Canicule et météo changeante ont redessiné l’été 2025 : les Français ont privilégié les courts séjours, multiplié les escapades et réservé de plus en plus à la dernière minute.
L’analyse de plus de 10 000
réservations effectuées sur GreenGo, spécialiste du voyage local, met en
lumière une saison resserrée, dominée par la Bretagne, l’Ardèche et la
Haute-Savoie.
L’été 2025, un tournant
pour le tourisme local en France
Marqué par plusieurs
épisodes de canicule, l’été 2025 a confirmé un regain d’activité touristique en
France. Sur GreenGo, spécialiste du voyage nature près de chez soi, plus de 10
000 réservations ont été enregistrées en juillet et août, soit une hausse de 8%
par rapport à l’an dernier (hors croissance propre à la plateforme).
Ce dynamisme s’explique
par la multiplication des courts séjours, l’adaptabilité des voyageurs face à
la météo et la généralisation des réservations de dernière minute. Autant de
signaux qui traduisent l’émergence d’un tourisme plus agile, spontané et local.
Une saison concentrée
et des destinations plébiscitées
La très haute saison s’est concentrée entre le 7 juillet et le 24 août, avec deux pics de fréquentation :
la semaine du 4 août et celle du 11 août. Les voyageurs ont
clairement privilégié des départs courts et rapprochés, adaptés aux conditions
climatiques.
Côté territoires, le
palmarès des destinations illustre l’attrait croissant pour les grands espaces
et la fraîcheur.
1. Finistère – 3,92% du volume des réservations
2. Ardèche – 3,73% du volume des réservations
3. Morbihan – 3,38% du volume des réservations
4. Haute-Savoie – 3,24% du volume des
réservations
5. Dordogne – 3,03% du volume des réservations
6. Côtes-d’Armor – 2,71% du volume des
réservations
7. Drôme – 2,70% du volume des réservations
8. Gard – 2,56% du volume des réservations
9. Hérault – 2,05% du volume des réservations
10. Gironde – 2,04% du volume des
réservations
Des séjours plus courts et plus spontanés
La durée moyenne des
séjours s’établit à 2,9 jours (-3% vs 2024), tandis que les courts séjours (≤ 2
nuits) représentent désormais 31% des réservations, en hausse de 9% sur un an.
Une dynamique qui traduit le choix des voyageurs de multiplier les petites
escapades au fil de l’été plutôt que de concentrer leur budget sur un seul long
séjour.
La dernière minute
s’impose également comme une norme : en août, 42% des séjours ont été réservés
pendant l’été même. La canicule a renforcé cette pratique, incitant les
vacanciers à attendre pour ajuster leurs départs aux conditions
météorologiques.
Un panier moyen qui se
stabilise
Avec un prix moyen par nuit de 124€ (+3% vs 2024) et un panier moyen par séjour de 363€
(-1% vs
2024), la dépense touristique reste globalement stable. Les gîtes et locations
affichent un panier moyen de 418€ (-8% vs 2024), contre 225€ pour les logements
insolites (+3% vs 2024), 204€ pour les hôtels et 192€ pour les chambres
d’hôtes (-2% vs 2024).
Cette diversité d’hébergements traduit à la fois le poids des séjours familiaux et de groupe, et l’attrait croissant pour les expériences atypiques et accessibles.
« Cet été, confirme que les voyageurs recherchent avant tout la liberté et la spontanéité. Les épisodes de canicule ont amplifié cette dynamique, en poussant à réserver plus tard et à multiplier les petites escapades de dernière minute. Nous observons l’émergence d’un tourisme plus spontané, mieux ajusté aux attentes des voyageurs, souligne Guillaume Jouffre, cofondateur de GreenGo. Avec la hausse des volumes de nuitées, la montée en puissance des courts séjours et la généralisation des réservations de dernière minute, l’été 2025 s’impose comme un tournant dans les pratiques touristiques. »