Le point de vue d’Eric Houdet, Fondateur de Homapi.
L'immobilier durable,
tout le monde en parle. Mais pendant que les discours s'empilent, la planète,
elle, continue de chauffer. Et nos bâtiments, ces mastodontes énergivores,
restent responsables de près de 30% des émissions mondiales de CO₂.
Il est temps d’arrêter de repeindre nos passoires thermiques en vert fluo. Ce
qu’il faut désormais, c’est du concret. Du mesurable. Du durable.
L’immobilier durable ne
peut plus être une case à cocher dans un rapport RSE. Il doit devenir une
réalité pour tous : propriétaires, bailleurs, copropriétés. Ce n’est ni un
luxe, ni un choix. C’est une urgence collective.
Trois piliers, une
seule mission
Construire mieux.
Rénover plus vite. Habiter autrement. Ce triptyque doit guider notre action. Trop
longtemps, les professionnels de l’immobilier ont travaillé en silo :
l’architecte ici, le bureau d’études là, et les copropriétaires perdus entre
les deux. Résultat ? Des chantiers qui s’éternisent, des budgets qui explosent,
et des engagements climatiques qui piétinent.
Il est temps de faire
tomber ces murs, au sens figuré bien sûr. Avec une approche intégrée, il faut
accompagner les copropriétés de A à Z : DPE collectif, audit énergétique, plan
de financement, mobilisation des aides, travaux. On ne promet pas le rêve. On
livre des résultats.
Le digital comme
accélérateur
Les bonnes intentions
ne suffisent pas. Il faut des outils efficaces. Grâce à la technologie, on peut
désormais prioriser les rénovations énergétiques, modéliser les économies à
long terme, et surtout fédérer les copropriétaires autour d’un projet commun.
Le digital n’est pas un gadget. C’est un levier stratégique pour réussir la
transition écologique de l’immobilier.
On attend quoi,
maintenant ?
Le DPE collectif
devient obligatoire pour les copropriétés dès 2026. Une formidable occasion de
se retrousser les manches et de lancer des projets ambitieux. Ceux qui
attendent un hypothétique assouplissement des règles risquent surtout de perdre
du temps... et de l’argent. Car oui, l’immobilier durable est aussi un bon
investissement : il valorise le patrimoine, réduit les charges, séduit les
acheteurs.
Le savoir-faire est là. Les outils aussi. Les financements existent. Il ne manque qu’une chose : la volonté.