• Dans un
contexte économique incertain, 87% des investisseurs français estiment que les
DAF sont essentiels à la création de valeur à long terme.
• Parmi les critères des investisseurs, la
compétence des DAF se classe au deuxième rang, surpassant celle des PDG, qui
n'atteignent que la sixième place.
• 84% des investisseurs français estiment qu’un
DAF doit démontrer des compétences techniques, opérationnelles et stratégiques
pour gagner leur confiance.
• 89% d’entre eux estiment que les directeurs
financiers doivent privilégier la gestion des risques organisationnels plutôt
que l'expansion ou la croissance de l’entreprise
Selon l’étude mondiale Finance 2035 : Return to Investment menée par OneStream, le rôle des DAF est en pleine transformation. L’étude, qui a interrogé 2 000 dirigeants et 500 investisseurs, montre qu’ils sont désormais considérés par ces derniers comme des acteurs clés des décisions stratégiques des entreprises, devançant les PDG en matière d’influence et devenant les interlocuteurs privilégiés des investisseurs.
Les DAF, un critère
prioritaire pour les investisseurs
La solidité et la
transparence des états financiers et des rapports sont des critères décisifs
pour 89% des investisseurs français sondés, se positionnant ainsi comme le
principal facteur d’investissement. Viennent ensuite, en deuxième position, les
compétences des DAF, loin devant celles des PDG, qui se classent en sixième
position.
Cette tendance reflète
une évolution majeure dans la perception des DAF : leur rôle dépasse largement
la gestion traditionnelle des finances. En effet, 85% des investisseurs
mondiaux attendent d’eux qu’ils quantifient des indicateurs globaux de
performance, incluant la durabilité, l’impact sociétal et la capacité
d’innovation. Cette exigence accrue souligne que les investisseurs valorisent
les DAF capables d’offrir une vision stratégique globale, intégrant des
objectifs financiers et non financiers.
Les entreprises perçues
comme ayant des DAF moteurs de la croissance stratégique bénéficient
directement de cette transformation : l’étude révèle une augmentation moyenne
de 3,6% des investissements initiaux dans ces organisations. En France, cette
dynamique est particulièrement forte, où 72% des investisseurs estiment que le
DAF constitue un levier essentiel pour justifier un investissement.
Les défis
technologiques et organisationnels des DAF
Malgré leur rôle stratégique grandissant, les DAF se heurtent à de nombreux obstacles qui freinent leur capacité à répondre aux attentes croissantes des investisseurs et des dirigeants. 84% des investisseurs interrogés estiment qu'un directeur financier qui présente une stratégie solide appuyée par les bons indicateurs obtiendra plus d'investissements pour son organisation. La même proportion (84%) estime que les DAF doivent démontrer des compétences techniques, opérationnelles et stratégiques pour gagner la confiance des investisseurs.
En France, 77% des DAF
identifient les systèmes hérités comme un frein majeur à leur efficacité, ces
infrastructures obsolètes compliquant tant la gestion des données critiques que
la mise en œuvre de stratégies innovantes.
Un autre défi clé
réside dans la persistance des silos organisationnels, citée par 69% des DAF.
Ces silos entravent les échanges d’informations et la coordination entre les
différents départements, limitant ainsi leur capacité à conduire des
initiatives transversales et à orchestrer des projets stratégiques de manière
cohérente à l’échelle de l’entreprise.
Enfin, la gestion des
données unifiées est jugée essentielle par 73% des dirigeants français pour
stimuler la croissance. Cela impose aux DAF de jouer un rôle central dans la
transformation numérique des entreprises, en développant des compétences pour
intégrer et exploiter les données dans le processus décisionnel.
Ces défis soulignent
l’importance pour les DAF de conjuguer compétences techniques et leadership
stratégique. Leur succès dépendra de leur capacité à adopter de nouvelles
technologies, à démanteler les silos organisationnels et à offrir une vue
globale et éclairée des performances de l’entreprise.
Une nouvelle ère pour
les DAF : de gestionnaires à architectes de la stratégie
Les DAF sont désormais
attendus comme des figures centrales de la stratégie d’entreprise, capables
d’allier rentabilité, innovation et durabilité. Cette attente s’accompagne
d’une demande croissante pour des DAF qui maîtrisent les risques et
opportunités, tout en intégrant des objectifs ESG (environnement, social et
gouvernance). En outre, pour 89% des investisseurs sondés, les directeurs
financiers doivent privilégier la gestion des risques organisationnels plutôt
que l'expansion ou la croissance de l’entreprise pour attirer des
investissements.
Dans cet environnement exigeant, les DAF doivent aussi répondre à des attentes en matière d’innovation. Près de 68% des PDG français estiment qu’ils doivent être des moteurs actifs de la transition vers des modèles économiques durables et innovants. Cela inclut la mise en œuvre de stratégies alignées sur des objectifs environnementaux, tels que les engagements net-zéro, qui influencent directement la perception des entreprises par les investisseurs.
Cette transformation ne se limite pas à la France. À l’échelle mondiale, 80% des investisseurs s’accordent sur le fait que les DAF doivent jouer un rôle proactif dans la création de valeur, non seulement en optimisant les ressources financières, mais aussi en guidant les entreprises vers des modèles économiques résilients et durables.