Les rappels de
véhicules sont des mesures prises par les constructeurs automobiles lorsqu'un
modèle ou un composant ne répond pas aux normes de sécurité établies. Ils
visent à corriger des défauts potentiels qui pourraient compromettre la
sécurité des conducteurs et des passagers. Par exemple, des éléments essentiels
(tels que les airbags) défectueux peuvent entraîner des risques graves en cas
d'accident. Le récent cas de la marque Takata en France prouve qu’il est
crucial que les véhicules concernés soient présentés en concession pour
effectuer les réparations nécessaires.
La société de données
automobiles carVertical a analysé les rapports de véhicules dans 26 pays afin
de déterminer quels sont les pays où le risque d'acheter une voiture d'occasion
avec des rappels en cours est le plus élevé.
Quelles sont les causes
principales des rappels des véhicules ?
Les rappels sont
souvent dus à une défaillance dans le contrôle de qualité de composants
critiques pour la sécurité ou la fiabilité du véhicule. Les exemples de
défaillance les plus courants concernent les airbags, les ceintures de sécurité
et les systèmes de freinage ou de direction. « Avec l'évolution
technologique et l'intégration croissante de systèmes électroniques dans les
véhicules, les rappels sont devenus plus fréquents que jamais » explique
Matas Buzelis, expert automobile chez carVertical.
Certaines défaillances
de fabrication peuvent avoir des conséquences graves. En 2013, le scandale des
airbags défectueux de la société japonaise Takata s’est propagé à l’échelle
mondiale, compromettant la sécurité de millions de véhicules. Face à ce problème,
des constructeurs tels que BMW, Chrysler, Ford, Honda, Mazda, Nissan et Toyota
ont procédé à des rappels pour remplacer ces airbags défaillants. Pourtant,
malgré ces mesures, de nombreux accidents mortels ont été recensés, et même dix
ans plus tard, certains véhicules équipés de ces airbags circulent encore sur
le marché de l’occasion.
France : beaucoup de
voitures rappelées, mais trop peu réparées
En France, 10,6% des
véhicules vérifiés sur carVertical présentent des informations sur des rappels
constructeurs, plaçant le pays en sixième position, derrière le Portugal, la
Grèce, l’Espagne, la Bulgarie et l’Allemagne. Parmi ces véhicules, seulement
29,4% ont eu leurs rappels résolus, ce qui est inférieur à la moyenne observée.
Cela signifie qu'une proportion significative de véhicules rappelés n'a pas été
réparée, posant des questions sur la sécurité de ces voitures sur les routes
françaises.
Rappels automobiles :
Le Portugal, la Grèce et l’Espagne sont les plus concernés
Parmi les pays analysés, le Portugal compte le plus de véhicules concernés par des rappels, avec
18,2% des voitures vérifiées. Toutefois, seulement 38% de ces rappels ont
été résolus. La Grèce suit avec 17,6% de véhicules concernés et un taux de
résolution de 50,2%. L'Espagne, la Bulgarie et l'Allemagne complètent le top 5,
avec respectivement 14,5%, 13,9% et 11,5% de véhicules touchés, et des taux de
résolution de 42,2%, 42,6% et 48,5%.
À l'inverse, la
Belgique et le Royaume-Uni ont la plus faible proportion de véhicules
présentant des informations sur des rappels avec 3,1%, suivis par les
États-Unis avec 3,2%. Cependant, les taux de résolution varient, les États-Unis
ayant un taux de 45,2%, tandis que la Belgique et le Royaume-Uni affichent des
taux de 32,1% et 27,7% respectivement.
Un rappel non résolu peut compromettre la sécurité du véhicule et entraîner des problèmes de fiabilité imprévisibles. Les acheteurs de voitures d'occasion doivent être particulièrement vigilants et vérifier grâce au rapport d’historique du véhicule si celui-ci a fait l'objet de rappels et si les réparations nécessaires ont été effectuées, peu importe son pays d’origine.