L’analyse
de Christophe Fornes VP Sales de Saaswedo.
Le RTC désigne le
système téléphonique analogique traditionnel reposant sur une infrastructure de
lignes en cuivre. Il a distribué pendant des décennies les appels vocaux, et
les communications vers les télécopieurs et les modems. Reconnu pour sa
fiabilité, le RTC a été un pilier des communications pendant des générations.
Mais avec l’évolution des technologies, cette infrastructure vieillissante ne
répond plus aux exigences actuelles de rapidité de transport des
informations.
Les principaux
opérateurs télécom ont cessé d’investir dans les infrastructures RTC, et
retirent progressivement leurs lignes en cuivre. En conséquence, les
entreprises qui utilisent encore ces services analogiques sont confrontées à
des coûts de maintenance croissants, à un support limité et à une pression
accrue pour passer à des alternatives modernes, basées sur l’IP.
Focus sur les questions
que les organisations se posent à propos de la migration du RTC
1.
Quand les fournisseurs prévoient-ils
d’interrompre ces services ?
Les opérateurs ont déjà
commencé à supprimer progressivement les lignes RTC. En Europe, leur arrêt
complet est prévu d’ici 2030, et aux États-Unis d’ici 2027.
2.
Mon infrastructure est-elle prête à migrer vers
une nouvelle solution ?
Pour répondre à cette
question, il faut effectuer un audit afin d’évaluer la bande passante
nécessaire, les équipements réseau et les systèmes de sécurité en place. Cette
analyse peut être réalisée en interne ou confiée à un prestataire
spécialisé.
3.
Quelle est la meilleure alternative au RTC ?
Tout dépend des besoins spécifiques et de l’infrastructure existante. Pour les systèmes critiques nécessitant une disponibilité 24/7 et une conformité réglementaire, la solution POTS-in-a-box est idéale. Elle émule les lignes analogiques tout en utilisant la fibre ou le cllulaire 4G/LTE, sans nécessiter de refonte complète du système existant. Elle convient parfaitement aux alarmes incendie, aux ascenseurs, aux systèmes de sécurité ou encore aux terminaux de paiement.
Pour les communications
professionnelles, les solutions VoIP ou UCaaS offrent des alternatives
évolutives et économiques. La VoIP génère les appels par Internet avec des
fonctions de transfert d’appels, de messagerie vocale par email, ou de serveurs
vocaux interactifs, sans investissement matériel important. L’UCaaS va plus
loin en intégrant appels, visioconférences, messagerie et partage de fichiers
sur une même plateforme cloud, idéale pour les équipes hybrides ou à
distance.
D’autres options
existent, comme les solutions cellulaires pour les sites isolés (chantiers,
zones rurales), les communications IoT pour l’automatisation industrielle, ou
encore le SIP Trunking pour les environnements téléphoniques complexes.
4. Les alternatives au RTC dépendent d’une connexion Internet. Quel est le plan B en cas de panne ?
Toutes les solutions
modernes intègrent des mécanismes de secours. Les équipements comme
POTS-in-a-box disposent d’une batterie de secours autorisant un fonctionnement
autonome en cas de coupure de courant. Ils sont souvent équipés de modules
cellulaires (4G/5G/LTE) qui prennent automatiquement le relais en cas de
défection de la connexion Internet principale. Ces modules sont optimisés pour
consommer peu d’énergie et garantir la continuité des services essentiels
jusqu’au rétablissement du courant ou du réseau. Pour les utilisateurs de
VoIP ou d’UCaaS, les plans de secours incluent souvent une deuxième connexion
Internet (filaire ou cellulaire), des onduleurs, et un routage d’appels dans le
cloud vers des téléphones mobiles ou vers d’autres sites.
5. Quel est le ROI du remplacement des lignes RTC ?
Le principal avantage
réside dans la baisse des frais d’abonnement mensuels et des coûts de
maintenance des systèmes de téléphonie. Dans certains cas, cela peut également
réduire les primes d’assurance. De plus, les solutions modernes proposent un
portail qui simplifie la gestion des tickets d’incidents, de la facturation et
de l’inventaire. Ce portail remplace les factures papier complexes des anciens
systèmes, ce qui facilite considérablement le travail des équipes
comptables. Outre les économies, la migration vers les nouvelles
solutions numériques améliore aussi l’efficacité opérationnelle grâce à des
outils de supervision, de reporting et de dépannage à distance. Enfin, ces
alternatives permettent de rester conforme aux normes en vigueur, notamment
pour les systèmes critiques comme les alarmes incendie, les ascenseurs ou les
lignes d’urgence, limitant ainsi les risques de sanctions.
6. Quels critères pour choisir un prestataire pour bien gérer la migration du RTC ?
Comment choisir le bon prestataire ? Quel que soit le prestataire retenu, il doit répondre à certains critères fondamentaux pour gérer la transition de manière sûre et efficace :
- Disposer d’une expertise dans les technologies alternatives (VoIP, LTE, fibre, POTS-over-IP), avec une capacité à gérer des cas spécifiques.
- Pouvoir effectuer un inventaire précis des lignes RTC actives et identifier les usages critiques.
- Proposer une approche personnalisée pour guider le choix de la solution la plus adaptée.
- Pouvoir déployer des solutions multisites, à l’échelle nationale et/ou internationale.
- S’engager sur la sécurité et la résilience des solutions proposées.
- Offrir
un support de qualité et des services managés pour garantir un bon
fonctionnement pérenne
Conclusion
Il est compréhensible que les organisations abordent la migration du RTC avec prudence. Après des décennies de service fiable, toute modification d’infrastructure critique nécessite une réflexion approfondie. Cela dit, les bénéfices en matière de coûts et de performances justifient largement la migration. À mesure que les lignes en cuivre disparaissent, elle devient inévitable. Il convient donc de la préparer le plus en amont possible pour qu’elle s’exécute dans les meilleures conditions.


