• 3 244 opérations recensées en France et 3 708 en Allemagne, soit un volume cumulé de transactions en 2024 en diminution de 10% par rapport à l’année 2023. Le nombre d’opérations a légèrement diminué en France (-3%), et est en fort repli en Allemagne (-15%).
• La part des transactions réalisées par des investisseurs étrangers en France a augmenté de
10 points, atteignant 45% en 2024 et revenant à un niveau comparable à celui de 2022.
• La part des investisseurs étrangers dans le nombre de transactions en Allemagne diminue
(-6 points) mais reste plus élevée qu’en France avec 55% en 2024, l’Allemagne conservant une attractivité importante au sein de la zone Euro.
• Au classement des pays investissant le plus en Allemagne, la France se situe comme en 2023 à la 3ème position avec 127 opérations derrière les Etats-Unis (495 opérations) et le Royaume-Uni (607 opérations).
• L’Allemagne perd quant à elle une place au classement des pays investissant le plus en France et se situe en 4ème position en 2024 avec 67 transactions portant sur des cibles françaises, derrière le Luxembourg (73 transactions), les Etats-Unis (355 transactions) et le Royaume-Uni
(717 transactions).
La dernière édition de
l’étude Evolution du marché franco-allemand des fusions-acquisitions du cabinet
de conseil et d’audit PwC France et Maghreb révèle une chute du volume cumulé
des transactions en France et en Allemagne en 2024, après une hausse en 2023.
Toutefois, les opérations transfrontalières démontrent la résilience du M&A
franco-allemand dans un marché européen en baisse.
En 2024, un volume de
transactions en baisse en France (-3%) et en Allemagne (-15%)
La France a enregistré une légère baisse de ses transactions en 2024, tant en termes de volume
(3 244
opérations contre 3 354 en 2023) que de valeur moyenne, passant de 58 millions
d’euros en 2023 à 50 millions d’euros en 2024.
Le nombre d’opérations en Allemagne est en net repli de -15% par rapport à 2023, avec 3 708 opérations en 2024 contre 4 382 en 2023. La valeur moyenne des transactions portant sur une cible allemande passe quant à elle de 57 millions d’euros en 2023 à 85 millions d’euros en 2024.
Source : Zephyr
Selon Olivier Lorang,
directeur et responsable du German Business Group Transaction Services, PwC
France et Maghreb :
« L’instabilité politique, avec la dissolution de l’Assemblée nationale puis
la démission du gouvernement Barnier, a fortement ralenti le marché durant la
seconde partie de l’année. Si les taux d’intérêts ont légèrement baissé,
facilitant l’accès au financement, le contexte macro-économique, l’inflation et
les tensions géopolitiques ont continué d’impacter le marché du M&A en
France, et plus généralement en Europe.
En 2024, les
investisseurs se sont montrés prudents. Les processus transactionnels étaient
longs et les due diligences approfondies. Les désaccords entre acheteurs et
vendeurs sur les prix ont constitué un frein majeur aux transactions et un
certain nombre d’opérations ont été reportées.
Notre département Transaction Services a néanmoins constaté des niveaux d'activité soutenus sur le second semestre de l'année 2024, en raison de nombreuses préparations de dossiers à la vente. La dynamique devrait donc être positive en 2025, également portée par la reprise des transactions mises en pause en 2024 ainsi que par les nombreuses sorties de portefeuille des fonds d'investissement. »
Le volume d’opérations
de capital-investissement décroît fortement en France (-21%) et reste stable en
Allemagne
Les opérations de
capital-investissement comprennent les opérations avec effet de levier (LBO) et
les opérations de capital-risque/développement (Venture Capital).
Les opérations de
capital investissement ont largement diminué en France en 2024 avec 235
opérations en moins. Comme le reste du marché, les transactions des fonds de
capital-investissement ont été freinées par l’incertitude politico-économique,
et par des difficultés à s’accorder sur les prix.
Côté allemand, le nombre d’opérations est resté stable à environ 600 opérations.
Source : Zephyr
La part des
investisseurs étrangers en France est en hausse (+10 pts en 2024) ; elle est en
repli en Allemagne (-6 pts)
La part des opérations
de fusions acquisitions réalisées par des acteurs étrangers sur des cibles
françaises représente 45% des opérations en 2024 contre 35% en 2023. La part
des opérations réalisées par des acteurs étrangers sur des cibles allemandes est
en légère baisse à 55% en 2024, contre 61% en 2023.
Olivier Lorang poursuit : « L’attractivité de l’Allemagne pour les investisseurs étrangers a souffert de la récession économique, avec une baisse du PIB de -0.2% en 2024 (selon Destatis), et de l’instabilité politique des derniers mois de 2024. Néanmoins, la proportion d’investisseurs étrangers en Allemagne se maintient à un niveau supérieur au niveau français. »
Source : Zephyr
Léger repli du nombre
d’acquisitions d’entreprises allemandes par des entreprises françaises en 2024,
qui reste cependant proche du record de 2023
Le nombre d’entreprises
allemandes reprises par des entreprises françaises demeure sensiblement
supérieur au nombre d’opérations dans le sens inverse, et se maintient à un
niveau proche du record de 2023. Le nombre d’entreprises françaises reprises
par des entreprises allemandes est quant à lui en augmentation (+18%). Au
total, le nombre d’opérations franco-allemandes est globalement stable,
s’établissant à 194 opérations en 2024 et 191 opérations en 2023.
Source : Zephyr
En 2024, la France se
place en 3ème position du classement des pays investissant le plus en
Allemagne, derrière les Etats Unis (495 transactions) et le Royaume-Uni (607
transactions). La France reste à la même position qu’en 2023, avec cependant 7
opérations de moins.
Source : Zephyr
Dans le sens inverse,
l’année 2024 compte 67 acquisitions d’entreprises françaises par des
entreprises allemandes, soit 10 acquisitions de plus qu’en 2023. L’Allemagne
perd néanmoins sa 3ème place au classement des pays investissant le plus en
France, dépassée par le Luxembourg.
Source : Zephyr