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sur toute leur chaîne de valeur.
Avec l’entrée en
vigueur du règlement européen qui lutte contre la déforestation (EUDR) le 30
décembre 2025, l’UE veut prendre des mesures drastiques et applicables. Du
cacao, au café, au soja, à l’huile de palme, le bétail, le bois ou encore le
caoutchouc, toutes ces matières ne pourront entrer sur le marché européen que s’il
est prouvé qu’elles ne contribuent pas à la déforestation. Dès lors, les
entreprises doivent garantir la traçabilité complète de leurs produits, jusqu’à
la parcelle. Cela implique de fournir des données de géolocalisation précises,
de réaliser une analyse des risques concernant l’origine et l’exposition à la
déforestation, et de soumettre une déclaration de diligence raisonnable (DDS)
avant l’importation ou la vente. La violation de ces exigences peut entraîner
de lourdes amendes, des interdictions d’importation et in fine une atteinte à
la réputation. Les grossistes et les fabricants sont parmi les acteurs les plus
touchés par cette réglementation, puisqu’ils vont devoir analyser et documenter
leurs chaînes d’approvisionnement pour prouver leur conformité. Mais comment
les entreprises peuvent-elles faire face à ce nouveau défi ?
Grossistes et
fabricants : comment s’organise la danse de l’EUDR ?
Les grossistes vont jouer un rôle essentiel dans le cadre de l’EUDR. En tant que premier point d'entrée dans l'UE des matières premières liées à la déforestation, ils sont soumis à l'obligation légale de vigilance et doivent répondre aux enjeux de transparence, de traçabilité et d'évaluation des risques. La collecte de données détaillées sur les produits, les données des fournisseurs et les coordonnées géographiques exactes des zones de culture va représenter un défi majeur. Ce sont ces données qui pourront être récupérées par le fabricant pour procéder à son analyse des risques et savoir comment les atténuer.
Pour cela, l’UE a développé un système de référence qui classe les pays en différentes catégories de risque, aidant ainsi les entreprises à évaluer plus efficacement leur exposition à la déforestation.
Ce travail en amont, sera complété ensuite
par la préparation de la déclaration de diligence raisonnable qui doit être
soumise au système TRACES de l'UE, avec le numéro de référence inclus dans les
déclarations en douane.
En ce qui concerne les
fabricants, la situation se complexifie notamment s’ils importent des matières
premières, les transforment, puis vendent les produits finis, car l’EUDR va
s’appliquer à chaque étape de ce processus. Les grossistes et les fabricants
font partie de la même chaîne d’approvisionnement, ils collaborent dans ce
nouveau chantier réglementaire et doivent respecter les exigences fondamentales
de l’EUDR. Cependant, leurs rôles diffèrent considérablement en termes de
complexité et de responsabilité. Alors que les grossistes opèrent généralement
dans des chaînes d’approvisionnement linéaires et transmettent des marchandises
inchangées, les fabricants gèrent des réseaux multicouches de matières
premières, d’étapes de transformation et de produits finis.
La préparation à l’EUDR
étape par étape pour les entreprises européennes
Pour se préparer à
l’EUDR, les entreprises doivent prioriser certaines activités
organisationnelles essentielles :
1. La définition des scénarios pertinents
Il faut identifier les rôles de l’entreprise en tant qu’entité concernée par l’EUDR (importation, production, commercialisation). Chaque scénario a des implications spécifiques sur les processus à mettre en place pour assurer la conformité.
2. Évaluation des opérations en cours
L'analyse en détail des
opérations existantes et des processus associés est essentielle pour chaque
scénario. Cette compréhension approfondie est cruciale pour permettre une
automatisation efficace et intelligente.
3. La préparation des systèmes ERP
Les grandes entreprises
souhaitant intégrer des solutions informatiques holistiques doivent utiliser
les informations obtenues aux étapes précédentes pour optimiser leurs systèmes
ERP. Cela implique notamment le nettoyage des données de base et l’ajout de
champs spécifiques comme les codes SH pour les produits. Ces actions, bien que
techniques, peuvent simplifier grandement la mise en conformité.
4. L’instauration d’un dialogue avec les
fournisseurs
Il est nécessaire
d’établir des canaux de communication qui vont faciliter la collecte des
données et soutenir les efforts de conformité.
Quel que soit le
maillon de la chaîne d’approvisionnement, grossiste ou fabricant, ce qui pourra
faire la différence dans la mise en conformité c’est l’investissement dans un
logiciel ESG capable de répondre à toutes les exigences. L’idéal est d’avoir un
logiciel qui automatise l’intégralité du processus de diligence raisonnable et
s’adapte au rôle spécifique de chaque entreprise au sein de la chaîne
d’approvisionnement. Une mise en place efficace limite les efforts manuels,
favorise une transparence totale, une préparation aux audits à tout moment et
la conformité comme avantage concurrentiel.
Les entreprises qui investissent aujourd'hui dans la transparence renforcent leur capacité à agir dans un environnement réglementaire en constante évolution et contribuent activement à une chaîne d'approvisionnement durable et sans déforestation.


