Le burn-out, ou
syndrome d’épuisement professionnel, est causé par un stress chronique qui n’a
pas été géré avec succès. Il est reconnu par l’OMS comme un phénomène lié au
travail. Ce qui caractérise un risque psychosocial, ce n’est pas sa forme
visible, mais son origine.
Selon le rapport Gollac
(2011), les risques psychosociaux sont les menaces pour la santé mentale,
physique et sociale résultant des conditions de travail, ainsi que des facteurs
organisationnels et relationnels pouvant affecter le fonctionnement psychologique
des individus. Une phase reste souvent négligée : celle de la reconstruction.
Une fois l’épuisement
passé, comment se reconstruire durablement, redonner du sens à sa trajectoire
et prévenir les rechutes ?
Pour Daniela Stolla et
Anne Malgouyat, coachs certifiées ICF et co-présidentes de l’antenne
Nouvelle-Aquitaine de l’International Coaching Federation, le coaching
post-burnout peut jouer un rôle déterminant à condition d’intervenir au bon
moment, dans une démarche rigoureuse, éthique et profondément individualisée.
Un accompagnement sur
mesure, à condition d’être prêt
Le coaching
post-burnout ne peut être engagé que si certaines conditions sont réunies : une
énergie minimale retrouvée, la capacité à se projeter et une volonté de
transformation. À défaut, une approche thérapeutique reste plus pertinente.
Chaque accompagnement est unique et ne repose sur aucun protocole standard. Le
parcours vécu – tension croissante, effondrement, puis reconstruction –
s’apparente souvent à une courbe de deuil. L’accompagnement se construit donc
sur mesure, en lien avec l’histoire, la personnalité et les aspirations de la
personne.
Redonner du sens : se
reconstruire et se repositionner
Les objectifs du coaching post-burnout varient selon les besoins : retour à l’emploi, reconversion, redéfinition du cadre professionnel ou prévention des rechutes. Au-delà des aspects visibles, il s’agit aussi de reconstruire l’estime de soi, de redéfinir ses limites et de repenser sa relation au travail.
Le burn-out se
manifeste par un épuisement profond — physique, émotionnel et mental — causé
par un engagement prolongé dans des environnements professionnels exigeants.
Ces éléments doivent être pris en compte dans le processus de reconstruction.
C’est un chemin de réappropriation de soi, où l’on met à distance l’ancienne
identité professionnelle pour construire une trajectoire plus alignée et
consciente.
« Pour beaucoup, le
burnout devient un tournant. Il ouvre la voie à un changement de regard sur
soi, à un rapport au travail plus conscient, plus choisi. » ajoutent Daniela
Stolla et Anne Malgouyat.
Une posture de coach
exigeante et éthique
Accompagner une
personne en post-burnout demande au coach une posture d’écoute, de vigilance et
d’humilité. Dans un contexte de grande vulnérabilité, la tentation d’endosser
un rôle d’expert peut être forte, mais elle va à l’encontre d’une alliance
respectueuse et responsabilisante. Le coach doit aussi être capable
d’identifier les signaux d’un burnout encore actif et orienter vers d’autres
professionnels si nécessaire. Le coaching et la thérapie répondent à des
temporalités différentes mais peuvent se combiner utilement. La thérapie soigne
les blessures du passé, le coaching aide à se projeter dans l’avenir. Dans
certains parcours, une approche pluridisciplinaire permet une reconstruction
plus globale et cohérente.
« Le coaching ne vient
jamais se substituer à la thérapie, mais peut s’inscrire comme une étape
complémentaire. Il permet de clarifier ses priorités, d’écouter ses limites, et
de construire une nouvelle relation au travail, plus alignée. » soutiennent Daniela
Stolla et Anne Malgouyat.
Un accompagnement pour
redevenir pleinement acteur de sa vie
Le coaching post-burnout n’est pas un retour à la normale : c’est l’opportunité d’un nouvel alignement. Il accompagne une renaissance, celle d’une personne qui choisit de reconstruire, en conscience, sa relation à elle-même, à son travail et à son environnement.


