Baromètre national des
prix de l'immobilier
Le regain d’activité saisonnier qui touche traditionnellement le marché immobilier à cette période, tarde cette année. En effet, la situation semble se figer sans véritable signe d'amélioration.
Certes, les prix poursuivent leur dynamique
haussière au niveau national (+0,1%) mais, pour la première fois depuis plus
d’un an, le rythme de reprise tend à stagner par rapport à la même période
de l’année passée.
• Un retour des beaux jours sans éclat
- À titre de
comparaison, avril 2024 avait vu les prix grimper de +0,3%
- Au cours du mois
écoulé, les villes du Top 10 et du Top 50 ont connu une phase de
stabilisation (+0%) alors qu’elles avaient progressé de +0,1% en avril
dernier. Il en va de même pour Paris (+0,2% contre +0,3% en 2024) ou encore
les zones rurales (+0,4% contre +0,9%)
- Les taux en mars
étaient de 3,1% en moyenne sur 20 ans contre 3,20% actuellement, éloignant de
fait un peu plus la perspective d’un taux moyen à 3% en juillet
• Des ventes plus rapides, influencées par un effet saisonnier
- Les délais de vente
ont reculé d’une semaine en moyenne, gagnant même dans certaines de ces
communes plus de dix jours (10 jours à Lille,
12 jours à Nantes et
15 jours à Montpellier sur les trois derniers mois)
- Avec le retour du
printemps, en l’espace d’un mois, c’est en moyenne 4 jours de moins qui sont
nécessaires pour qu’un bien trouve preneur dans les principales métropoles
(-5 jours à Lyon, -4 jours à Paris, -2 jours à Marseille et Toulouse)
- Il faut compter, en
moyenne, 72 jours à Lille et Toulouse, 74 jours à Marseille ou encore 75
jours à Montpellier pour qu'un logement change de main. C’est à Paris que les
transactions sont les plus rapides (68 jours) et à Bordeaux, les plus longues (86
jours)
• L'Île-de-France : une reprise à deux vitesses
- La petite comme la
grande couronne ont en effet enregistré des augmentations de prix de +0,9% et
+0,8% en l’espace de quatre mois
- La reprise du marché
entamée depuis février 2024 touche davantage les départements de l’Est
parisien que ceux de l’Ouest, dont le prix au m² est traditionnellement plus
élevé
- Attention à ne pas en tirer de conclusions hâtives quant à l’absence de reprise du marché des maisons en petite comme grande couronne. À titre de comparaison, sur la même période 2023-2024, les prix franciliens avaient chuté de -6%. Aujourd’hui, avec une baisse de -1,6%, il convient de nuancer la reprise, tout en saluant l'amélioration de la situation, puisque l’écart de diminution est de 4,4 points.