«
Baromètre des expertises du numérique 2025 » signé Inop’s
Dans un contexte de généralisation de l’IA, de forte pression sur les recrutements et d’organisations du travail hybrides, Inop’s, néo-ESN du groupe Freelance.com, publie la 2e édition de son Baromètre des expertises du numérique.
Réalisée
auprès de 166 acteurs du digital – Mydral, PGT group, Wimbee, Globalis et
Solstice, etc. – l’étude révèle les grandes dynamiques du secteur : tensions
sur les talents, défis d’innovation, évolution des compétences et enjeux
d’inclusion. Un état des lieux clé, avec des leviers concrets pour accompagner
ces transformations.
Premier constat : les
entreprises du numérique restent globalement en croissance, mais évoluent sur
un terrain de plus en plus instable. En 2019, 70% d’entre elles affichaient une
croissance, contre seulement 46,4% en novembre/décembre 2024. Si le secteur
demeure porteur et les variations modérées par rapport à la première édition du
baromètre, ce ralentissement interpelle, témoignant d’un contexte économique
plus tendu et incertain.
« La transformation
numérique s’accélère avec l’essor de l’intelligence artificielle, dans un
contexte économique incertain. Les entreprises doivent repenser leur façon de
sourcer et d’organiser les compétences. Il ne s’agit plus d’opposer
internalisation et externalisation, mais de bâtir un écosystème agile et
hybride, capable d’accompagner les DSI dans leurs défis d’innovation et de
performance. Ce baromètre reflète ces évolutions et offre une cartographie
précieuse pour anticiper l’avenir. », commente Anthony Berges, Directeur
d’Inop’s.
Quatre grands axes à la
loupe et les pistes concrètes d’Inop’s
• Recrutement,
inflation des salaires et guerre des talents : les lignes de fracture se
creusent
En 2019, 66% des ESN
déclaraient manquer de talents pour soutenir leur croissance. En 2024, elles
sont 71% dans ce cas. La montée en puissance de domaines comme la
cybersécurité, l’IA ou le développement logiciel, conjuguée à une obsolescence
rapide des technologies, creuse l’écart entre besoins et formations
disponibles. À cette pénurie s’ajoute une inflation marquée des salaires et des
TJM, qui renforce la compétition entre acteurs. Dans ce contexte sous tension,
quels leviers Inop’s identifie-t-il pour élargir le vivier des talents ?
• Innovation numérique
: entre ambition affichée et usage limité
Malgré des perspectives
économiques incertaines, 96% des entreprises interrogées continuent à recruter.
Mais l’innovation est-elle encore un choix, ou devient-elle une nécessité ? En
parallèle, l’IA est perçue comme un levier majeur mais son intégration reste
limitée : 24% des répondants ne l’utilisent pas du tout, un chiffre qui grimpe
à 78% dans les structures de moins de 50 salariés. Quels freins persistent ?
Quelles compétences IA privilégier ?
• Les expertises de
demain : IA, cybersécurité et data en tête
Cybersécurité, data, IA
: ce trio s’impose dans les priorités de recrutement à horizon 2025. Mais les
tensions sont vives : 47% des entreprises du numérique affirment ne pas réussir
à combler la totalité des besoins. Parmi les expertises les plus recherchées,
le cloud/DevOps et l’IA/Data arrivent en tête (49%), suivis de près par le
management de projets (45%) et le développement, test et intégration (43%).
Dans ce marché morcelé, où les profils pointus se font rares, comment rester à
la page ? Entre besoin de spécialisation et exigence d’agilité, les ESN doivent
repenser leurs stratégies pour attirer — et surtout retenir — les compétences
clés de demain.
• Mixité : une ambition
encore trop théorique
Malgré les engagements affichés, la mixité reste loin d’être une réalité concrète. Sur le terrain, les chiffres stagnent : les femmes représentent à peine 24% des effectifs du numérique en France (INSEE, 2025), 17% des métiers des TIC (UE, 2021) et seulement 12% des chercheurs en IA dans le monde (UNESCO). Elles ne sont que 26% à siéger dans les COMEX. Dans un secteur en tension, où chaque talent compte, la mixité devrait être un levier stratégique de compétitivité. Comment faire en sorte qu’elle ne reste pas un vœu pieux, mais devienne une priorité opérationnelle ?