À l’occasion de ses 80 ans, FCE France, premier réseau de Femmes Chefs d’Entreprises, publie une étude exclusive réalisée avec Odoxa et soutenue par la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur. Menée auprès de 2 010 Français en septembre 2025, elle livre des chiffres glaçants : plafond de verre, autocensure, aversion au risque et « glue work » continuent de freiner l’accès des femmes aux postes de direction.
Ces résultats imposent une mobilisation collective urgente : libérer
ces talents est d’abord une nécessité économique.
Des femmes à la
conquête des responsabilités ...malgré les obstacles !
Les résultats Odoxa
révèlent que seulement 24% des femmes occupent des postes d’encadrement, contre
37% des hommes. Pire encore, seulement 10% des femmes siègent en comité de
direction contre 17% des hommes. Ces chiffres témoignent de l’urgence d’agir
pour accélérer l’inclusion des femmes dans les sphères décisionnelles,
notamment à travers des pratiques managériales innovantes.
Chez FCE France, « notre force
collective est essentielle pour renverser les stéréotypes et ouvrir des portes,
non seulement pour les femmes entrepreneures, mais pour toutes celles aspirant
à des responsabilités de leadership. » explique avec convictions Carole
Gratzmuller, Présidente de l’association, une industrielle engagée, fortement
ancrée dans son territoire Val d’Oisien, présente dans les instances
territoriales et nationales, là où se prennent les décisions.
Prendre des risques : Pourquoi les Femmes hésitent toujours à oser ?
Si hommes et femmes
partagent la conviction de principe que prendre des initiatives audacieuses est
clé pour réussir (57 %), les comportements diffèrent nettement. 27% des femmes
disent prendre régulièrement des risques dans leur carrière, contre 35% des
hommes. Dans un monde où l’entrepreneuriat est un vecteur clé de dynamisme
économique, seulement 20% des femmes souhaitent créer ou ont déjà créé une
entreprise, contre 28% des hommes. Un constat qui met en lumière une véritable
réserve féminine face à l’inconnu et à l’incertitude, avec des conséquences
directes sur la dynamique des carrières.
Quand le manque de confiance bride l’ambition féminine.
54% des femmes
reconnaissent avoir laissé passer une opportunité professionnelle par manque de
confiance en elles, un chiffre qui dépasse de 11 points celui des hommes.
L’étude démontre également que la confiance en soi reste largement perçue comme
un terrain masculin, avec 42% des femmes estimant que les garçons en
bénéficient plus que les filles. Ce manque de confiance a un impact direct sur
les aspirations professionnelles et l’ambition des femmes.
Sylvie Bonello,
déléguée générale de la Fondation MMA des Entrepreneurs, déclare : « La transmission
d’expérience entre dirigeantes, le soutien moral et stratégique sont des
leviers puissants pour lever les freins spécifiques aux femmes. Les réseaux
comme FCE France jouent un rôle majeur pour rompre l’isolement, libérer la
parole et faciliter l’accès aux cercles de décision. »
Le “Glue Work” : un poids lourd dans les carrières féminines.
Un autre obstacle
majeur pour les femmes dans le monde professionnel est le "glue work"
– ces tâches essentielles mais peu valorisées qui leur sont souvent imposées.
77% des femmes estiment être plus sollicitées que leurs homologues masculins pour
ces responsabilités administratives ou organisationnelles, contre seulement 52%
des hommes.
Le résultat est net : 75% des femmes
estiment que ces activités freinent leur carrière, contre 59% des hommes. Le
glue work agit comme une colle invisible, maintenant certaines dirigeantes dans
des fonctions opérationnelles au détriment de postes stratégiques et mieux
rémunérés.
Cécile Bracq,
co-fondatrice d’Odoxa, ajoute : « Cette étude met en lumière des freins
profonds, non seulement structurels mais aussi culturels, qui limitent la
capacité des femmes à s'imposer dans le monde du travail. »
Les Femmes Chefs d’Entreprises : agir et amplifier l’impact économique.
Le colloque « de
pionnières à visionnaires » du 9 octobre à la Maison du Barreau à Paris,
rassemblera plus de 300 femmes engagées et accueillera Marie-Christine Oghly,
Présidente FCE Monde (FCEM), pour partager témoignages et expériences
inspirantes. Il permettra de dévoiler les résultats Odoxa et d’explorer les
enjeux de l’entrepreneuriat féminin à travers deux tables rondes : Les femmes
entrepreneures, moteurs d’impact social et économique et Demain sera ce que
nous en ferons.
Au sein de FCE France,
les femmes osent entreprendre autrement, innover dans leurs modèles économiques
et transformer défis en opportunités grâce à la solidarité et le soutien
mutuel. Leur audace inspire les générations futures à franchir des étapes, oser
innover et prendre des responsabilités.
L’organisation poursuit
son action pour que la place des femmes dans les instances décisionnelles
devienne une réalité tangible. Cette étude met en évidence que des freins
subsistent, mais leur dépassement permettrait aux femmes de jouer un rôle
central dans l’évolution économique et sociale du pays. Il est indispensable
que institutions, entreprises et acteurs publics s’engagent pleinement pour
réduire ces inégalités et offrir les mêmes opportunités de leadership aux
femmes.
À l’occasion de ses 80
ans, FCE France appelle à une mobilisation collective pour ouvrir plus de
mandats, renforcer le leadership partagé et amplifier l’impact économique des
femmes. Les défis sont encore présents, mais les perspectives de transformation
sont réelles.
Comme le souligne Carole Gratzmuller : « Il est temps de passer à l’action pour que la parité ne soit plus un horizon lointain, mais une réalité concrète et structurante de notre économie. Ensemble, nous pouvons briser les barrières invisibles et garantir un avenir égalitaire pour toutes les femmes entrepreneures. »


