité d’investissement pour 2026, et 69 % (65 %
en France) prévoient d’y consacrer 10 à 20 % de leur budget sur les 12
prochains mois. 77 % soulignent que le perfectionnement des compétences de la
main-d'œuvre constitue un défi ;
-
Sont confiants à 61 % (56 % en France) sur leur capacité à
atteindre les objectifs de neutralité carbone d’ici 2030. C’est 10 points de
plus qu’en 2024 ;
-
Restent confiants dans leurs entreprises à 79 %, se sentant plutôt bien
préparés et équipés désormais pour affronter la vague continue de disruptions.
Cependant, la confiance des CEO dans l'économie mondiale a chuté à 68 %, son
niveau le plus bas depuis 2021 ;
-
Prévoient à 92 % (97 % en France) d'augmenter leurs
effectifs
au cours des 12 prochains mois.
Cette dynamique
s’accompagne d’une transformation profonde des attentes envers les dirigeants,
qui doivent conjuguer agilité, innovation et responsabilité sociétale pour
maintenir le cap dans un monde en mutation rapide.
Dans ce contexte
macro-économique en perpétuelle mutation, les dirigeants au niveau mondial font
de l’adaptabilité une priorité stratégique
Dans cet environnement
en pleine mutation, les dirigeants français, à l’instar de leurs homologues
mondiaux, font de l’adaptabilité une priorité stratégique. 29 % privilégient
l’agilité et la rapidité de décision, tandis que 21 % investissent dans la prospective
et la gestion de scénarios.
Dans cette perspective, même si 72 % d’entre eux ont déjà adapté ou prévoient d’adapter leur stratégie de croissance au cours des trois prochaines années – contre en moyenne 62 % des dirigeants français, 28 % des chefs d’entreprises au niveau mondial placent la résilience des chaînes d’approvisionnement en tête des défis qu’ils anticipent et sur lesquels leur vigilance est mobilisée (contre 31% des dirigeants français). Ce sujet vient avant l’intégration de l’IA dans les processus et les systèmes organisationnels
(24 % des dirigeants au niveau mondial), les
questions de cybersécurité (23 %) et les événements climatiques et impacts
environnementaux plus larges (12 %).
Une évolution
singulière du rôle du dirigeant ces cinq dernières années : s’adapter à
l’incertitude pour maintenir le cap
Sur le podium des
nouvelles attentes pesant sur les épaules du chef d’entreprise en 2025 figurent
une plus grande agilité et une prise de décision plus rapide (pour 29 % d’entre
eux), une meilleure compréhension du cadre réglementaire (25 %) et une communication
plus transparente (24 %).
L’évolution du statut du dirigeant français au sein de sa propre entreprise est concomitante avec la perte de confiance des citoyens dans l’action publique : 72 % des chefs d’entreprises français – versus
63% des dirigeants au niveau mondial –
observent qu’au fur et à mesure que la confiance dans les gouvernements
diminue, les citoyens se tournent vers les entreprises pour palier une forme de
défaut d’initiative ou d’action face aux défis sociétaux.
IA :
investissements, montée en compétences des équipes et passage à l’échelle au
cœur du calendrier des entreprises
En dépit d’un environnement économique chahuté, l’IA est, comme en 2024, une priorité absolue en termes d’investissements. Au niveau mondial, 71 % des CEO considèrent l’IA comme une priorité d’investissement pour 2026, et 69 % prévoient d’y consacrer 10 à 20 % de leur budget sur les
12 prochains mois. En France, 84 % des
dirigeants anticipent un retour sur investissement de l’IA sous trois ans (86 %
au niveau mondial), et 37 % placent l’IA en tête de leurs priorités
d’investissement.
79 % des chefs
d’entreprises au niveau mondial et français estiment que l’intégration de l’IA
dans leurs organisations les a amenés à repenser la manière dont sont formés
les collaborateurs et développées leurs compétences.
Une stratégie RH
intégrant toute la potentialité de développement portée par l’IA devient un
enjeu d’attractivité, de rétention et de compétitivité pour les organisations :
-
77% des dirigeants au niveau mondial concentrent leurs efforts
sur la fidélisation et la formation continue des talents à fort potentiel (68 %
en France) ;
-
76% décrivent une organisation de leur entreprise équipée pour
former et perfectionner ses collaborateurs, avec pour objectif que les équipes
puissent tirer pleinement parti des atouts de l’IA ;
-
92% des CEO mondiaux (91% en France) prévoient d’augmenter
leurs effectifs dans l’année à venir, confirmant que l’IA est vue comme un
levier de croissance et non de réduction des emplois.
Le cap maintenu sur les
objectifs de neutralité carbone au niveau mondial
Même si l’attitude
vis-à-vis des sujets ESG varie selon les régions du monde, les dirigeants au
niveau mondial et français restent fortement engagés en faveur de la transition
climatique. 61 % des CEO internationaux se disent confiants dans l’atteinte des
objectifs de neutralité carbone d’ici 2030 (contre 51 % en 2024). Spécificité
française, 53 % des dirigeants misent sur l’innovation pour lancer de nouveaux
produits et services liés à la transition énergétique, pour en faire des atouts
compétitifs.
Marie Guillemot,
Présidente du Directoire de KPMG en France, commente : « Dans un environnement
darwinien où l’incertitude et la disruption sont devenues la règle, les
dirigeants des grandes économies restent confiants pour leurs entreprises parce
qu’ils font de l’adaptabilité leur nouveau paradigme. Du point de vue stratégique,
cette adaptabilité se traduit par des investissements concentrés sur l’IA et
les talents. Sous l’angle du leadership, elle vise à transformer les défis
macroéconomiques en moteur d’innovation et de transformation. Au niveau des
équipes, elle devient une compétence décisive que chacun doit acquérir ou
cultiver, en particulier la capacité à intégrer l’intelligence artificielle
dans son travail quotidien. »
Mathieu Wallich-Petit, Associé, Membre du Comité Exécutif, Head of Clients & Markets de KPMG en France, poursuit : « L’étude CEO Outlook 2025 met en évidence les leviers concrets sur lesquels les dirigeants agissent pour maintenir le cap dans l’incertitude : l’IA comme accélérateur de transformation, les talents comme créateurs de valeur et l’ESG comme vecteur d’innovation. Elle montre combien les entreprises se mobilisent pour adapter leurs modèles et sécuriser leurs parts de marchés. Avec une exigence de résultats qui s’intensifie : 84 % des dirigeants français attendent un retour sur investissement de l’IA en moins de trois ans, contre moins d’un quart l’an dernier. Plus que jamais, notre rôle est de les accompagner dans ces arbitrages déterminants pour leur performance et leur impact. »


