La nouvelle édition du baromètre ISM-MAAF dresse le bilan du marché de l’emploi dans l’artisanat en France.
L’étude révèle que
l’emploi dans l’artisanat marque le pas en 2024 après le boom post-Covid, mais
reste sur des niveaux historiquement élevés. Mais pour autant, le secteur fait
face à de fortes tensions en matière de recrutement : le volume d’offres d’emplois
explose mais le nombre de demandeurs d’emploi chute fortement.
Alors que le chômage
recule dans l’artisanat (-12%), certains métiers sont en déficit de main
d’œuvre. Cette étude vient tempérer l’engouement suscité par certains métiers
en vogue à la sortie du Covid et livre un palmarès inédit des métiers les plus
porteurs pour un projet de formation ou de reconversion.
Points saillants de
l’étude
• 1 857 000 emplois
salariés dans l’artisanat en 2024, un chiffre en hausse de 4,5% depuis 2019.
Dans le détail des
secteurs : 258 000 emplois dans l’alimentation, 814 760 dans le BTP, 295 400
dans la fabrication et 488 000 dans les services.
• Les entreprises
artisanales recrutent pour remplacer les salariés en mobilité ou les départs en
retraite :
490 000 offres d’emplois ont été diffusées en 2024, un chiffre en très forte
hausse de 46% depuis 2019.
• Le nombre de
demandeurs d’emploi sur les métiers de l’artisanat diminue de 12% sur la
période 2019.
Une dynamique qui se
répercute dans l’ensemble des secteurs de l’artisanat : -14% dans le BTP et la
fabrication, -12% dans l’alimentation et -8% dans les services.
• Dans l’ensemble des
métiers,
y compris hors artisanat 57% des recrutements ont été jugés difficiles en 2024
mais pour certaines activités artisanales, ce taux dépasse largement les
70%.
• Parmi les métiers les
plus porteurs pour engager un projet de formation ou de reconversion, les
charcutiers-traiteurs, plâtriers, soudeurs et retoucheurs en habillement.
En miroir, les métiers
« en vogue », symboles des trajectoires de reconversion post-Covid pourraient
avoir atteint un plafond, parmi eux : brasseurs, fromagers, pâtissiers et
chauffeurs VTC.
Selon Anne-Sophie Prissé,
Directrice Marketing et Communication MAAF : « Alors que
l’emploi artisanal reste solide après le rebond post-Covid, les entreprises
font face à des tensions croissantes pour recruter. Une situation marquée par
une hausse de 46% des offres d’emploi depuis 2019, et une baisse du nombre de
candidats. Un contexte avec de véritables opportunités pour celles et ceux qui
souhaitent se former ou se reconvertir dans les métiers les plus porteurs.
Fidèle à son engagement auprès des artisans, MAAF souhaite valoriser ces
métiers d’avenir et encourager les parcours dans ces secteurs clés de notre
économie. »
Catherine Elie, Directrice des études ISM, poursuit : « Globalement, la plupart des grands secteurs de l’artisanat ont des difficultés à pourvoir leurs emplois. Il est aujourd’hui plus difficile de recruter dans ces métiers « essentiels » que dans les métiers du commerce, de la gestion-administration, les métiers de cadres –ingénieurs ou du transport-logistique. Rares sont les secteurs où le nombre de demandeurs d’emplois progresse, à l’exception de métiers « en vogue » souvent très médiatisés ces dernières années, où l’on a pu observer un afflux de candidats pour se former ou s’installer, au-delà parfois des capacités d’emploi réelles ».


