Premier semestre 2025 contrasté, selon le
Baromètre SeLoger / Meilleurs Agents
A première vue, le marché immobilier a traversé les six premiers mois de l’année dans le calme.
Depuis janvier, les prix ont peu évolué au niveau national (+1%). En comparaison avec les performances du premier semestre 2024 (+1,8%), et sachant que 65 départements ont vu leurs prix progresser (contre 84 l’année précédente), ce manque de dynamisme a de quoi surprendre, d'autant que les taux de crédit ont diminué entre-temps.
• Un marché atone...
o L’année avait pourtant bien commencé : au 1er
trimestre 2025, la quasi-totalité des segments du marché ont connu des
variations supérieures aux deux dernières années, à la même période ;
o Sur le second trimestre, en revanche, tous les segments (excepté Paris) ont affiché une variation nettement plus faible que l’année passée (+0% pour le Top 10 contre +1,4% en 2024, +0,2% pour le
Top 50 contre +1,5% et +1,1%
pour les zones rurales contre +1,8%) ;
• ... qui cache des disparités
o Entre janvier et juin, Paris a vu ses prix
progresser de +1,4% loin des -0,2% de baisse constatée au cours de la même
période de 2024. En hausse depuis août, Paris poursuit donc sa lancée avec un
rythme d’augmentation tarifaire quasi-constant de +0,2% par mois en moyenne ;
o Quant au secteur rural, les +2,4% observés
durant les six premiers mois de 2025 apparaissent somme toute assez logiques au
regard du statut un peu à part de ce segment du marché depuis la sortie de la
crise sanitaire en 2021 ;
o Les villes des Top 10 et Top 50 ont gagné en
moyenne 2 m² de pouvoir d'achat, avec des disparités marquées selon les
régions.
• Un contexte inédit qui brouille la lisibilité
du marché
o Il y a quelques mois encore, tout donnait à penser que les taux
s’afficheraient à 3% en moyenne cet été. Ils sont au contraire repartis en sens
inverse pour atteindre désormais les 3,35% (+0,15 points de pourcentage de plus
qu’il y a 3 mois) ;
o Les taux longs d’emprunt de l’Etat (0AT 10 ans) continuent à
progresser de manière significative. De 2,8% en décembre dernier, ils sont
passés aujourd’hui à 3,2%. Soit, une hausse de 0,4 point de pourcentage en à
peine six mois ;
o De son côté, la Banque Centrale Européenne poursuit son assouplissement de sa politique monétaire en annonçant, début juin, une nouvelle baisse de ses taux directeurs de 0,25 points.