Une nouvelle étude du CROCIS,
l’observatoire de l’économie en Ile-de-France.
L’Ile-de-France est
particulièrement exposée au changement climatique : sécheresses, inondations,
retrait et gonflement d’argile, sont des phénomènes que la région a déjà vécus,
et auxquels elle risque d’être plus souvent confrontée encore dans les années à
venir.
Pour la région,
s'adapter est un enjeu d'attractivité
Quels que soient les
secteurs économiques considérés, les impacts du réchauffement climatique
doivent être anticipés en tenant compte des besoins en eau et des risques de
dégradation des réseaux, notamment électrique et de transport. La région,
centre touristique majeur devra aussi adapter ses conditions d’accueil si elle
veut rester une destination attractive. Le confort thermique des visiteurs et
l’altération des conditions de travail des salariés seront des données à
prendre en compte.
Pour les entreprises, l’adaptation
est un enjeu de résilience et de pérennité
Même si l’importance de
ces enjeux semble assez peu perçue par les entreprises franciliennes, leur
approche pourrait rapidement évoluer en raison des nouvelles exigences de
transparence imposées par le législateur. En effet, la réglementation récente
impose aux grandes entreprises de publier des informations sur la façon dont
elles prennent en compte les objectifs climatiques visant à limiter l’élévation
des températures, y compris dans leur chaîne de valeur. Pour remplir leurs
obligations, elles sont donc amenées à demander à leurs parties prenantes, en
particulier leurs fournisseurs, comment ces derniers tiennent compte des
impacts du climat dans le cadre de leur propre activité.
Les chiffres clés de l’étude
- 20% des PME franciliennes
ont adapté leurs installations au changement climatique ou s'apprêtent à le
faire.
- 25% des entreprises ont
déjà été interrogées par des parties prenantes sur leur stratégie d’adaptation
au changement climatique.
- 75% des dirigeants jugent
qu'il est urgent de sensibiliser les entreprises aux risques climatiques et de
les accompagner.
- 60% des dirigeants
franciliens citent le coût des mesures à mettre en place comme principal frein
à l’adaptation climatique.
- 2/3 des chefs d'entreprise franciliens souhaitent la mise en place de politiques publiques spécifiques afin de financer les mesures d'adaptation au changement climatique.


