Preply, la plateforme d'apprentissage de langues
en ligne, a mené une étude pour déconstruire le mythe du CV parfait. Alors, les
français sont-ils menteurs quand il s'agit d'emploi ?
Dans un monde
professionnel toujours plus compétitif, la présentation d’un CV joue un rôle
clé dans l’accès à un emploi. Cette étape peut être source de pression pour les
candidats, les poussant parfois à embellir leur parcours, voire à mentir sur
certaines informations. Certains cherchent à masquer des lacunes dans leur
formation, d’autres à rendre leur parcours plus impressionnant pour séduire les
recruteurs. Mais jusqu’où peut-on aller sans risquer des conséquences négatives
?
Afin d’en savoir plus
sur ces pratiques, nous avons réalisé une étude auprès de 1 500 Français afin
d’identifier les pratiques les plus courantes en matière de falsification ou
d’embellissement de CV.
Tour d’horizon des
mensonges les plus fréquents observés dans les candidatures, ainsi qu’un
éclairage sur les risques encourus par ceux qui s’y adonnent.
Des mensonges plus
fréquents qu’on ne le pense
Selon notre étude, près
de la moitié des candidats (45%) affirment n’avoir jamais menti sur leur CV.
Toutefois, 55% reconnaissent avoir déjà modifié ou exagéré certains éléments de
leur parcours. Que ce soit par peur de ne pas correspondre aux attentes des
employeurs ou pour maximiser leurs chances d’être sélectionnés, ces pratiques
sont bien plus répandues qu’on ne le pense.
Les 10 % les plus
audacieux
Parmi les mensonges les
plus risqués, 10% des répondants admettent avoir déjà mentionné un diplôme qu’ils
n’avaient pas terminé ou qu’ils avaient échoué. Dans le même esprit, 10%
déclarent avoir purement et simplement inventé une expérience professionnelle.
Ces falsifications peuvent sembler anodines mais posent un véritable problème
en cas de vérification par l’employeur. Une fausse expérience peut être
rapidement décelée lors d’un entretien ou d’une prise de référence.
Les 9% des «
embellisseurs de carrière »
D’autres candidats
préfèrent jouer sur des éléments plus subtils de leur CV. Ainsi, 9% des
répondants ont transformé un contrat à durée déterminée (CDD) en contrat à
durée indéterminée (CDI) pour donner l’illusion d’une plus grande stabilité
professionnelle. 9 % ont également gonflé leur niveau de responsabilité ou
exagéré le nombre de personnes qu’ils ont managées. Enfin, 9% ont modifié
l’intitulé de leur poste ou réinterprété leurs missions afin de paraître plus
qualifiés. Ces ajustements, bien que moins risqués que d’inventer une
expérience de toutes pièces, peuvent poser problème si le recruteur creuse
davantage.
Les 8% des «
exagérateurs de performances »
L’exagération des
performances professionnelles est une autre pratique courante. 8% des candidats
ont amplifié leurs résultats dans un poste précédent, en gonflant des chiffres
ou en s’attribuant des succès collectifs. Par ailleurs, 8% ont volontairement
été imprécis sur les dates de leurs expériences professionnelles, cherchant à
masquer des périodes d’inactivité ou de transition entre deux emplois.
Les 7% des «
maquilleurs de parcours »
Les mensonges sur les
compétences et la formation sont également fréquents. 7% des candidats ont
prétendu maîtriser un logiciel ou un outil professionnel alors qu’ils ne le
connaissaient pas réellement. Dans certains cas, cela peut poser un véritable
problème une fois en poste, notamment lorsqu’il s’agit de compétences
techniques essentielles. 7% ont également tenté de faire passer une école peu
prestigieuse pour une institution plus
renommée. De plus, 7% ont dissimulé des périodes de chômage ou de longue
inactivité, et 7% ont ajouté à leur CV une certification ou une formation
jamais suivie. Ces pratiques montrent l’importance de la formation continue et
de l’apprentissage pour éviter d’avoir à embellir son parcours.
Pourquoi mentir sur son
CV ?
Les motivations
derrière ces « ajustements » sont variées. Certains candidats cherchent à
contourner des discriminations liées à leur formation ou à leur parcours.
D’autres veulent se démarquer dans un marché de l’emploi très concurrentiel.
Dans certains cas, une personne peut être tentée d’ajouter une formation
d’anglais ou des compétences linguistiques qu’elle ne possède pas
réellement, pensant que cela augmentera ses chances d’être recrutée. Pourtant,
avec la possibilité de suivre des cours d’anglais pour améliorer son
niveau, il est toujours préférable d’investir dans des compétences réelles
plutôt que de prendre le risque d’être démasqué.
Faut-il prendre le
risque ?
Si « arranger » son CV peut sembler tentant, la transparence reste la meilleure stratégie. Mettre en avant ses compétences réelles, valoriser ses expériences et expliquer d’éventuelles lacunes avec honnêteté sont des approches bien plus efficaces à long terme. Investir dans des cours d’anglais ou une formation spécifique peut permettre d’obtenir les qualifications nécessaires sans avoir à enjoliver son CV.